Les déficits en vitamine D sont répandus en Europe. Mais la France fait-elle exception ? Cet article révèle le statut réel des Français en vitamine D, explique qui court un risque de déficit, et donne des conseils pour éviter les carences.
Tout savoir sur la Fluvoxamine : usage, indications, sources, précautions...
Type |
médicament sur ordonnance |
Indication |
état dépressif |
Usage hors indication |
coupe-faim, activateur du métabolisme |
Usage potentiel
|
surpoids, obésité |
Efficacité |
bases scientifiques : , Bases cliniques : |
Sécurité d’emploi |
0 |
Qu’est ce que c’est ?
La fluvoxamine est un anti-dépresseur qui augmente la disponibilité de la sérotonine – un messager chimique - dans le cerveau. Des taux bas de sérotonine sont en effet associés à des épisodes dépressifs. Ce médicament appartient à la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (SSRI).
Comment elle agit ?
La sérotonine est impliquée dans la dépression, mais elle joue aussi un rôle important dans le mécanisme de l’appétit. Des taux bas de sérotonine favorisent la prise alimentaire. En augmentant la sérotonine du cerveau, la fluvoxamine peut limiter l’attrait pour la nourriture et faire maigrir.
Bases scientifiques et cliniques
La fluvoxamine a été testée à plusieurs reprises dans le traitement du surpoids. Une étude de 1986, qui portait sur 40 femmes obèses a trouvé que le médicament entraînait après 12 semaines une perte de poids supérieure à celle constatée avec un placebo, mais la différence n’était pas statistiquement significative (elle aurait aussi bien pu être due au hasard). Dans une étude de 1992 auprès de 64 femmes obèses atteintes de boulimie la fluvoxamine n’a pas apporté de bénéfice clinique important. Mais une petite étude (16 participantes) publiée l’année suivante concluait au contraire que l’utilisation de fluvoxamine se justifiait dans les cas de boulimie. Depuis les études sur le sujet sont rares et la seule étude clinique existante après cette date a été conduite (avec succès) sur des rats.
Notre avisLa fluvoxamine n’apparaît pas d’une grande efficacité pour traiter le surpoids, même si des travaux récents suggèrent qu’elle puisse aider les boulimiques. Rappelons que la fluvoxamine n’est pas en France indiquée dans le traitement de l’obésité ou du surpoids, qu’il s’agit d’un médicament comportant des effets indésirables et qu’un suivi médical est nécessaire. Son usage est donc déconseillé. |
Où la trouver ?
En pharmacie : Floxyfral®.
Doses usuelles
100 mg par jour.
Précautions d’emploi
Contre-indications : associations aux IMAO non sélectifs ou de type B, et au sumatriptan.
Effets indésirables : nausées, somnolence, asthénie, bouche sèche, céphalées, insomnie, vomissements, constipation, nervosité, tremblements, diarrhée, anorexie, vertiges, hypersudation, anxiété, agitation, palpitations, prise de poids.
Précautions particulières : possibilité de levée de l’inhibition chez les suicidaires, et d’inversion de l’humeur chez les maniaco-dépressifs. Utiliser avec prudence chez les épileptiques, les conducteurs et utilisateurs de machines et en cas d’insuffisance hépatique.
Interactions médicamenteuses (Inhibiteur enzymatique) : associations contre-indiquées : IMAO non sélectifs ou de type B, sumatriptan
Associations déconseillées : anorexigènes sérotoninergiques, antidépresseurs sérotoninergiques, antidépresseurs imipraminiques, IMAO sélectifs de type A, alcool.
Associations à utiliser avec précautions : AVK, béta-bloquants à forte métabolisation hépatique, carbamazépine, lithium, médicaments dépresseurs du système nerveux central, théophylline et dérivés.
Bibliographie
Gardiner HM : “Fluvoxamine: an open pilot study in moderately obese female patients suffering from atypical eating disorders and episodes of bingeing.” Int J Obes Relat Metab Disord. 1993 May;17(5):301-5.
Abell CA : “Placebo controlled double-blind trial of fluvoxamine maleate in the obese.” J Psychosom Res. 1986;30(2):143-6.
Wieczorek I : “The effects of the selective serotonin reuptake-inhibitor fluvoxamine on body weight in Zucker rats are mediated by corticotropin-releasing hormone.” Int J Obes Relat Metab Disord. 2001 Oct;25(10):1566-9.