Le sucralose est un additif alimentaire biologiquement actif qui pourrait avoir des conséquences sur la santé. Dans son Nouveau guide des additifs, LaNutrition déconseille le sucralose en cas de diabète.

Selon une méta-analyse récente, les édulcorants, malgré leur absence de calories, n'aideraient pas à perdre du poids et s'ils ont un effet sur la glycémie, ils n'en ont pas sur la sensibilité des cellules à l'insuline.
Les édulcorants regroupent les molécules naturelles et de synthèse qui ne contiennent peu ou pas de calories, mais qui possèdent un fort pouvoir sucrant (souvent plus intense que celui du sucre de table). Certains d'entre eux, comme l'aspartame, ont été associés à des maladies comme le cancer, avec des niveaux de preuve hétérogènes. Mais qu'en est-il de ceux qui ne semblent sans danger ? Remplissent-ils les fonctions pour lesquelles ils sont utilisés ? Une équipe de chercheurs européens a décidé de s'en assurer en conduisant une analyse rétrospective.
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Les scientifiques ont rassemblé 56 études pour réaliser leur méta-analyse (35 d’observations et 21 essais contrôlés pas toujours randomisés). Et voici leurs conclusions :
Ces résultats sont à considérer avec précaution compte tenu du caractère disparate des études utilisées. Les auteurs ajoutent que les prochaines expériences devront mesurer l’effet réel des édulcorants avec des protocoles rigoureux (randomisation, double aveugle, groupe contrôle) comparé à celui de la consommation de sucre et d'un placebo. Enfin, ils précisent que leurs résultats n’excluent en rien la possibilité d’une certaine nocivité des édulcorants.
Récemment, un nouvel essai randomisé indique que la saccharine (ou E954) augmenterait la prise de poids, comparée aux autres édulcorants (sucralose, aspartame et rébaudioside A issu de la stévia) et que le sucralose (E955) serait le seul édulcorant (parmi les 4 testés) associé à une perte de poids chez les personnes en surpoids ou obèses. Les participants de cette étude ont consommé des boissons contenant différents édulcorants (ou du sucre pour le groupe contrôle) tous les jours pendant 12 semaines.
Les chercheurs expliquent ces résultats par la baisse des calories consommées avec la boisson au sucralose. En effet, le sucralose était le seul édulcorant qui réduisait la prise de nourriture des participants. Les auteurs de cette étude préconisent de bien distinguer les édulcorants entre eux en raison de leurs effets différents sur le poids. Mais il ne faut pas oublier non plus que le sucralose diminue la sensibilité à l'insuline, ce qui n'est pas souhaitable.
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De plus, cette étude isolée ne fait que nuancer seulement l'effet de tel ou de tel édulcorant, sans contredire pour autant les résultats de la méta-analyse précédente. Il faud d'autres études, d'autres données et d'autres revues de la littérature scientifique avant d'avoir une "fiche d'identité" précise de chaque édulcorant et pouvoir les classer selon leurs effets propres.
Les édulcorants, qui confèrent goût sucré sans aucune calorie, ne semblent pas être la solution appropriée pour résoudre ses problèmes de poids, de sensibilité à l’insuline ou d'autres affections particulières. Il semble préférable d’utiliser ces produits avec une grande prudence, de veiller à limiter leur consommation et de les déconseiller pour les populations à risque : femmes enceintes, enfants et personnes âgées.
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Des travaux expérimentaux suggèrent que cet édulcorant peut à dose élevée provoquer la formation de caillots sanguins. Sa consommation est aussi associée à un risque plus élevé de crise cardiaque et d’AVC.
L’aspartame, le sucralose et la saccharine, de « faux » sucres utilisés dans de nombreux aliments ou boissons interfèrent avec le microbiote intestinal, augmentant ainsi le risque de troubles digestifs, d’intolérance au glucose et de maladie métabolique.