L’iode est un oligo-élément indispensable au fonctionnement de la thyroïde. Bien que la consommation de sel iodé réduise le risque de carence, le déficit est fréquent en Europe, notamment chez les femmes enceintes.

L’hypothyroïdie est un déficit d’hormone thyroïdienne, consécutif à une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire s’attaque à la thyroïde ou à une ablation de la thyroïde. Dans la plupart des cas, l’hypothyroïdie est traitée par une complémentation orale avec de l’hormone thyroïdienne : il s'agit de la lévothyroxine (hormone thyroxine T4) le plus souvent.
Cependant, une partie des patients traités par lévothyroxine continuent à se plaindre de symptômes persistants.
Dans une étude parue dans la revue Drugs in R & D, des scientifiques américains ont étudié les facteurs qui peuvent interagir avec les traitements à base de lévothyroxine, dans le cadre de l’enquête CONTROL menée chez des patients souffrant d’hypothyroïdie et sous traitement.
On sait que lorsque le traitement est pris à jeun, il peut être absorbé par l’organisme avec une efficacité de l’ordre de 80 %. Mais l’absorption de la lévothyroxine est limitée par certains troubles intestinaux, le surpoids, l’alimentation, une chirurgie bariatrique par by-pass, certains compléments alimentaires et médicaments (comme les inhibiteurs de la pompe à protons, ou IPP, prescrits en cas de reflux ou de gastrite).
Parmi les 1000 patients éligibles à cette étude, 925 étaient traités avec de la lévothyroxine seule. Leur moyenne d’âge était de 60 ans, c’était en majorité des femmes (81,6 %).
La moitié des personnes traitées avaient au moins un problème de santé qui pouvait affecter le traitement : par exemple, un reflux gastro-œsophagien (33,8 % des patients), un syndrome de l’intestin irritable (9,7 %), une intolérance au lactose (7,8 %). D’après les auteurs, d’autres facteurs cités par les patients pouvaient avoir un impact sur l’absorption du traitement : des médicaments pris en même temps, des compléments alimentaires ou des apports élevés en fibres, iode ou soja.
Les patients qui avaient des difficultés à contrôler leur hypothyroïdie (13,4 %) avaient significativement plus de risques de souffrir aussi de troubles gastro-intestinaux, expliquant que le traitement n’agisse pas aussi bien que prévu.
La lévothyroxine (T4) est transformée une fois absorbée en hormone thyroïdienne active ou T3 (triiodothyronine). Lorsque le traitement par lévothyroxine est en échec, le médecin peut l'associer à un traitement à base de T3, voire prescrire la seule T3.
Source
McMillan M, Rotenberg KS, Vora K, Sterman AB, Thevathasan L, Ryan MF, Mehra M, Sandulli W. Comorbidities, Concomitant Medications, and Diet as Factors Affecting Levothyroxine Therapy: Results of the CONTROL Surveillance Project. Drugs R D. 2016 Mar;16(1):53-68. doi: 10.1007/s40268-015-0116-6.
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