Sclérose en plaques : causes et symptômes

Par Sarah Amiri - Diététicienne et journaliste scientifique Publié le 27/05/2019 Mis à jour le 27/05/2019
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La sclérose en plaques est une maladie sans cause connue et sans traitement permettant une rémission totale. Voici ses facteurs de risque et ses symptômes.

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie neurodégénérative qui touche 2,3 millions de malades dans le monde, en majorité des femmes. On recense 100 000 personnes atteintes en France et chaque année entre 2500 et 5000 nouveaux cas sont diagnostiqués.
La sclérose en plaques est considérée comme une maladie auto-immune attaquant le système nerveux central : le cerveau, les nerfs optiques et la moelle épinière. Les cellules immunitaires détruisent la myéline, la gaine protectrice qui recouvre les neurones. Elle évolue par poussées inflammatoires provoquant une altération de l’influx nerveux, ce qui entraîne divers troubles moteurs, notamment des difficultés à effectuer certains mouvements.

Quelles sont ses causes possibles ?

A ce jour la cause de la sclérose en plaques est méconnue, mais certains facteurs de risques ont pu être mis en évidence sans pour autant expliquer comment ces mécanismes agissent dans le développement de la maladie :

  • L’âge : la SEP se déclare dans 70 % des cas entre 25 et 35 ans.
  • Sexe : elle touche environ deux fois plus les femmes que les hommes.
  • Antécédents familiaux : il existe un risque plus élevé de développer une SEP quand l’un des parents ou des frères/sœurs est atteint.
  • Virus : certaines catégories de virus ont montré un lien avec l’apparition de la maladie, notamment le virus d’Epstein-Barr ou herpès 4 (virus responsable de la mononucléose).
  • Climat : la maladie est plus fréquente dans les zones où le niveau d’ensoleillement est bas et où, par conséquent, les individus sont sujets à une carence en vitamine D.
  • Maladie auto-immune : les personnes présentant une maladie thyroïdienne, un diabète de type 1 ou une maladie inflammatoire de l'intestin sont plus à risque de SEP. De même la SEP est associée à un risque plus élevé de déclencher d’autres maladies auto-immunes (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique…)
  • Tabac : après une première poussée, les fumeurs sont plus susceptibles que les non-fumeurs de développer un deuxième épisode qui confirmerait une forme cyclique de SEP.

Quels sont ses symptômes ?

Les symptômes peuvent être différents selon les personnes et le stade de la maladie, ils varient selon la zone du cerveau ou de la moelle épinière touchée. 
Il est très fréquent que le signe avant-coureur d’une sclérose en plaques soit l’apparition d’une névrite optique :

  • Perte partielle ou totale de la vision qui touche habituellement un œil à la fois, accompagnée de douleurs lors des mouvements oculaires
  • Céphalées
  • Vision trouble
  •  Vision double prolongée

Dans le même temps, ou par la suite, apparaissent les symptômes altérant les mouvements :

  • Engourdissement d’un ou de plusieurs membres qui affecte généralement un côté du corps à la fois
  • Décharges électriques qui se produisent lors de certains mouvements du cou
  • Tremblements
  • Trouble de l’équilibre
  • Ces manifestations sont accompagnées plus généralement de :
  • Fatigue
  • Trouble de l’élocution
  • Etourdissements
  • Picotements et douleurs diffuses
  • Troubles urinaires ou sexuels

Ces symptômes semblent être aggravés par la chaleur et améliorés par le froid.

Quelles sont les différentes formes de SEP ?

La forme récurrente rémittente : elle touche 85 % des malades. Elle se caractérise par des poussées aiguës après lesquelles la récupération est totale ou partielle. Entre les poussées, la maladie n’évolue pas. Avec le temps, les séquelles s’accumulent.
La forme secondaire progressive : c’est l’évolution de la forme récurrente rémittente, elle touche 40 % des malades au bout de 10 ans. Elle se caractérise par une évolution de la maladie même en dehors des poussées. Au décours des poussées, les rémissions partielles se font de plus en plus rares.
La forme primaire progressive : elle touche 10 % des malades. Elle est caractérisée par une progression constante de la maladie, sans perception du phénomène de poussées et quasiment sans plus aucune récupération au fil du temps.
La forme progressive récurrente : c’est la plus rare et la plus grave, elle touche 5 % des malades. Elle s’apparente à la forme primaire progressive mais avec des poussées nettement identifiables.

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