De nombreuses croyances circulent sur le régime keto ou cétogène. Nous les avons confrontées aux données de la science.

Adopter un régime kéto, une nouvelle piste de traitement du syndrome des ovaires polykystiques ? Des chercheurs l'ont testée.
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), aussi appelé syndrome de Stein-Leventhal, est une maladie fréquente qui touche les femmes en âge de procréer. D'une origine mal connue, elle se manifeste par un dérèglement de l'axe hypothalamo-hypophysaire dont le rôle est de contrôler naturellement la production d'hormones sexuelles.
Du point de vue clinique, le syndrome des ovaires polykystiques se caractérise par des troubles de l’ovulation, une sécrétion excessive d’hormones mâles et la présence de kystes dans les ovaires. Il est souvent associé à une résistance à l'insuline, un excès de triglycérides et cholestérol, et l'obésité. Il comporte également un risque important de développer des séquelles cardiovasculaires et métaboliques, notamment le diabète et le syndrome métabolique. Les femmes qui en souffrent développent aussi des symptômes de virilisation (acné, pilosité excessive, etc).
L'option thérapeutique la plus souvent prescrite aux femmes atteintes de SOPK et obèses, quelle que soit la gravité de l'expression clinique, c’est la correction du mode de vie par l'alimentation et l'activité physique. Le régime cétogène, pauvre en glucides, pourrait représenter une option intéressante.
Plusieurs études ont testé le régime cétogène chez les femmes souffrant de ce trouble, par exemple dans une étude publiée en 2021 dans le Journal of Obstetrics and Gynaecology.
L’étude a comparé sur 18 participantes en situation d’obésité et de NAFLD (stéatose hépatique ou maladie du foie gras), les effets du régime cétogène avec ceux d’un traitement médicamenteux conventionnel pendant 12 semaines.
Résultats : le régime cétogène semble aider à gérer les déséquilibres des paramètres métaboliques et notamment ceux concernant le foie. En effet, les signes de stéatose hépatique ont disparu chez 6 des 7 participantes du groupe cétogène après 12 semaines, alors qu'ils n'ont disparu que chez une seule des 10 participantes du groupe témoin. Ce changement dans l’alimentation des participantes a aussi permis de réduire les troubles du cycle menstruel et de rééquilibrer les taux d'estradiol et de progestérone de la même manière que le traitement.
En 2022, une autre publication scientifique a décrit les effets comparés d’un régime cétogène et d’un régime méditerranéen hypocalorique chez des femmes en surpoids et/ou obèses atteintes du SOPK. Cette étude à court terme (quelques semaines) montre un changement significatif des paramètres anthropométriques de corpulence et biochimiques (lipides sanguins, résistance à l’insuline) dans les deux groupes après les deux thérapies. Cependant, tous les paramètres étaient significativement plus améliorés dans le groupe « cétogène » que dans le groupe « méditerranéen ».
Ces études suggèrent donc que le régime cétogène est une option thérapeutique intéressante dans le SOPK et qu’il pourrait être proposé aux patientes qui en souffrent.
Le régime céto-alcalin que propose le Dr Anna Cabeca pour les troubles liés à la ménopause pourrait s’avérer valable aussi pour le syndrome des ovaires polykystiques. Dans SOS Ménopause, elle explique : " Le sucre exerce un effet direct sur des pathologies hormonales telles que le syndrome des ovaires polykystiques. Le sucre en grande quantité est un puissant générateur d’inflammation, il doit donc être prohibé pour la plupart d’entre nous, en particulier lorsque nous vieillissons."
Le sucre exerce un effet direct sur des pathologies hormonales telles que le syndrome des ovaires polykystiques
Dans son livre, le Dr Anna Cabeca préconise un régime céto-alcalin, enrichi en végétaux, qui limite les aliments inflammatoires notamment les graisses saturées : "le régime céto-alcalin que je propose, qui est la combinaison d’une alimentation cétogène et alcalinisante, contribue à réguler l’insuline et à mettre fin à la résistance à cette hormone d’une manière unique : votre organisme passe en cétose, ce qui restaure la sensibilité à l’insuline." En combinant une alimentation cétogène et une alimentation alcalinisante, "vous obtenez un programme puissant qui équilibre les hormones féminines de manière unique."
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