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En réalisant une synthèse de la littérature scientifique, des chercheurs ont déterminé 9 facteurs de risque potentiellement modifiables de la maladie d’Alzheimer. Une piste intéressante pour prévenir cette maladie qui gagne du terrain.
Dans une nouvelle étude parue dans le Journal of Neurology Neurosurgery & Psychiatry (1), des chercheurs rapportent que 9 facteurs de risque potentiellement modifiables pourraient contribuer jusqu’à deux tiers des cas de maladie d’Alzheimer. Des stratégies de prévention ciblant alimentation, médicaments, chimie du corps, santé mentale, maladie pré-existante et mode de vie peuvent aider à diminuer le risque de démence.
Des chercheurs ont déjà suggéré que 50% des cas de maladie d’Alzheimer pourraient globalement être attribués à 7 facteurs de risque modifiables et qu’une réduction de 10 à 25% de ces facteurs de risque pourrait potentiellement prévenir 1,1 à 3 millions de cas de maladie d’Alzheimer dans le monde (2). Des études européennes ont également montré que l’amélioration des fonctions physique et cognitive pouvait diminuer la prévalence de la démence à long terme. « Cependant, de nombreux résultats incohérents ont été publiés sur ce sujet, ce qui n’a pas permis d’arriver à des conclusions probantes ».
Les chercheurs ont donc réalisé une méta-analyse des études menées sur le sujet afin de déterminer l’effet de différents facteurs de risque modifiables sur la maladie d’Alzheimer. Ils ont retenu 323 publications couvrant 93 facteurs de risque.
Les chercheurs ont mis en évidence que l’exposition à certains médicaments – notamment ceux permettant de diminuer la tension artérielle et les anti-inflammatoires non stéroïdiens –, ou aux œstrogènes permettraient de prévenir la maladie d’Alzheimer. De la même façon, des apports élevés en certaines vitamines (vitamine B9 ou folates, vitamines E ou C) ou encore la consommation de café sont associés à une diminution du risque de maladie d’Alzheimer. Par exemple, des apports élevés en folates diminuent de 49% le risque de maladie d’Alzheimer. Le stress oxydant joue certainement un rôle dans le développement de la maladie d’Alzheimer, expliquant l’intérêt porté aux antioxydants pour prévenir la maladie. Les chercheurs ont noté que des apports élevés en vitamine C ou en vitamine E pouvaient diminuer d’environ 26% le risque de maladie d’Alzheimer.
En ce qui concerne les habitudes alimentaires, une consommation plus fréquente de poisson et un régime méditerranéen permettent de réduire le risque de démence.
L’ensemble des données indique une forte association entre des niveaux élevés d’homocystéine – un facteur de risque connu de troubles vasculaires et qui peut être diminué par la prise de folates – ou la dépression et le risque de maladie d’Alzheimer. La présence de certaines maladies peut selon les cas augmenter ou diminuer le risque de développer une démence. Par exemple, les facteurs associés à un risque accru de maladie d’Alzheimer sont la fragilité (état de santé général médiocre), l'athérosclérose carotidienne, l’hypertension, une pression artérielle diastolique basse, le diabète de type 2. Enfin, un faible niveau d’éducation et un indice de masse corporelle élevé à la quarantaine sont également des facteurs de risque de développer une démence.
Les chercheurs ont ensuite cherché à évaluer la contribution des 9 principaux facteurs de risque au développement de la maladie, soit l’obésité, le rétrécissement de l’artère carotide, le faible niveau d’instruction, la dépression, la fragilité, l’hypertension artérielle, le tabagisme, des niveaux élevés d’homocystéine, le diabète de type 2. Résultats : ces facteurs de risque potentiellement modifiables pourraient expliquer les 2/3 des cas de maladie d’Alzheimer.
Issus d’études d’observation, ces résultats ne peuvent induire des relations de cause à effet mais les chercheurs pensent néanmoins que leurs conclusions pourraient aider les professionnels de santé à prescrire des modifications spécifiques du mode de vie afin de réduire le nombre de cas de maladie d’Alzheimer dans le monde.
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