Faites le Bon Choix au supermarché : traquez les aliments ultra-transformés

Par Thierry Souccar - Journaliste et auteur scientifique, directeur de laNutrition.fr Publié le 12/05/2021 Mis à jour le 09/12/2021
Choisir ses aliments

La 5ème édition du Bon Choix au Supermarché a analysé et noté 1000 aliments du supermarché selon leur degré de transformation. Un guide précieux pour éviter les faux aliments, ultra-transformés, qui passent sous les radars du Nutri-Score et des applis populaires.

Au supermarché, les aliments qui posent problème sont ceux qui sont ultra-transformés, soit 7 aliments sur 10. Ce sont de faux aliments qui peuvent vous faire prendre du poids insidieusement et même vous conduire, au fil des années, à des maladies chroniques : diabète, hypertension, infarctus, cancers.

«Si vous êtes perdu au supermarché et que vous en avez assez de tout scanner, Le bon choix au supermarché peut grandement vous aider », explique Elvire Sieprawski, qui a coordonné ce travail sans équivalent, réalisé par les diététiciennes de LaNutrition. « Vous y trouverez 1000 produits décryptés. En un coup d’œil, vous apprendrez à démasquer les aliments ultra-transformés. Vous visualiserez les "tops" et les "flops" de 77 catégories de produits pour acheter sans vous tromper. »

Les meilleurs produits, et les pires

Pour la 5ème édition du Bon Choix au Supermarché 2021-2022, les diététiciennes-nutritionnistes du site LaNutrition ont analysé et classé, rayon par rayon, un millier d’aliments selon qu’ils sont ultra-transformés ou pas : en page de gauche, les vrais aliments, peu transformés, donc les meilleurs produits ; en page de droite les faux aliments ultra-transformés. Les auteures vous donnent en plus une multitude de conseils nutritionnels.

Chaque aliment analysé a une note. Pour déterminer ces notes, l’équipe du Bon Choix s’est appuyée sur l’algorithme développé par Siga, qui classe les aliments selon leur niveau de transformation, et sur ses propres critères. Certains produits se voient attribuer une médaille, prix décerné par le collectif.

Les AUT

Les aliments ultra-transformés (AUT) ont été baptisés ainsi en 2009 par des chercheurs brésiliens menés par le Pr Carlos Monteiro (Université de Sao Paulo). Ils ont été popularisés à partir de 2016 par le site LaNutrition, puis le livre-révélation « Halte aux aliments ultra-transformés ! Mangeons Vrai » du chercheur français et spécialiste du sujet, Anthony Fardet.

Les AUT, qui par exemple représentent 85% des produits du rayon céréales du petit-déjeuner, sont un assemblage complexe d’ingrédients qui nécessitent des équipements et une technologie sophistiqués (d'où le terme "ultra-transformé"). Des aliments sont fractionnés par des ingrédientistes jusqu’à obtenir des substances comme l’amidon, qui seront modifiées chimiquement (ce qui donne un amidon transformé). L’industrie alimentaire assemble ces substances ainsi obtenues avec d’autres modifiées ou pas, et soumises à des procédés technologiques comme l'extrusion. Des additifs sont utilisés à divers stades de la fabrication pour que le produit se conserve longtemps, qu’il donne envie d’être acheté, qu’il flatte le palais.

Lire aussi : Comment les aliments ultra-transformés nuisent à votre santé

Nouvelle nutrition, vieille nutrition

Classer les aliments selon leur degré de transformation, comme le font Carlos Monteiro, Anthony Fardet, LaNutrition, et un nombre croissant de chercheurs dans le monde, est une caractéristique de la nouvelle approche en nutrition, par opposition à la vieille nutrition qui distingue les aliments selon leur teneur en calories, sel, sucres, graisses… Cela ne signifie pas que la vieille nutrition n’a aucune valeur et qu’il ne faut pas tenir compte de la quantité de sucre ou de sel au moment de juger un aliment, mais que ce sont là des critères secondaires.

Ces aliments ultra-transformés, ces faux aliments, posent en réalité un double problème au consommateur. Non seulement ils sont malsains et néfastes pour la santé, mais ils passent aisément sous les radars du Nutri-Score et des applis populaires qui l’utilisent. En effet, Nutri-Score et applis sont fondés sur la vieille nutrition : l’algorithme du Nutri-Score ne prend pas en compte le degré de transformation d’un aliment.

C’est ennuyeux, parce que si des aliments ultra-transformés sont relativement pauvres en sucre, graisses, sels, calories, le Nutri-Score leur décernera une bonne note. Ils ne seront pas sains pour autant. Inversement, si de vrais aliments, bons pour la santé, sont par exemple gras, comme l’huile d’olive ou des maquereaux en boîte, ils ne seront pas bien notés.

Les industriels utilisent à plein ces failles pour améliorer leur Nutri-Score, sans pour autant renoncer à l’ultra-transformation.

À lire aussi : Que vaut le NutriScore ? (Abonné)

C’est ici que Le Bon Choix au Supermarché prend toute son utilité. Comme on ne peut se fier ni au Nutri-Score, ni aux applis populaires, le guide donne toutes les règles à suivre pour acheter de vrais aliments rayon par rayon. Ainsi, le consommateur peut y trouver des bénéfices :

  • Etre autonome pour faire ses courses ; plus besoin d’applis, plus besoin de scanner ;
  • Se nourrir plus sainement ;
  • Mettre sa famille à l’abri du surpoids et des maladies chroniques ;
  • Donner son argent au producteur plutôt qu’au transformateur.

Ce guide de survie au supermarché a été réalisé par les diététiciennes-nutritionnistes et les journalistes scientifiques de LaNutrition, sous la direction d'Angélique Houlbert, avec le concours de l'équipe Siga. Un guide conso rédigé dans l'indépendance la plus absolue.

Lire : Le Bon Choix au Supermarché

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