Les hommes qui adoptent une alimentation faible en graisses ont des taux sériques de testostérone plus faibles que ceux ayant une alimentation normale.

En vieillissant ,les hommes voient souvent leur taux de testostérone diminuer, ce qui a des conséquences multiples et souvent gênantes. "Le signe le plus perturbant, qui amène les hommes à s'inquiéter et éventuellement consulter, c'est la baisse du désir et de l'activité sexuelle", indique le Dr Claude Dalle, co-auteur du livre Au-delà de 49 ans votre ticket est toujours valable. Il peut aussi s'ajouter une accumulation de graisse viscérale, une perte de masse musculaire, de la fatigue, des troubles de l'humeur et des problèmes de concentration."
Pour remédier à ces désagréments, de plus en plus d’hommes ont recours à un remplacement hormonal de testostérone, par gel, en injection ou implants. Le problème, c'est que de récentes études associant la prise de testostérone et le risque accru d'infarctus et d’AVC ont provoqué de l’inquiétude chez les patients et les médecins.
Ces résultats ont motivé de nouvelles recherches comme cette étude de l’University of Texas Medical Branch parue récemment dans The Annals of Pharmacotherapy qui, elle, révèle que la prise de testostérone n’augmente pas le risque de crise cardiaque chez les patients.
Aux Etats-Unis, les prescriptions de testostérone pour les hommes d'âge mûr ont plus que triplé au cours de la dernière décennie. Le marché de la testostérone a considérablement augmenté (1,6 milliards de dollars annuellement aux US). Plusieurs facteurs expliquent cette tendance : le marketing direct vers le consommateur, l’augmentation du nombre de cliniques spécialisées dans le traitement des personnes ayant de faible taux de testostérone, la plus grande prise de conscience pour le diagnostic de l’hypogonadisme primaire et secondaire (insuffisance d'hormones mâles), le développement de médicaments comme les gels cutanés…
Des études précédentes ont rapporté des résultats contradictoires sur l’association entre la prise de testostérone et les risques cardiovasculaires : certaines n’ont trouvé aucune association alors qu’une étude récente a trouvé que la prise de testostérone était associée à un risque accru d’infarctus du myocarde, d’AVC ischémique et de mortalité globale.
Dans cette nouvelle étude, les participants - des bénéficiaires de l’assurance maladie- sont âgés de 66 ans ou plus. Parmi eux, 6355 ont été identifiés comme ayant reçu au moins une injection intramusculaire de testostérone entre janvier 1997 et décembre 2005. Ces 6355 participants ont été comparés à un groupe de contrôle constitué de 19 065 personnes n’ayant jamais reçu de testostérone mais ayant les mêmes caractéristiques (âge, origine, état de santé…).
En moyenne, le nombre total d’injections de testostérone reçues par les participants est de 4,4 lors de la première année et de 8,2 sur toute la période de suivi.
Les résultats montrent qu’un traitement de testostérone chez les hommes plus âgés n’augmente pas le risque de crise cardiaque. D’ailleurs, les utilisateurs de testostérone ayant un risque d’infarctus du myocarde plus élevé initialement ont un taux de crise cardiaque plus faible que les patients correspondants appartenant au groupe de contrôle.
Les auteurs soulignent toutefois que l’association entre thérapie par la testostérone et maladie cardiovasculaire est complexe et qu’il existe plusieurs mécanismes physiologiques par lesquels la testostérone pourrait soit augmenter soit diminuer les risques cardiovasculaires. Ici, la protection de la testostérone vis-à-vis du risque cardiovasculaire chez les patients les plus exposés pourrait s’expliquer par une réduction par la testostérone de la résistance vasculaire périphérique, diminuant ainsi le stress sur le cœur chez les patients souffrant de maladie coronarienne.
Pour le Dr Baillargeon, un des auteurs de l’étude « Il s’agit là d’une analyse rigoureuse d’un grand nombre de patients. Des essais cliniques randomisés à grande échelle seront cependant nécessaires pour fournir des éléments plus précis quant à ces risques dans les années à venir », conclut-il.
Source
Baillargeon J, Urban RJ, Kuo YF, Ottenbacher KJ, Raji MA, Du F, Lin YL, Goodwin JS. Risk of Myocardial Infarction in Older Men Receiving Testosterone Therapy. Ann Pharmacother. 2014 Jul 2. pii: 1060028014539918.
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