Pourquoi souffrons-nous de lombalgie ?

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 10/05/2007 Mis à jour le 22/02/2017
Enquête

7 à 8 Français sur 10 souffrent ou souffriront un jour dans leur vie de lombalgie, une douleur localisée au niveau des vertèbres lombaires. D'où vient ce mal de dos, pourquoi sommes-nous si nombreux à en souffrir et surtout comment en guérir ? LaNutrition.fr a fait le point sur ce vaste dossier. La première partie que nous vous proposons est consacrée aux causes et aux origines de la lombalgie.

Nous avons tous dans notre entourage quelqu’un qui souffre chroniquement du dos, si ce n’est nous même. Il faut dire que le mal de dos et plus encore les lombalgies sont extrêmement fréquents. Cette dernière représente 70% des maux de dos, 20 % des arrêts de travail et la première cause d’exclusion du travail en France pour les moins de 45 ans. Selon les études, entre 66% et 75% de la population adulte souffre ou souffrira un jour de lombalgie.

 

 

La colonne vertébrale, une architecture complexe

La colonne vertébrale, appelée aussi rachis, est constituée de 33 vertèbres réparties en 5 groupes, 5 segments rachidiens. De haut en bas on trouve les vertèbres cervicales, thoraciques, lombaires, sacrées et enfin les vertèbres du coccyx qui sont soudées entre-elles.

Entre chaque vertèbre non soudée se trouve un disque intervertébral qui remplit une fonction d’amortisseur et de transmission des pressions. Chacun de ces disques est constitué d’un cartilage fibreux et dense entourant un noyau central élastique plus mou appelé « noyau pulpeux ».

Chaque vertèbre est un corps de forme cylindrique portant deux apophyses transverses droite et gauche et une apophyse épineuse dont la succession verticale donne la série de bosses visibles sous la peau au centre du dos.

L’ensemble des vertèbres de la colonne vertébrale est maintenu de façon rigide mais souple par des ligaments qui enveloppent en avant et en arrière l’ensemble du rachis. De nombreux muscles viennent s’attacher aux vertèbres assurant ainsi leur stabilité et permettant la mobilité de la colonne. Trois courbures, cervicale, dorsale et lombaire, donnent à la colonne vertébrale une forme en S inversé.

La lombalgie, c’est quoi ?

La lombalgie est une douleur située au niveau des vertèbres lombaires, c’est-à-dire en dessous de la vertèbre portant la dernière côte, D12, et au dessus de la première vertèbre sacrée, S1. Cette douleur peut cependant descendre sur les fesses, en arrière des cuisses et même jusque derrière les genoux.

Il existe deux types de lombalgie. La plus grave mais aussi la plus rare (10 à 15% des cas) est la lombalgie symptomatique. Elles est la conséquence d’une maladie grave type tumeur, infection, fracture ou malformation atteignant les vertèbres et qu’il convient de soigner pour éliminer la douleur qu’elle provoque.

La lombalgie la plus fréquente appelée lombalgie commune n’est liée à aucune maladie grave, ce qui n’empêche pas que sa prise en charge puisse parfois aller jusqu’à la chirurgie. Son origine est mal identifiée et il peut n’y avoir aucune anomalie identifiable ni sur les radiographies, ni aux examens biologiques.

Il existe une classification en fonction de la durée des douleurs. On parle ainsi de lombalgie aiguë si la douleur dure moins de 7 jours et de lombalgie chronique si la douleur persiste au delà de 3 mois. La lombalgie récurrente ou récidivante est une suite de phases aiguës, survenant de façon plus ou moins régulière, à quelques mois ou années d’intervalle.

Quelles sont les causes de la lombalgie ?

La lombalgie peut-être un symptôme d’une maladie qu’il convient d’identifier. Elle peut aussi être due à l’effet mécanique produit par une sollicitation de vertèbres encore mobiles sur une colonne vertébrale qui se raidit progressivement du fait de la sédentarité.

Cependant dans 90% des cas, il est impossible de déterminer avec précision l’origine du mal et aucune maladie spécifique n’est mise en cause. Il existe cependant des facteurs de risque…

Quelques causes identifiables de lombalgie :

