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Un régime végétarien contribue à diminuer les émissions de gaz à effet de serre et le taux de mortalité
Le changement climatique est un problème environnemental majeur. Paradoxalement, alors que la production alimentaire est sensible au réchauffement climatique, elle en est également un contributeur important. La viande et les produits laitiers sont responsables d’une part plus importante de l’utilisation des ressources naturelles et des impacts sur la pollution que les produits végétaux. Une nouvelle étude parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition (1) révèle qu’en adoptant un régime végétarien et même semi-végétarien, on pourrait diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 29% et 22% respectivement. De plus, ce type de régime permet d’augmenter la longévité, selon les résultats de l’étude.
L'effet de serre est un phénomène naturel qui permet d'avoir une température moyenne sur terre de 15° C, contre -18°C si cet effet n'existait pas. L'énergie solaire réchauffe la Terre et se transforme en rayons infrarouges. Des gaz présents naturellement dans l'atmosphère (vapeur d’eau, dioxyde de carbon et méthane) piègent une partie de ces rayons et réchauffent la Terre. Par son activité industrielle, l’homme rejette dans l’atmosphère des gaz (dioxyde de carbone, méthane, oxyde d’azote) qui augmentent l’effet de serre, d’où le réchauffement climatique. L’agriculture représente 1/5ème des émissions de gaz à effet de serre alors que le système alimentaire global y contribue à hauteur de 29%.
Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont étudié l’impact de trois régimes alimentaires – végétarien, semi-végétarien et non-végétarien – sur les émissions de gaz à effet de serre ainsi que sur les taux de mortalité.
Les données sont issues de l’Adventist Health Study 2, une vaste étude prospective concernant les Adventistes du 7ème jour répartis aux Etats-Unis et au Canada. Les apports alimentaires de 73 308 participants ont été évalués grâce à des questionnaires comprenant 210 questions notamment sur les fruits, légumes, légumineuses, céréales, viandes, huiles, compléments alimentaires….
Les végétariens ne consomment jamais ou très rarement de la viande (<1 fois/mois), les semi-végétariens consomment de la viande plus d’1 fois/mois mais moins d’1fois/semaine, et les non-végétariens consomment de la viande au moins 1 fois par semaine. Dans cette étude, les non-végétariens consomment en moyenne 5 fois plus de viande et 2 fois plus de produits laitiers et œufs que les végétariens et semi-végétariens.
Les émissions de gaz à effet de serre liées aux différents aliments consommés par les participants ont ensuite été évaluées.
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Les résultats montrent que passer d’un régime non-végétarien à un régime végétarien ou même un régime semi-végétarien contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, en prenant le régime non-végétarien comme référence, l’étude révèle que les émissions de gaz à effet de serre diminuent de 22% pour un régime semi-végétarien et 29% pour un régime végétarien.
De plus, le taux de mortalité pour les non-végétariens est près de 20% plus élevé que pour les végétariens et semi-végétariens.
Selon les auteurs, leur étude est particulièrement intéressante car elle est basée sur des données réelles (et non pas une simulation de données) qui servent à la fois à évaluer les effets des régimes alimentaires sur les gaz à effet de serre et sur la santé. Le nombre important de participants, l’hétérogénéité de l’échantillon ainsi que le niveau de détails sur la consommation alimentaire donnent du poids aux résultats.
Le système alimentaire moderne impose une pression environnementale qu’il est possible d’alléger en diminuant à la fois la consommation mondiale de produits d’origine animale et l’intensité des émissions liées à l’élevage. Selon Samuel Soret, un des auteurs de l’étude « le message important est que de relativement faible diminution de consommation de viande aurait des bénéfices non-négligeables sur l’environnement et la santé ».
Ces résultats confirment ceux d’une étude précédente montrant qu’en adoptant une « alimentation durable » et en diminuant la consommation de viande on contribuerait à diminuer les émissions de gaz à effet de serre tout en répondant aux besoins alimentaires (2).
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