Les personnes qui prennent régulièrement des suppléments de vitamine D ont moins de risques de mélanome et cancers de la peau.

La vitamine D pourrait jouer un rôle dans la prévention des cancers, mais les preuves formelles manquent. Cependant, la vitamine D diminue la mortalité par cancer.
Ce sont les Dr Frank et Cedric Garland qui les premiers ont formulé l’hypothèse qu'un taux bas de vitamine D expose au risque de cancer, après avoir observé que l’incidence du cancer du côlon est 3 fois plus élevé dans l’Etat de New York (nord des Etats-Unis) que dans celui du Nouveau-Mexique (sud). Leur étude Do sunlight and vitamin D reduce the likelihood of colon cancer? a été publiée en 1980. C'est important car une grande partie des populations qui vivent dans l'hémisphère nord ou dans l'hémisphère sud manquent de vitamine D en hiver. Si le statut en vitamine D module le risque de cancer, il y a là un facteur simple à modifier sur lequel on pourrait intervenir.
Depuis 1980, les bénéfices potentiels d’un taux optimal de vitamine D dans la protection contre le risque de cancer ont été confirmés dans des études épidémiologiques (études d'observation). « Le lien entre la survenue d’un cancer et le taux de vitamine D a été étudié principalement pour les cancers du sein, du côlon, de la prostate, résume le Dr Brigitte Houssin, auteur du guide Vitamine D mode d’emploi (Lire un extrait ICI >>). Pour les personnes avec les taux les plus bas de vitamine D, le risque de ces cancers est multiplié par 1,6 pour celui de la prostate et jusqu’à presque 2 fois pour le cancer du côlon. »
Ces études d'observation décrivent une association, sans pouvoir conclure à une relation de cause à effet. Pour cela, il faut généralement des confirmations par des essais cliniques (études d'intervention) dans lesquels les participants prenennent soit un supplément de vitamine D, soit un placebo. Que disent ces essais cliniques ?
Il faut donc attendre les résultats d'essais en cours avant de pouvoir tirer des conclusions fermes sur le lien entre vitamine D et cancer.
Sources
Lappe J, Watson P, Travers-Gustafson D, Recker R, Garland C, Gorham E, Baggerly K, McDonnell SL. Effect of Vitamin D and Calcium Supplementation on Cancer Incidence in Older Women: A Randomized Clinical Trial. JAMA. 2017 Mar 28;317(12):1234-1243.
Autier P, Mullie P, Macacu A, Dragomir M, Boniol M, Coppens K, Pizot C, Boniol M. Effect of vitamin D supplementation on non-skeletal disorders: a systematic review of meta-analyses and randomised trials. Lancet Diabetes Endocrinol. 2017 Dec;5(12):986-1004.
JoAnn E. Manson, M.D., Dr.P.H., Nancy R. Cook, Sc.D., I-Min Lee, M.B., B.S., Sc.D., William Christen, Sc.D., Shari S. Bassuk, Sc.D., Samia Mora, M.D., M.H.S., Heike Gibson, Ph.D., David Gordon, M.A.T., Trisha Copeland, M.S., R.D., Denise D’Agostino, B.S., Georgina Friedenberg, M.P.H., Claire Ridge, M.P.H., et al., for the VITAL Research Group : Vitamin D Supplements and Prevention of Cancer and Cardiovascular Disease. N Engl J Med, November 10, 2018. DOI: 10.1056/NEJMoa1809944.
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La vitamine D ne serait pas aussi étudiée en prévention du cancer sans le travail pionnier des Américains Frank et Cedric Garland.
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