La vitamine D et le soleil, essentiels à la santé du microbiote

Par Sarah Amiri - Diététicienne et journaliste scientifique Publié le 29/10/2019 Mis à jour le 29/10/2019
Actualité

Une carence en vitamine D provoquerait une altération du microbiote, selon une étude récente.

Pourquoi c’est important

La carence en vitamine D est une réelle problématique de santé publique : plus d’un tiers des études réalisées dans le monde rapportent des niveaux insuffisants de vitamine D, et en France plus de 80 % de la population serait concernée par ce déficit. 

Pourtant, cette carence est en cause dans plusieurs maladies : cancers, fractures, maladies auto-immunes, diabète de type 2, sclérose en plaques, maladie chronique inflammatoire de l’intestin… Pour certains experts, avec lesquels LaNutrition est d’accord, les apports conseillés par les autorités de santé sont trop bas pour garantir une bonne santé.

Une étude publiée dans Frontiers of Microbiology, s’intéresse aux les liens entre taux de vitamine D et santé du microbiote. Une première sur les humains !

À lire aussi : Vitamine D : le nouveau scandale sanitaire 

L’étude

Les chercheurs ont évalué la composition du microbiote intestinal de 21 femmes avant et après exposition aux UVB, permettant d’augmenter le taux de vitamine D. 9 d’entre elles avaient pris des suppléments de vitamine D trois mois avant l’étude et ne présentaient donc pas de carence au moment de l’intervention. Sur les 12 restantes, seule une participante avait un taux correct de vitamine D, les autres étaient en déficit.

Les 21 participantes ont toutes bénéficié de trois séances d'exposition complète du corps aux UVB. L'équipe de recherche a constaté une augmentation des taux de vitamine D chez toutes les volontaires. Ils ont ensuite comparé la composition du microbiote intestinal de chaque participante avant et après l’exposition. 

Résultats : l'exposition aux UVB a augmenté la richesse du microbiote des participantes carencées en vitamine D avant l’exposition aux UV. Les chercheurs ont ainsi observé une augmentation des Firmicutes et des protéobactéries et une diminution des Bacteroïdes, atteignant des niveaux proches de ceux des participantes sans carence en vitamine D.

En pratique

Certaines tranches de la population sont plus à risque de carence en vitamine D : nouveau-nés, nourrissons, femmes enceintes, personnes âgées ou manque d’exposition au soleil. Mais dans la majorité des cas, en hiver, tout le monde est sujet à cette carence. Pour en être sûr, le dosage de cette vitamine peut être prescrit par un médecin dans certains cas. Voici ce qu’il faut retenir pour lutter contre cette carence en hiver :

La supplémentation
On privilégie la vitamine D3 et sous forme de gouttes qui permettent une dose réduite et journalière.

L’alimentation
Même si l’alimentation reste une source très limitée de vitamine D par rapport à nos besoins, il ne faut pas la négliger. Ainsi en hiver, il faut être attentif à consommer des poissons gras (anguille, hareng, l’espadon, maquereau, sardine, tilapia, anchois, truite, perche et saumon) et de l’huile de foie de morue.

L’exposition au soleil
Pour les personnes qui vivent dans un endroit ensoleillé (au sud des Pyrénées), en hiver 20 minutes d’exposition entre 11h et 14h tous les jours sont nécessaires.
Pour celles qui n’atteignent pas ce niveau d’exposition (ce qui est le cas de la grande majorité des Français entre octobre et mars), la supplémentation est quasi incontournable durant l’hiver.

Pour en savoir plus : Vitamine D mode d’emploi et Maigrir de plaisir en charmant ses bactéries

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