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3 ans après sa mise en place, le gouvernement dresse le bilan du Nutri-Score. LaNutrition revient sur les résultats de ce rapport avec le député Loïc Prud’homme, auteur de Malbouffe, un député met les pieds dans le plat.
Le Nutri-Score a connu quelques retenues de la part des industriels lors de sa mise en place. Néanmoins, aujourd'hui, selon les chiffres de l'Observatoire de l'alimentation (Oqali), il représente 50 % des parts de marché en volume de ventes et sa présence est en constante augmentation.
Dans ce rapport du gouvernement, on observe que près de la moitié des références avec Nutri-Score concernent les classes A et B du score. Cela traduit la première limite de ce score : il n'est pas obligatoire, du coup, les marques l'adoptent en général uniquement pour leurs produits ayant obtenu une note favorable.
Autre point du rapport qui a attiré notre attention : les consommateurs se disent prêts à payer plus chers des produits bien notés. Or les chiffres indiquent que les produits portant un Nutri-Score favorable ont augmenté leur volume de vente. Ainsi, le Nutri-Score pourrait s'avérer lucratif pour les entreprises agro-alimentaires, en leur permettant d’augmenter leur prix et de vendre plus.
Ce rapport montre la forte adhésion du public au Nutri-Score. Selon les sondages de Santé Publique France, en 2020, 92,7 % des personnes interrogées jugent le Nutri-Score utile et près de 90 % sont favorables à sa présence et à son obligation.
Selon Loïc Prud'homme, député LFI et auteur de Malbouffe, un député met les pieds dans le plat, « le Nutri-Score est un outil très puissant car très facile à comprendre. Il répond à l'attente des consommateurs de comprendre rapidement sans avoir besoin d'une approche documentée de la nutrition, ils ont l'impression que le Nutri-Score leur donne l'information dont ils ont besoin. »
Un dernier fait intéressant relatif à ce sondage, 70 % pense que l'apposition du Nutri-Score contribue à une meilleure image de marque. Et ça, les marques le savent, c'est d'ailleurs l'objet de la dernière campagne publicitaire de Nestlé et ses céréales Nesquik passées d'un score C à un score B.
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Selon les études présentées dans ce rapport, le Nutri-Score serait un outil efficace pour :
Discriminer la qualité nutritionnelle des aliments entre et au sein des groupes d'aliments en cohérence avec les recommandations officielles
L'avis de LaNutrition
C'est pourtant une limite de ce score : ne pas être suffisamment sophistiqué pour discriminer les aliments entre eux et surtout au sein des catégories d'aliments de manière cohérente. Exemple : les huiles végétales ont toutes un score similaire, car le Nutri-Score ne prend en compte que le taux de graisses saturées pour les comparer. Ainsi, une huile de tournesol est équivalente à une huile d'olive et aucune information n'est donnée aux consommateurs quant à la teneur des huiles en oméga-3 et en oméga-6.
Encourager des apports en énergie et en lipides plus faibles, avec des contributions plus élevées de glucides, de protéines, vitamines, minéraux et fibres
L'avis de LaNutrition
Est-ce qu'il faut se réjouir de la contribution plus élevée des glucides (raffinés) au détriment des lipides ? La science nutritionnelle actuelle indique plutôt l'inverse. Cela pointe que le Nutri-Score se base sur une ancienne version de la nutrition. Résultats : les céréales sucrées du petit déjeuner et le pain de mie présentent un meilleur score que l'huile d'olive extra-vierge ou des sardines. Ainsi, les apports en bonnes graisses sont découragés par le Nutri-Score au profit des glucides à index glycémique élevé.
Réduire le risque de maladies chroniques
L'avis de LaNutrition
Pour affirmer cela, ce rapport se base en partie sur des études d'observation (datant d'avant la mise en place de ce score) qui ont peu de pertinence scientifique, étant sujettes à de nombreux biais.
La principale critique que l'on peut faire au Nutri-Score est que son algorithme se base sur une vision dépassée de la nutrition. En ne prenant en compte que quelques paramètres nutritionnels et les mêmes pour chaque catégorie de produits, il entre tout à fait dans ce qu'on appelle le « réductionnisme alimentaire ». De plus, étant donné qu'il juge spécifiquement des produits industriels emballés, le fait qu'il ne tienne pas compte des marqueurs de la transformation des aliments est un vrai problème. Les aliments ultra-transformés représentent en effet au moins 70% des produits disponibles en supermarché. Et leur consommation a été associée à de nombreuses maladies chroniques.
Pour aller plus loin : Halte aux aliments ultra transformés ! Mangeons vrai et Pourquoi tout compliquer ? Bien manger est si simple d’Anthony Fardet.
Si l'un des objectifs du Nutri-Score est d'inciter les industriels à reformuler leurs produits, aucun cadre réglementaire n'est prévu pour ces changements de composition. Résultats : il n'est pas rare de voir des produits améliorer leur score en remplaçant les sucres par des édulcorants, en ajoutant des fibres et autres agents cosmétiques et économiques (ACE) issus du cracking des matières premières. Pire encore, ces nouveaux produits de l’industrie agroalimentaire spécialement formulés pour obtenir un bon Nutri-Score, ont des recettes qui ressemblent plus à de la chimie qu’à de la vraie cuisine !
>> Dernier exemple en date, le lait végétal Wunda chez Nestlé
Comme le résume Loïc Prud'homme, « le Nutri-score contraint [les industriels] à modifier leurs recettes. Cependant il n'est pas assez puissant pour lutter contre le fléau majeur de l'industrie agro-alimentaire, à savoir les aliments ultra-transformés. Malheureusement il n'y a aucun débat politique quant à l'encadrement de la reformulation des produits. Et plus largement, il n'y a pas de politique à la hauteur des enjeux de santé publique du moment. »
Malgré toutes ces limites, il est encourageant de voir se créer en 2021 une gouvernance européenne du Nutri-Score intégrant un comité scientifique. L'un des objectifs de ce dernier sera de s'assurer que l'algorithme de calcul intègre les dernières connaissances scientifiques en matière d'alimentation. Donc, nous l'espérons, l'ultra-transformation des produits.
En attendant, pour aider les consommateurs déroutés par le Nutri-Score, LaNutrition a passé au crible, avec son équipe de diététiciennes-nutritionnistes et en collaboration avec Siga, les rayons des supermarchés. 77 catégories de produits et près de 1000 ont été analysés et évalués selon leur degré de transformation et donc leur impact sur la santé. Si plusieurs centaines de produits, peu transformés, reçoivent une bonne note, un nombre tout aussi important devrait être laissé en rayon car ultra-transformés.
>> Lire Le Bon Choix au supermarché
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