Les enfants français manquent d'oméga-3

Par Juliette Pouyat - Journaliste scientifique Publié le 27/04/2018 Mis à jour le 27/04/2018
Actualité

Une nouvelle étude rapporte que les apports en oméga-3 des enfants et des adolescents sont largement en-dessous des recommandations. Quelques ajustements alimentaires sont donc nécessaires.

Pourquoi c’est important

Les acides gras oméga-3 sont essentiels à notre organisme et en manquer peut contribuer à l’apparition et/ou l’aggravation des symptômes de plusieurs maladies et troubles. Les oméga-3 joueraient un rôle protecteur sur les maladies cardiovasculaires, l’hypertension, la dépression, l’humeur, les maladies neurodégénératives…. Plusieurs études ont aussi montré le bénéfice des oméga-3 chez les enfants et adolescents, notamment sur leurs performances scolaires et leur sommeil.

Aujourd’hui, l’alimentation moderne conduit à un déséquilibre dans les apports en acides gras polyinsaturés, en faveur des oméga-6. Nous devrions consommer au maximum 4 fois plus d’oméga-6 que d’oméga-3. Mais la plupart des gens en consomment jusqu’à 20 fois plus. Ce déséquilibre peut avoir des impacts négatifs sur la santé, notamment en favorisant un état inflammatoire.

L’étude

Dans cette nouvelle étude parue dans l’European Journal of Nutrition, les auteurs ont analysé les apports en graisses et notamment en acides gras polyinsaturés (oméga-6 et oméga-3) de 1500 enfants (3-10 ans) et adolescents (11-17 ans) français. Pour cela, ils ont utilisé les données de l'étude INCA 2 réalisée en 2006 et 2007. Pour leur analyse, les chercheurs se sont basés sur les apports recommandés en DHA de 125 et 250 mg/jour et en DHA+EPA de 250 et 500 mg/jour pour les enfants et les adolescents respectivement.

Leurs résultats montrent que les apports en graisses et ceux en oméga-6 sont proches des recommandations. Par contre, 80% des enfants et jusqu’à 90% des adolescents consomment de faibles quantités d’acides gras oméga-3 EPA et DHA mais également de très faibles quantités d’acide alpha-linolénique, ou ALA, l'acide gras oméga-3 trouvé surtout dans les végétaux. Tout cela contribue au déséquilibre du ratio oméga-6/oméga-3. Même chez les enfants qui consomment plus de 2 portions de poisson par semaine, les apports en EPA+DHA ne sont pas satisfaisants, alors que le poisson représente une bonne source d’oméga-3.

Ce déséquilibre entre oméga-6 et oméga-3 pourrait nuire au développement neurologique des jeunes et élever le risque de pathologies pendant l’enfance et l’adolescence mais également au cours de la vie (obésité, syndrome métabolique, maladies cardiovasculaires, allergies).

En pratique

Les apports alimentaires en oméga-3 doivent être augmentés afin de rééquilibrer le ratio oméga 6/oméga 3. Les oméga-3 sont présents, entre autres, dans les huiles et margarines de colza, de noix, de soja, les noix, les graines de lin, les poissons gras mais aussi les œufs de volailles nourries au lin (filière Bleu-blanc-coeur par exemple).

LaNutrition.fr recommande 2 portions par semaine de poissons riches en oméga-3 (sardine, maquereau, thon, saumon…) pour les enfants.

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