Les tiques sont des acariens susceptibles de transmettre des maladies graves. Il est important de s’en protéger quand on se promène dans des milieux naturels.

Après 10 ans de recherches et d’analyses, Judith Albertat, l’auteure de Lyme les solutions naturelles, est persuadée qu’on peut sortir d’une maladie de Lyme chronique. Grâce à une réforme alimentaire et la prise de compléments adaptés qui visent à restaurer le « terrain » du malade. Elle nous en dit plus.
Le traitement conventionnel est adapté aux phases d’urgence, aiguës et précoces de la maladie de Lyme. Il doit être utilisé absolument à mon sens. Cependant dès qu’on entre dans une maladie de Lyme chronique, cela devient très compliqué. Les patients répondent en général bien aux antibiotiques donnés en urgence mais sur le long terme il y a des rechutes. Notamment à l’automne et au printemps au moment où bactéries et virus sont les plus actifs. Le traitement conventionnel permet donc une amélioration temporaire mais il ne résout pas les autres problèmes rencontrés par les malades de Lyme (charge toxique importante, déficits en vitamines, intestin perméable…). L’antibiothérapie risque donc d’aggraver à terme le « terrain » déjà malmené du malade et on va de Charybde en Scylla.
J’ai effectivement été confrontée à cela mais je m’appuie aussi sur les retours de milliers de malades qui ont constaté des améliorations sous antibiotiques pendant des périodes plus ou moins longues et qui ont vécu ensuite des rechutes à répétition. En tant que naturopathe, j’ai noté que tous souffraient de maux d’estomac et d’intestins mais aussi que, lorsqu’on s’intéresse au terrain des personnes concernées, le bilan est désastreux. Des informations que j’ai collectées, je crois que nous sommes tous porteurs de borrélies car ces bactéries existent depuis très longtemps, et que la maladie devient chronique ou non en fonction de l’état du terrain.
Il m’a fallu 10 années de recherches, études et analyses et 7 ans de traitement pour en arriver au regain de vitalité, d’énergie, de potentiel que je n’avais obtenu ni avec un traitement conventionnel, ni avec un traitement intégratif (qui combine traitement conventionnel et médecines douces). Ces derniers ont en réalité abîmé mon terrain de manière effroyable. Je crois que si l’on ne traite que l’infection, on risque d’aggraver l’état du malade : il faut avant tout prendre en compte le « terrain » du malade, et considérer les dégâts causés par les métaux lourds et les toxiques environnementaux. J’ai pris conscience au cours de ces années de recherche que la maladie de Lyme s’inscrit dans ce que l’on appelle « les maladies infectieuses émergentes » lesquelles se développent dans des proportions exponentielles car l’environnement est devenu impropre à la vie. Pour aider à la guérison, il est donc important d’utiliser les outils les plus simples et les plus naturels possible. Ce, pour préserver et restaurer le terrain.
C’est la réforme alimentaire. Prendre des compléments alimentaires n’est pas un gros changement pour la plupart des gens. Mais renoncer aux glaces, gâteaux, chocolat ou même aux céréales pour les végétariens, c’est très difficile. Surtout sur du long terme.
À force de chercher partout, notamment dans les publications traitant des maladies auto-immunes, de l’intestin, je suis tombée par hasard sur le régime GAPS popularisé par Natasha Campbell. Elle a conçu ce régime pour son enfant autiste en reprenant des travaux qui existaient depuis 50-60 ans. Et ça marche, tant pour l’autisme que pour de nombreuses pathologies environnementale à composante infectieuse. Je me demande comment on a pu passer à côté de ça. Il s’agit d’un régime sans céréales et sans sucres au sens large, hypotoxique, encore plus restrictif que le régime Seignalet. La bonne nouvelle par contre c’est qu’on n’a pas à le suivre toute sa vie : entre 6 mois et 2 ans « seulement ». Cette réforme alimentaire est un indiscutable allié des soins de Lyme.
Si vous ne mangez plus d’aliments pro-inflammatoires alors que vous en consommiez avant, les bénéfices se voient dès 2 jours à 1 semaine. De manière plus générale, il faut 3-4 mois pour constater des résultats. Le problème c’est que dès que ça va mieux, les patients observent moins bien la réforme alimentaire. C’est une approche qui demande de rester très rigoureux. Idéalement il faudrait avoir un thérapeute qui connaisse bien Lyme et cette réforme alimentaire mais ce n’est pas facile à trouver.
La nutrition reste le phare du traitement. Bien respecter cette réforme permet aussi de ne pas acheter trop de compléments alimentaires. De toute façon, dès qu’il y a un écart, le patient le paye tout de suite avec le retour des symptômes.
Cela fait longtemps que les médecins spécialistes de la maladie de Lyme, comme le Pr Christian Perronne et le Dr Muriel Vayssier-Taussat, réfléchissent à des projets pour développer la recherche sur cette maladie et son diagnostic notamment. Mais les financements ne suivent pas. Avec l’association Lyme sans frontières (LSF) il avait été question de lever des fonds pour financer un projet appelé Dimitri construit avec l’Institut Pasteur, le service de microbiologie de l’hôpital de Garches, l’institut vétérinaire de Maisons-Alfort, etc. Mais cela n’a pas pu se faire suite à des divergences d’opinion. En quittant LSF, je me disais donc que je ne pourrais plus rien faire pour la recherche. Peu après, j’ai été invitée à raconter mon combat contre Lyme au Rotary Club de Brumath Truchtersheim Kochersberg (RCBTK pour les intimes). Et c’est avec cette institution, et d’autres personnes physiques ou morales, que j’ai créé le Fonds de dotation I For Lyme (IFL) en avril 2016. Le Conseil Scientifique vient d’être constitué et nous allons examiner à l’automne les premiers projets de recherche. IFL est un projet ambitieux qui répond aux demandes des malades, des spécialistes de la maladie et pallie les carences de l’Etat.
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