Le Dr Jean-Jacques Colin est médecin nutritionniste, spécialiste du surpoids et des troubles alimentaires. Il explique comment on peut trouver son poids de forme en mieux gérant ses émotions liées à la nourriture.

Les femmes souhaitant un enfant devraient veiller particulièrement à leur statut en vitamine D afin de préserver leur santé et celle du bébé. Explications et conseils.
On sait que pendant la grossesse le statut en vitamine B (folates) est important pour prévenir les malformations de l'enfant. Mais les futures mamans doivent veiller à ne pas manquer d'une autre vitamine : la vitamine D.
Une grande étude irlandaise menée sur 1768 femmes enceintes et dont les résultats ont été publiés au mois de juin 2016 dans l’American Journal of Clinical Nutrition (1) montre que les femmes ayant un taux de vitamine D sanguin plus élevé souffrent moins souvent de pré-éclampsie.
La pré-éclampsie est une maladie de la grossesse caractérisée par une hypertension qui peut évoluer rapidement et entraîner des complications graves dans environ 1 cas sur 10 pour la mère, mais aussi pour l'enfant (convulsions, mort, prématurité, insuffisance rénale). La pré-éclampise toucherait 5% des femmes enceintes en France selon l’Inserm. Parmi les 1700 femmes ayant participé à l’étude, 4 % des femmes ont été atteintes de pré-eclampsie.
Les résultats de l'étude montraient que les femmes avec un taux de vitamine D considéré comme normal (supérieur à 30 ng/mL soit 75mmol/L) avaient un risque réduit de 36 % d’être atteintes de pré-éclampsie et d’avoir un enfant présentant un retard de croissance (petit poids) à la naissance.
Fait inquiétant, plus de 43% des femmes enceintes dans cette étude présentaient une carence en vitamine D (taux sanguin inférieur à 50 nmol/L soit 20 ng/mL). L’exposition au soleil durant l’été et la prise de suppléments de vitamine D amélioraient le statut en vitamine D tandis que le tabagisme semblait l'abaisser.
Selon les auteurs cette association devrait inciter les femmes enceintes à faire contrôler et à gérer leur taux de vitamine D. Les Françaises, bien que vivant dans un pays plus ensoleillé, sont aussi concernées par les déficits.
La vitamine D est une molécule synthétisée par le corps lors de l’exposition au soleil entre avril et octobre (en France) ; environ 10 % est apportée par l’alimentation (poissons gras et produits enrichis). Elle est connue pour être fondamentale pour le développement de l’ossature de l’enfant mais serait également importante pour protéger des maladies auto-immunes, des maladies cardio-vasculaires et de certains cancers.
On sait que pendant la grossesse, les besoins en vitamine D sont accrus pour permettre le développement du squelette et du système immunitaire du foetus, ce qui expose la mère à un déficit. Ceci expliquerait pourquoi le risque de pré-éclampsie est multiplié par 3 lorsque la mère porte des jumeaux, les besoins en vitamine D étant accrus.
Ces résultats sont renforcés par ceux d'une méta-analyse publiée en début d'année 2016 et qui a conclu que la supplémentation en vitamine D pouvait diminuer le risque de pré-éclampsie et d’avoir un enfant prématuré (2). Ceci suggère fortement que le lien observé dans l'étude irlandaise entre déficit en vitamine D et pré-éclampsie est causal (et ne relève pas d'une simple corrélation).
Nous rappelons qu’il s’agit d’une étude d’observation. On ne peut donc pas conclure sur un lien de cause à effetr. Cependant, par précaution, les femmes qui désirent un enfant ne devraient pas se baser sur un taux de vitamine D datant d’une période avec contraceptif.
L’avis de LaNutrition.fr : La vitamine D est une véritable hormone, elle modifie l’expression de nombreux gènes impliqués dans l’immunité, les cancers, les maladies cardiovasculaires, ou encore les maladies auto-immunes (4). Ces études confirment que le statut en vitamine D doit être optimal pendant la grossesse tant pour la mère que l’enfant. D'autres études suggèrent qu’une exposition au soleil régulière (et brève) ou une supplémentation en vitamine D pendant la grossesse et les premiers mois de la vie de l’enfant pourrait diminuer fortement le risque d'asthme (5), d'infection (6) d’allergies (7) et même d'éczéma (8) et de sclérose en plaques (9, 10). La supplémentation en vitamine D pendant la petite enfance permettrait aussi de muscler les enfants et les rendre moins gras. En conclusion, la carence en vitamine D semble répandue chez les femmes enceintes, ce qui les expose, elles et leur(s) enfant(s), à des complications qui peuvent être potentiellement graves et irréversibles (éclampsie, prématurité). Les mères qui souhaitent un enfant devraient faire évaluer leur statut après l’arrêt de la contraception et juste avant de concevoir. Le Dr Brigitte Houssin, dans Vitamine D mode d’emploi estime que le taux souhaitable de vitamine D est de 40 à 45 ng/ml (100 à 112,5 nmol/l) et ne doit pas être inférieur à 30 ng/L (75nmol/L) (lire un extrait ICI >>).Il faut pour cela, selon le taux de base (mesuré par dosage biologique) prendre 1500 à 3000 UI (38 à 75µg) de vitamine D par jour hors exposition solaire.
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