Comment le jeûne intermittent peut prévenir la résistance à l'insuline

Par Thierry Souccar - Journaliste et auteur scientifique, directeur de laNutrition.fr Publié le 24/05/2019 Mis à jour le 27/05/2019
Actualité

Une petite étude confirme l’intérêt du jeûne dans la lutte contre l'obésité et les troubles qui l’accompagnent. 

En augmentant certaines protéines, le jeûne peut protéger contre le syndrome métabolique, le diabète et les maladies du foie (notamment NASH), mais le timing a de l’importance.

Ce que les chercheurs ont trouvé

Ayse Leyla Mindikoglu, professeure de médecine et de chirurgie au Baylor College of Medicine de Houston (Texas), et ses collègues ont étudié les effets du Ramadan, une pratique religieuse qui consiste pour les Musulmans à jeûner de l'aube au coucher du soleil pendant un mois.
Les chercheurs ont découvert que la pratique de ce type de jeûne pendant 30 jours augmente les niveaux de certaines protéines, ce qui peut améliorer la résistance à l'insuline et contrecarrer les effets néfastes d'un régime alimentaire déséquilibré.
Ces résultats ont été présentés à la Digestive Disease Week qui s'est tenue récemment à San Diego, en Californie.

Ce travail a porté sur 14 personnes en bonne santé qui jeûnaient 15 heures par jour, de l'aube au coucher du soleil, dans le cadre du Ramadan. Pendant le jeûne, les participants n'ont consommé ni nourriture, ni boisson. Avant le début du jeûne, les chercheurs ont prélevé des échantillons de sang sur les participants. Les scientifiques ont également analysé le sang des participants après 4 semaines de jeûne et 1 semaine après la fin du jeûne.

Entre le début de l'étude et une semaine après la fin du jeûne, des taux sensiblement plus élevés d’une famille de protéines appelées tropomyosines (TPM) ont été relevés. Les TPM intervient dans la régulation de la contraction du muscle squelettique et du cœur. La TPM3 en particulier joue un rôle important dans l'amélioration de la sensibilité du corps à l’insuline, un facteur important de prévention de diabète et surpoids.
L'alimentation et le jeûne, commentent les auteurs, peuvent avoir un impact significatif sur la manière dont le corps fabrique et utilise des protéines essentielles à la diminution de la résistance à l'insuline et au maintien d’un poids sain.

En pratique

Il existe plusieurs manières de pratiquer un jeûne intermittent. Il semble bien que le temps qui s’écoule entre deux prises alimentaires et le moment où ces prises ont lieu a une grande importance, selon l’état de santé. 

La pratique la plus commune et la plus facile est le jeûne dit 16:8 : 16 h sans manger et une prise alimentaire sur seulement 8 h par jour ou bien, encore mieux, le 18:6 surtout conter la résistance à l'insuline. Cela peut revenir à sauter le petit déjeuner et à manger uniquement entre 12h et 20h (ou, mieux, entre 13h et 19h). Mais pour certains ce sera plus simple de ne pas manger le soir, et répartir les prises alimentaires seulement sur le matin… Cette dernière option étant particulièrement intéressante si vous êtes à rique de diabète

A chacun de trouver la plage horaire qui lui va le mieux même s’il semble qu’il vaut mieux dans tous les cas éviter de manger trop tard le soir.
Autre option,  la préférée du Dr Jason Fung, spécialiste du jeûne : « le jeûne de 24 h, 2 à 3 fois par semaine est plus efficace que le 16:8, mais il faut expérimenter et retenir le type de jeûne qui vous convient le mieux ».

A lire aussi : Jeûne intermittent : le Dr Jason Fung répond à vos questions et Le guide complet du jeûne

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