Les régimes cétogènes riches en graisses et pauvres en glucides entraînent un état de cétose, c'est-à-dire l'apparition de corps cétoniques qui servent notamment de source alternative d'énergie, comme le fait le jeûne. Ils sont utilisés avec succès dans l’épilepsie, le surpoids et l’obésité, le diabète de type 2. Ils sont étudiés à titre expérimental dans certains cancers.
Ce que les chercheurs ont trouvé
L'étude, non contrôlée et ouverte, a porté sur 65 patients atteints de SEP récurrente-rémittente qui ont suivi un régime cétogène pendant 6 mois.
Les scores de fatigue, de dépression et de qualité de vie rapportés par les patients ont été relevés au début de l’étude, de pair avec des paramètres cliniques. De nouvelles mesures ont été faites à 3 et/ou 6 mois.
Résultats : les scores physiques et mentaux de qualité de vie se sont améliorés pendant l’étude. Le suivi du régime était aussi associé à des réductions de la masse grasse à 6 mois et à une baisse significative des scores de fatigue et de dépression, ainsi qu’une diminution de l’inflammation. Les scores d'invalidité ont été abaissés, suggérant une amélioration.
Après 6 mois de régime, la leptine sérique était plus basse et l'adiponectine plus élevée, reflétant des améliorations métaboliques.
Les régimes cétogènes sont généralement associés à une baisse de l’inflammation et du stress oxydant, et une modulation des paramètres immunitaires.
En pratique
Les auteurs de l’étude expliquent que ces résultats ne peuvent pas être généralisés à des durées de ce régime supérieures à 6 mois. Les patients atteints de SEP qui souhaitent adopter un régime cétogène devraient consulter leur médecin, qui s’assurera du suivi des fonctions digestives et rénales en particulier.