L’hernie discale

Dans leur état normal, les disques intervertébraux ne débordent ni vers l'avant, ni vers l'arrière, ni vers les côtés. Avec le temps, ceux-ci vont subir un processus de dessèchement et perdre progressivement de leur tonicité, de leur élasticité et de leurs qualités hydrauliques. Si des pressions qui agissent sur lui sont trop élevées ou si le dos est sollicité constamment par des mouvements répétitifs, les disques s’affaiblissent, se rompent et une partie de leur noyau gélatineux fait irruption. Tant que la fuite s'opère vers l'extérieur, les conséquences sont peu importantes et aucune douleur n’est ressentie. Cependant, si cette fuite se fait vers l'intérieur, le disque peut venir comprimer une racine nerveuse et une douleur plus ou moins intense peut être ressentie sur le trajet du nerf atteint. Souvent la douleur est très violente et aucune position ne permet de la soulager.
95 % des hernies surviennent dans le bas du dos et entraînent dans la majorité des cas une lombalgie. Elles peuvent aussi entraîner une douleur le long de la jambe : c’est la sciatique.
C’est entre 35 ans et 55 ans que l’on a le plus de risque de souffrir d’une hernie discale, une période de la vie où l’on est encore physiquement actif mais où la condition physique se détériore progressivement. Il existe une prédisposition génétique à l’hernie discale : ceux dont un membre de la famille en a déjà souffert risquent d’en souffrir à une âge plus avancé que la moyenne. Mais l’excès de poids, la grossesse où un mouvement brusque comme le soulèvement d’une lourde charge en position de torsion peuvent aussi contribuer à son apparition.
L’hernie discale peut-être diagnostiquée par scanner ou par IRM.

Les glissements de vertèbre ou « subluxation vertébrale »

Elle a pour origine l’affaiblissement d’un disque intervertébral qui ne parvient plus à maintenir l’alignement des deux vertèbres qu’il relie. Conséquence : le disque ou la vertèbre désalignée comprime le nerf et provoque une douleur.

Les lésions

Une lésion musculaire, d’un tendon ou d’un ligament suite à un effort ou à une torsion inhabituelles ou par l’accumulation de micro-lésions associées à des mouvements répétitifs peuvent être la source de douleurs type lombalgie. Plus on est en mauvaise forme physique, plus on est à risque de ce type d’accident.

L’arthrose

L’arthrose est due à une usure précoce du cartilage. C’est une maladie chronique qui évolue lentement. Les travailleurs de force, les chauffeurs, les sportifs et les personnes obèses sont généralement touchés plus précocement que les autres.
Très souvent, le cartilage a déjà subi une dégradation avant que les douleurs n'apparaissent. Selon le degré d’atteinte du cartilage, les mouvements de flexions latérale et antérieure et d’extension vont être plus ou moins limités.

Les lombalgies causées par l’arthrose lombaire sont souvent aggravées par la fatigue et évoluent par poussées entrecoupées de rémissions plus ou moins longues. Les douleurs sont généralement plus intenses le matin et le soir. Elles peuvent irradier et provoquer une sciatique ou une méralgie (douleur de la cuisse). Une hernie discale peut aussi y être associée.

A l’examen médical, on constate que la courbure lombaire est très accentuée (hyperlordose) comme si le ventre était propulsé en avant. Ce type de problème peut être détecté par radiographie. Elle peut révéler la présence de « becs de perroquet », des excroissances osseuses qui se développent sur les vertèbres. Une arthrose très avancée n’est cependant pas systématiquement associée à une douleur très intense.

Le syndrome du canal lombaire étroit

Il s’agit d’un rétrécissement du canal lombaire occasionné par des productions osseuses anormales qui naissent à partir de l’os sain, du même type de celles qui donnent naissances aux becs de perroquet dont nous avons parlé pour l’arthrose. Ces excroissances vont comprimer les nerfs et provoquer la douleur. Ces lombalgies sont dites « pseudo-sciatalgique » car elles irradient dans les jambes comme la sciatique. En revanche, elles cessent au repos ce qui permet de les différencier de la sciatique.

La spondylarthrite ankylosante

C'est une maladie rhumatismale inflammatoire chronique qui touche la colonne vertébrale et certaines articulations du bassin. Elle représente 85% des rhumatismes des hommes de moins de 30 ans. La spondylarthrite ankylosante débute par des lombalgies ou des douleurs dans les fesses dans la moitié des cas. Celles-ci ne sont pas calmées par le repos et sont au contraire plus importantes la nuit et le matin au réveil. Elles résistent à l'aspirine. D’autres symptômes peuvent être révélateurs comme la sciatique ou des douleurs de la colonne vertébrale. Les douleurs lombaires sont fréquentes, accompagnées de raideur surtout matinale, ainsi que les douleurs thoraciques. Cette maladie évolue par poussées et bloque progressivement les articulations du bas du dos. Dans les cas les plus sévères, elle va jusqu'à souder la colonne vertébrale en un seul bloc.

L’ostéoporose

Elle peut être à l’origine d’un tassement du corps vertébral chez les personnes âgées.

Les tumeurs du rachis

Elle sont parfois à l’origine de lombalgie et souvent issues de métastase en provenance de cancers de sein, de la thyroïde ou de la prostate. Elles peuvent cependant se développer directement sur la colonne vertébrale. Il s’agit alors d’ostéome, de chordome ou d’« hémangiopéricytome ».

La spondylite infectieuse

    C'est une lombalgie qui fait suite à une infection des vertèbres qui peut avoir différentes origines : brucellose, syphilis, fièvre typhoïde, tuberculose, etc.

