La musculation améliorerait significativement les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson tandis que les exercices d’aérobie et de coordination seraient plus efficaces sur la cognition. Le tai-chi semble aussi un outil intéressant.
Une supplémentation en acides gras oméga-3 et en vitamine D3 améliore les symptômes des patients atteints de sclérose en plaques et diminue inflammation et stress oxydant.
Pourquoi c’est important
Plus de 2 millions de personnes sont touchées par la sclérose en plaques (SEP) dans le monde. Cette maladie auto-immune invalidante est encore mal comprise et traitée. Néanmoins, plusieurs études ont mis en évidence le rôle protecteur du mode de vie. Des modifications de l'alimentation et un programme d'exercice très spécifiques peuvent aider à réduire voire supprimer complètement les poussées de la maladie, comme les décrit Julien Venesson, études scientifiques et témoignages à l’appui, dans son livre Vaincre la sclérose en plaques.
Plusieurs études se sont déjà intéressées au lien entre vitamine D et sclérose en plaques et montrent toute l'importance d'avoir un statut adéquat en vitamine D quand on est atteint. Selon une revue des études existantes (2018), la vitamine D est le seul complément alimentaire ayant fourni des preuves évidentes contre la SEP. Cependant, des études ont rapporté que des suppléments d'acides gras oméga-3 sous la forme d'huile de poisson permettent de réduire significativement l'inflammation chez les patients. D'où l'idée d'associer les deux supplémentations dans une étude contrôlée et randomisée.
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Ce que les chercheurs ont trouvé
Cette étude publiée récemment dans The Journal of Nutrition a donc évalué l’effet d’une supplémentation en oméga-3 et vitamine D sur 60 personnes souffrant de sclérose en plaques : 30 ont reçu l'association de suppléments et 30 ont pris un placebo pendant 12 semaines.
Les doses étaient de :
- 1000 mg d'oméga-3, dont 500 mg de l'acide gras DHA et 106 mg de l'acide gras EPA, deux fois par jour
- 50000 UI de vitamine D3 (cholécalciférol), toutes les deux semaines
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Après 12 semaines, les chercheurs ont observé dans le groupe traité une baisse significative des symptômes chez les patients, mesurés sur l'échelle EDSS (Expanded Disability Status Scale), par rapport au groupe placebo. Mais ce n’est pas tout. Ils ont également remarqué des améliorations métaboliques considérables, à savoir :
- Une baisse notable de la protéine C-réactive ou CRP (un marqueur de l’inflammation)
- Une baisse notable du stress oxydant
- Une meilleure sensibilité à l’insuline
- Une augmentation du HDL (le « bon » cholestérol)
En pratique
Il s'agit d'une petite étude, dont les résultats demandent à être confirmés. Mais des suppléments d'oméga-3 et vitamine D quand on souffre de sclérose en plaques pourraient donc avoir leur place, d'autant que des effets indésirables n'ont pas été relevés. Pour atteindre et conserver un statut adéquat en vitamine D, il faut s’exposer au soleil au moins 20 à 30 minutes par jour d’avril à octobre (attention la peau ne doit pas rougir !) et l’hiver prendre un médicament ou un complément alimentaire de vitamine D3 (selon le statut). Côté oméga-3, il existe de nombreux suppléments, mais on peut aussi augmenter sa consommation d’oméga-3 végétaux (noix, graines de lin et de chia…) et animaux (poissons gras comme la sardine, le maquereau, le hareng, le saumon, œufs oméga-3…).
Pour aller plus loin : le livre de Julien et Emilie Venesson, Vaincre la sclérose en plaques. Lire un extrait ici.