Depuis le début des années 1990, de nombreuses études ont été menées pour savoir si un peu plus de vitamine D en hiver, c’est un peu moins d’infections respiratoires. Revue de détail.
Grippe
Les fermetures de classes et d’écoles pour des cas sporadiques de grippe H1N1 se répandent en France. Mais ces mesures ne seraient ni utiles ni justifiées.
La préfecture de l'Hérault a annoncé la fermeture à partir de jeudi 10 au soir et jusqu'au 21 septembre d'un collège de 850 élèves, à Castries, près de Montpellier, en raison de quelques cas de grippe H1N1. Il s'agit de la première fermeture d'un établissement dans son ensemble dans l'Hérault en raison de la grippe, selon l'Inspection académique. Seize élèves répartis sur plusieurs classes de 4e, 5e et 6e, présentaient des symptômes grippaux. Le résultat des analyses effectuées sur trois collégiens a confirmé le diagnostic de grippe H1N1 pour deux d'entre eux, selon la préfecture.
Depuis la rentrée, plusieurs écoles et classes d'établissements secondaires ont été fermées. Une école maternelle a été fermée pour une durée indéterminée après la découverte de douze cas suspects à Labergement-les-Seurre, en Côte d'Or, tandis que la préfecture de Seine-et-Marne demandait la fermeture pour une semaine d'une école maternelle à Torcy. Des classes de maternelle ont aussi été suspendues à Thiais (Val-de-Marne) et en Gironde. En Dordogne un collège a suspendu les cours pour trois classes. Même chose pour quatre classes de quatrième du Grand-Quevilly, dans la banlieue de Rouen, tandis qu'une deuxième classe de collège fermait dans le département du Nord.
Les Américains : « garder les écoles ouvertes »
Ces fermetures font suite à des déclarations du ministre de l'Education Luc Chatel qui avait fixé, mi-août, le seuil pour la fermeture d'une classe à "trois cas" de contagion de grippe H1N1 en milieu scolaire en moins d'une semaine. De telles dispositions sont « injustifiées » et « inutiles » selon les responsables de la santé des Etats-Unis et du Canada, pourtant confrontés à une situation bien plus délicate.
« S’il y a une poignée d’élèves malades, le vrai challenge, c’est de garder l’établissement ouvert », a indiqué le ministre de l’éducation américain, Arne Duncan. Les Centers for Disease Control (CDC) se sont aussi clairement prononcés en août contre la fermeture des classes et des établissements scolaires. « Nous pensons que les établissements doivent rester ouverts même en cas d’épidémie, » a dit à LaNutrition.fr un porte-parole des CDC. Au printemps, les CDC recommandaient pourtant la fermeture, comme en France, des classes et des écoles. « Nous avons changé d’avis après avoir analysé ce qui s’est passé à New York et en Australie, où certains établissements étaient restés ouverts et d’autres pas. Fermer des écoles est moins efficace que de simples mesures d’hygiène et de bon sens, comme le fait de garder un enfant malade à la maison, et cela entraîne des perturbations à tous les niveaux de la société et de l’économie », selon ce porte-parole.
Les CDC ont aussi changé leurs recommandations en ce qui concerne le retour à l’école des enfants tombés malades. « Nous avions conseillé aux parents de rescolariser leurs enfants sept jours après le début des symptômes. Nous avons maintenant suffisamment d’informations pour conseiller le retour à l’école 24 heures seulement après que la fièvre ait baissé. Il s’agit d’enfants n’ayant pas pris d’antiviraux. »
Les Canadiens : « Fermer une école, pire que la garder ouverte »
De leur côté, les autorités sanitaires canadiennes et québécoises estiment qu'il n'y a pas lieu de fermer de façon préventive les établissements scolaires ou les services de garde. L'administrateur en chef de la santé publique du Canada, David Butler-Jones, a même indiqué que le renvoi les enfants à la maison si quelques cas de grippe se déclaraient dans une école pourrait avoir des effets néfastes. «Les écoles représentent des situations contrôlées. On peut y superviser le lavage des mains, l'enseignement des mesures d'hygiène, l'information aux parents», a-t-il dit.
Le gouvernement canadien précise qu'à moins d'avis contraire, les écoles ne devraient être fermées que pour des motifs administratifs, si trop d'enseignants s'absentaient en raison de la maladie, par exemple.
Les autorités canadiennes et québécoises recommandent plutôt d'appliquer des mesures d’hygiène : encourager les élèves à se laver fréquemment les mains, à tousser dans leur manche et à rester chez eux s'ils sont grippés. Même chose pour les enseignants. Inutile de venir en classe avec du désinfectant pour les mains: les écoles disposent d'eau et de savon, ce qui est suffisant, estiment les autorités.
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