Une consommation élevée de sucres ajoutés est associée à un risque accru de calculs rénaux.

Les sodas comme le cola favorisent la formation de calculs rénaux, alors que d’autres boissons (thé, café…) ont un effet protecteur.
Dans une étude publiée dans le Clinical Journal of the American Society of Nephrology, des chercheurs italiens et américains montrent que la consommation de sodas est associée à un risque supérieur de calcul rénal. (1)
Les calculs rénaux se forment par l’accumulation de sels minéraux bloquant les voies urinaires. Particulièrement douloureux, ils provoquent les coliques néphrétiques. En France, les calculs rénaux touchent environ 10 % de la population, les hommes étant deux fois plus atteints que les femmes. En général, les médecins recommandent à leurs patients de boire beaucoup pour éviter les récidives. Mais toutes les boissons se valent-elles pour prévenir les calculs ? C’est ce qu’ont voulu savoir les auteurs de cette étude.
Les chercheurs ont analysé des données provenant de trois cohortes : HPFS (Health Professionals-Follow-Up Study), et NHS I et II (Nurses’Health Study I et II), regroupant 194 000 personnes. Les participants ont rempli des questionnaires sur leur parcours médical et leur mode de vie, pendant une durée médiane de plus de 8 années.
Résultats : Les participants qui consomment au moins un cola sucré par jour présentent un risque augmenté de 23 % de développer des calculs, par rapport à ceux qui en boivent moins d’un par semaine. Ce risque est également augmenté pour d’autres boissons sucrées comme le punch. En revanche, les auteurs ont constaté des risques réduits de calcul rénal associés à la consommation de café, thé, vin, bière et jus d’orange.
En conclusion, une consommation élevée de boissons sucrées est associée à une incidence plus élevée de calculs rénaux. Donc pour prévenir les calculs rénaux, il faut certes boire beaucoup, mais certainement pas de sodas, sucrés ou édulcorés (lire notre analyse ci-dessous)…
Voilà une autre bonne raison d’éviter ces boissons qui sont aussi associées à un risque accru de développer un diabète insulino-dépendant.
L'analyse de LaNutrition.fr. Les sodas font généralement appel à de l’acide phosphorique comme acidifiant. Or un apport important de phosphates peut entraîner des dépôts de phosphate de calcium dans les tubules distaux du rein, ce qui peut conduire à des calcifications et/ou des calculs rénaux. Dans une étude contrôlée chez des hommes ayant eu des calculs rénaux, ces calculs sont réapparus plus souvent chez les participants qui consommaient des sodas acidifiés à l’acide phosphorique par rapport aux boissons qui utilisaient l’acide citrique comme acidifiant. (2) Et la consommation de boissons de type cola, sucrées ou pas, se traduit par des changements dans la composition de l’urine qui suggèrent un risque plus élevé de calculs à base d’oxalate de calcium. (3)
Sources
(1) Pietro Manuel Ferraro, Eric N. Taylor, Giovanni Gambaro, and Gary C. Curhan. Soda and Other Beverages and the Risk of Kidney Stones. Clinical Journal of the American Society of Nephrology. 15 mai 2013.
(2) Shuster J, Jenkins A, Logan C, et al. Soft drink consumption and urinary stone recurrence: a randomized prevention trial. J Clin Epidemiol. 1992;45:911–916
(3) Rodgers A. Effect of cola consumption on urinary biochemical and physicochemical risk factors associated with calcium oxalate urolithiasis. Urol Res. 1999;27:77–81
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