La majorité des fruits et légumes que nous mangeons sont issus de la création variétale, pratique d’à peine un demi-siècle Combien de temps faut-il entre la création et la commercialisation de nouvelles variétés? LaNutrition.fr a enquêté
Pour l’instant, en ce qui concerne les allergies ou le devenir du gène et de sa protéine dans l’organisme qui les ingère, les études montrent que les problèmes posés par les aliments OGM ou issus d’OGM ne dépassent pas ceux rencontrés dans l’alimentation conventionnelle.
Dans la population aucun effet néfaste sur la santé n’a pu être observé. Mais les études épidémiologiques en général ne doivent pas se contenter de prouver par « l’absence ». Ce qui est le cas pour l’instant. Autrement dit, si rien n’a été prouvé sur l’homme, les effets sont peut-être trop faibles pour être observables à court terme. Mais dans ce cas, le problème se pose aussi pour les aliments non issus d’OGM. Les lecteurs de LaNutrition.fr connaissent bien le cas de la surconsommation de laitages qui augmenterait le risque de cancer de la prostate, ou encore celui de l’excès de sel qui favorise l’hypertension artérielle et le cancer de l’estomac.
Nous avons vu que la mise sur marché d’un OGM se fait normalement par une procédure complexe qui implique des études toxicologiques. Mais ces procédures d’évaluation ne sont pas parfaites. En effet, les études toxicologiques sont très rarement réalisées par des instances publiques mais plus fréquemment par des laboratoires commandités par des entreprises promouvant les OGM et dont l'impartialité est discutable. Examinées ensuite par des Commissions publiques, ces études ne sont en général pas refaites et restent, dans la majorité des cas, confidentielles. De plus, les tests pourraient être réalisés à plus long terme et par des instances publiques.
En France, le Président de la Haute autorité en charge de la ré-évaluation du Mon810 au début de l’année 2008 avait conclu qu’ « il existe des doutes sérieux sur l’usage du Mon810 mais ces doutes peuvent être levés si nous nous en donnons le temps ». Cette conclusion avait conduit au moratoire interdisant les cultures de ce maïs en 2008. En France, la loi devrait conditionner le futur horizon des OGM. Mais comme le dit Christian Vélot « au nom de quelle urgence sociale ? ». La bataille scientifique semble s'être transformée en religion opposant « croyant » et « non croyant ». Pourquoi cherche t-on à développer les OGM ? Est ce une véritable « révolution » qui apportera des solutions concrètes ou bien de la poudre aux yeux pour cacher le profit économique immédiat ? Bienheureux celui qui trouve la réponse. Mais seul l’avenir nous le dira…
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