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Monter les escaliers, boire du thé, être optimiste… les caractéristiques de ceux qui vivent longtemps.
Les télomères sont des structures situées à l’extrémité de nos chromosomes qui pourraient jouer un rôle dans le vieillissement et les maladies liées à l’âge. A chaque division cellulaire, les télomères raccourcissent. Une altération des télomères ou leur longueur trop courte a été associée au développement de maladies liées à l’âge comme le cancer, les maladies cardiovasculaires, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson. En vieillissant, on voit ses télomères raccourcir. On ne peut pas modifier son âge mais on peut agir sur les facteurs qui contribuent à préserver la longueur des télomères. "Mais à côté des télomères dont l'intérêt est parfois remis en cause, il existe de bons indicateurs du temps qu’il reste à vivre", dit le Dr Jason Fung.
Plutôt que la longueur des télomères, des mesures simples comme l’âge et l’aptitude à monter des escaliers ou à marcher sur une courte distance donneraient une meilleure idée de la longévité d'un individu. C’est le résultat de travaux qui se sont intéressés aux taux de décès de 2672 Américains de plus de 60 ans, 923 personnes de plus de 61 ans du Costa Rica et 976 personnes de 53 ans et plus habitant Taïwan. L’objectif de cette recherche était de trouver comment des mesures comme l’âge, la mobilité, le tabagisme, pouvaient prédire le décès sur une période de cinq ans, par rapport à la longueur des télomères.
L’âge était naturellement le meilleur prédicteur de longévité, et la longueur des télomères n’avait pas vraiment plus de valeur prédictive que le hasard. Différentes variables apparaissaient comme plus efficaces pour prédire la durée de vie de l’individu : la mobilité, l’auto-évaluation de sa santé, le tabagisme, la cognition, ou des marqueurs biologiques comme la protéine C-réactive (CRP). Pour Dana Glei, du Georgetown University’s Center for Population and Health (Washington), principal auteur de ces travaux, les données scientifiques sur la longueur des télomères ont pu être exagérées par les médias et elle est formelle : il n’y a pas à l'heure actuelle de preuve qui suggèrent d'utiliser la longueur des télomères pour savoir combien de temps un patient va vivre. Le Dr James Nicolantonio met aussi en garde les consommateurs : « Sur Internet, il se vend des kits pour tester la longueur de vos télomères et des suppléments qui sont vantés pour aider au maintien des télomères. Il faut s'en méfier. »
D’après une étude de l’université de Los Angeles, la masse musculaire serait également un bon indicateur de longévité chez les personnes âgées. Elle a analysé les données de 3659 personnes qui appartenaient à l’étude NHANES III (National Health and Nutrition Examination Survey) entre 1988 et 1994. Il s'agissait d'hommes de plus de 55 ans et de femmes de plus de 65 ans dont la composition du corps a été mesurée grâce à l’impédance bioélectrique afin de déterminer un index de masse musculaire.
Résultats : la mortalité toutes causes confondues était significativement plus basse au sein des 25 % de personnes présentant l'indice musculaire le plus élevé par rapport aux 25% qui avaient l’indice le plus bas. Cette diminution du risque est de l'ordre de 19 à 20 % selon les modèles statistiques. Pour Arun Karlamangla, auteur de l’étude et spécialiste en gériatrie, «plus la masse musculaire est élevée, plus le risque de décès est bas». Les médecins devraient donc chercher des moyens de conserver une bonne masse musculaire chez les patients âgés. Si cette étude ne prouve pas de relation de cause à effet, elle permet cependant d'affirmer que la masse musculaire est associée au risque de décès.
"On sait qu'un régime méditerannéen ou de type Okinawa, deux régimes riches en polyphénols, produit des centenaires, il existe donc probablement un autre indicateur alimentaire de longévité : la teneur en polyphénols de l'alimentation", précise le Dr Jason Fung. Une étude espagnole a utilisé les mesures en polyphénols urinaires chez 807 hommes et femmes de plus de 65 ans vivant en Toscane (Italie). Les polyphénols sont des molécules antioxydantes présentes dans les fruits et légumes, mais aussi le chocolat, le café, le thé.
Résultats : une association entre des apports élevés en polyphénols et une réduction du risque de mortalité a été observée. Les personnes dont les taux de polyphénols urinaires étaient les plus élevés (> 650 mg/jour) avaient une réduction de 30 % de leur risque de mortalité, par rapport à ceux dont les apports étaient les plus faibles (< 500 mg/jour). Pour vous faire une idée de ce que représentent ces quantités : des fruits comme les pommes, raisins, poires, cerises, baies contiennent 200 à 300 mg de polyphénols pour 100 g de fruit frais.
Les polyphénols pourraient jouer un rôle dans la prévention de différentes maladies chroniques. Mais ils pourraient aussi n'être qu'un marqueur de la consommation élevée de végétaux, thé, tisanes... En effet les personnes ayant un régime riche en fruits et légumes présentent généralement un risque réduit de maladies chroniques et de mortalité.
Des chercheurs des universités de Caroline du Nord et de Colorado Boulder ont étudié le lien entre bonheur et longévité chez 30 000 adultes aux Etats-Unis. Parmi les questions posées aux participants, ils devaient dire s'ils étaient très heureux, assez heureux ou pas heureux. Ensuite, les chercheurs ont utilisé les bases de données des décès (General Social Survey-National Death Index) pour voir s'il y avait un lien entre les réponses données et le risque de mourir dans les trois décennies.
Résultats : par rapport aux personnes très heureuses, le risque de décès augmentait de 6 % chez ceux qui se disaient assez heureux et de 14 % chez ceux qui ne se disaient pas heureux. Ces résultats s'observaient indépendamment du revenu, de la santé ou du statut marital des participants. "Une des explications, commente le Dr Nicolantonio, serait que les personnes heureuses géreraient mieux le stress et auraient plus d'amis."
Le Dr Nicolantonio souligne que les économistes portent surtout leur attention sur l'économie, les criminologues sur la sécurité et la prévention de la violence et les défenseurs de la santé publique sur les comportements malsains, mais que «nous manquons une variable importante si nous négligeons le bonheur.»
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Sylvie Alice Royer pratique la marche afghane depuis plus de 30 ans, et l’enseigne depuis 10 ans. Fondatrice de Marche afghane Québec, elle a écrit deux livres sur le sujet.