La berbérine est un principe actif utilisé depuis plus de 2500 ans dans la pharmacopée traditionnelle ayurvédique et chinoise. En phytothérapie, elle est réputée pour son action hypoglycémiante mais elle possède de nombreuses autres propriétés thérapeutiques reconnues scientifiquement.
Des suppléments de vitamine D à dose élevée pourraient avoir des effets osseux indésirables chez les femmes ménopausées qui ne manquent pas de cette vitamine.
Pourquoi c’est important
Les suppléments de vitamine D sont couramment prescrits aux femmes après la ménopause, en particulier lorsque leur densité osseuse est basse, dans l’espoir de réduire le risque de fracture osseuse. Cependant, les bénéfices de tels suppléments ne sont pas clairs : si des études anciennes ont trouvé des bénéfices, des travaux plus récents n’ont pas réussi à les confirmer, en particulier lorsqu’il n’y a pas de déficit.
Pour les femmes qui ont une densité minérale osseuse normale, les effets préventifs des suppléments de vitamine D sur la densité osseuse ne sont pas connus. C’est ce qu’a exploré une étude canadienne.
Ce que les chercheurs ont trouvé
Dans une étude portant sur des hommes et des femmes de 55 à 70 ans en bonne santé (pas d’ostéoporose, pas de déficit en vitamine D), les femmes qui ont pris pendant 3 ans des suppléments de vitamine D à la dose de 4 000 UI/jour ont connu une perte de densité minérale osseuse totale au niveau du radius et du tibia plus importante que chez les femmes qui en prenaient 400 UI/jour. Cet effet n'a pas été observé chez les hommes.
L’étude a été présentée le 11 septembre 2020 lors de la réunion annuelle de l'American Society of Bone and Mineral Research (ASBMR), et publiée en ligne dans le Journal of Bone and Mineral Research.
Ces résultats sont issus d'une analyse post-hoc, donc susceptible de risques de biais, et seul un essai clinique randomisé peut les confirmer.
Dans le détail, l'étude a recruté 311 participants (53 % d'hommes). Pour être admissibles à l'étude, les participants devaient avoir des taux sériques de 25-hydroxyvitamine D supérieurs à 30 nmol/L et inférieurs à 125 nmol/L.
Ils devaient également avoir un apport adéquat en calcium (1200 mg/jour, selon le niveau conseillé par l'Institute of Medicine des États-Unis), ou devaient prendre un supplément de calcium.
Les patients ont été randomisés pour recevoir 400, 4000 ou 10 000 UI de cholécalciférol (vitamine D3) par jour ; il y avait environ 50 hommes et 50 femmes dans chaque groupe.
La dose de 400 UI/jour est celle conseillée par l'Institute of Medicine.
En pratique
Ces résultats, à confirmer, suggèrent que les femmes qui ont des niveaux adéquats de vitamine D et pas d’ostéoporose n’ont pas intérêt à prendre des doses égales ou supérieures à 4000 UI/jour. Une explication pourrait être que les métabolites de la vitamine D favorisent la résorption osseuse.
Mais ils ne s'appliquent pas aux femmes ayant une carence en vitamine D, qui souffrent d’ostéoporose ou de faible masse osseuse, pour lesquelles la vitamine D reste généralement recommandée.