Une diète méditerranéenne pour prévenir la stéatose hépatique (NASH)?

Par Julien Hernandez - Journaliste scientifique Publié le 26/04/2019 Mis à jour le 26/04/2019
Actualité

Une récente étude réalisée sur des primates met en évidence les effets sur la faim, le poids, le métabolisme et la graisse hépatique d’une alimentation méditerranéenne comparée à une alimentation occidentale classique.

Pourquoi c’est important 

Le régime méditerranéen est généralement considéré comme un des meilleurs pour la santé. On sait cela grâce à diverses études d’observations, plusieurs essais cliniques et autres expériences sur des composés précis contenus dans les aliments qui composent cette diète. Cependant, les études sur les humains sont souvent compliquées à réaliser (problème de suivi des patients, d’exactitude de prise alimentaire, etc.) 

Des chercheurs ont donc entrepris une expérience sur des primates (dont les gènes sont très proches des nôtres) pendant plus de 2 ans. Détails.

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L’étude 

Pendant 38 semaines, les scientifiques ont étudié l’impact d’une alimentation mimant la composition d’une diète méditerranéenne ou celle d'une alimentation occidentale typique sur la consommation calorique, la masse grasse, l’énergie dépensée, l’activité physique, l’insulinorésistance, les graisses hépatiques, le métabolisme glucidique et le taux de triglycérides de 43 primates.

Résultats : le régime occidental a augmenté l'apport calorique pendant les six premiers mois, ainsi que la graisse corporelle, l'activité, les dépenses énergétiques, la résistance à l'insuline et la stéatose hépatique après 2 ans et demi de suivi tandis que le régime méditerranéen n'a pas eu ces effets mais a réduit les taux de triglycérides.

Un éditorial sur l'étude indique un facteur potentiel qui pourrait être à l'origine de l'arrêt de l'augmentation de la consommation énergétique au-delà des six premiers mois : le  gène RGS4, un gène régulateur de la prise alimentaire. Ce gène est anormal en cas d'obésité. Il serait donc intéressant de savoir si les singes qui ont mangé plus tout au long de l'expérience possédaient une anomalie de ce gène comparé à ceux qui ont régulé leurs apports au bout de six mois.

Enfin, il s'agit de la première étude ans des conditions expérimentales contrôlées faisant état d'une différence d'apport calorique et d'une prise poids et de gras associée à l'adoption à long terme d'un régime occidental contre un régime méditerranéen. C'est aussi la première preuve expérimentale qu'un régime méditerranéen pourrait protéger contre la stéatose hépatique (par rapport à l'alimentation occidentale typique).

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En pratique 

Désormais, on dispose d’un faisceau de preuves suffisant pour promouvoir la diète méditerranéenne dans son ensemble. Néanmoins, il ne faut pas oublier qu'elle est inséparable de son mode de vie et que les autres activités qui y sont associées (activité physique, gestion du stress, liens sociaux, etc.) sont également bénéfiques pour la santé.

Adopter cette alimentation pourra notamment réduire le risque de maladies cardiovasculaires et métaboliques à condition qu’elle se compose de produits bruts et peu transformés.

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