    Les causes viscérales

    Calculs rénaux, infection du rein, pancréatites, inflammation de la prostate, problèmes gynécologiques tels que infections des ovaires ou des trompes… sont aussi des causes de douleurs affectant la région lombaire.

    Des facteurs de risque dont les effets s’additionnent au fil des années

    Mauvaises postures et mauvaises habitudes…

    Un long moment passé devant l’ordinateur ou à repasser debout conduit inévitablement à une mauvaise posture pour le dos. « Tiens toi droit ! », disent les mères à leurs enfants. Une position avachie, un cartable trop lourd… Dès l’enfance, les mauvaises postures sont prises et le simple fait de se pencher en avant pour ramasser un objet à terre malmène votre colonne vertébrale. Ces mauvaises habitudes répétées pendant des années usent les disques intervertébraux, les ligaments et les muscles. Ainsi, ces "traumatismes physiques à répétition" sont la principale cause de lombalgie. Seul un changement dans vos habitudes peut vous aider à y remédier. Le déséquilibre musculaire engendré par des activités physiques dissymétriques peut aussi être source de contractures.

    Le surpoids

    Ce sont les vertèbres lombaires qui soutiennent le corps. Le poids exerce une pression sur cette partie de la colonne vertébrale. Il est donc logique qu’en cas de surcharge pondérale, la colonne vertébrale se fragilise. Les disques intervertébraux se compriment et se déshydratent. Les femmes enceintes ne souffrent-elles pas du dos ? Ainsi, les personnes obèses ou en surpoids ont plus de risques de lombalgie. Une étude a mis en évidence qu’un indice de masse corporelle supérieure à 25 augmente le risque de lombalgie et de dégénérescence du disque intervertébral (1).

    La sédentarité

    Et notre vie sédentaire ne changera pas la donne. A moins d’être un véritable sportif, nous manquons tous d’exercices et cela fragilise notre dos. Avec l’âge, les disques intervertébraux se déshydratent, perdent en élasticité et résistent moins bien à la pression.

    La fatigue, l'insuffisance de musculation ou encore le manque de tonus musculaire retrouvés chez les personnes fatiguées ou dépressives sont autant de facteurs d’instabilité favorisant la lombalgie.

    Les nombreux muscles de maintien, comme ceux de la ceinture abdominale, permettent en temps normal la répartition des charges sur les différentes articulations. Lorsqu’on manque de musculation, l’effort se concentre sur un point précis du corps, souvent sur les vertèbres lombaires. Autre conséquence de la sédentarité : les structures qui renforcent et préservent les articulations (tendons, ligaments, muscles) sont moins développées, ces articulations supportent donc moins bien un effort important.

    Par ailleurs, la plupart des exercices physiques auxquels nous sommes confrontés au quotidien étant de faible intensité, ils peuvent être effectués simplement par les muscles du haut du corps, quitte à "forcer" un peu sur sa colonne. La faiblesse de l'activité physique amène également à négliger l'utilisation des jambes et leur positionnement. Conséquence : le bas du corps peu sollicité devient inapte à l'effort, articulations et muscles perdent en puissance et en souplesse ce qui favorise les déséquilibres. En plus, la sédentarité, le surpoids et la lombalgie sont trois facteurs qui s'aggravent les uns les autres.

    Le stress

    Enfin, une dernière cause quasi insoupçonnée du mal de dos : le stress. L’expression « j’en ai plein le dos » le prouve : le stress, la tension nerveuse, l’anxiété sont des causes de mal de dos. Elles s’additionnent aux causes précédentes, amplifient la douleur et « chronicisent » le mal.

    Des concepts de base erronés…

    En fait, ça ne fait que 5 ou 10 ans que l’on commence à comprendre la complexité du mal de dos. Pendant longtemps, la prise en charge de la lombalgie a été un échec. En effet, pour la soigner, la seule thérapie proposée par les médecins était basée sur le traitement à court terme de la douleur et le repos total. On cherchait également de manière quasi-systématique s’il existait des anomalies anatomiques.

    Aujourd’hui, l’expérience clinique et les recherches menées sur la lombalgie montrent que ce ne sont pas nécessairement des anomalies qui sont la cause de la douleur. En 1994, des chercheurs du Hoag Memorial Hospital de Newport Beach en Californie (EU) ont fait passer des IRM à 98 personnes qui ne souffraient d’aucun problème de dos. Les résultats publiés dans le New England Journal of Medicine (3) montrent que seulement 36% d’entre-elles n’avaient nihernie discale, ni aucun des problèmes connuspour provoquer des lombalgies. En clair, rares seraient ceux qui n’ont pas un dos déglingué et le fait d’avoir un dos déglingué n’est absolument pas synonyme de mal de dos. Selon les auteurs de cette étude, si quelqu’un qui a mal au dos présente une anormalité structurelle visible par imagerie, c’est une simple coïncidence. D’autres études ont montré chez des personnes souffrant d’un grave handicap lié à des douleurs lombaires que la plupart ne présentaient aucune lésion anatomique particulière.

    Et si le mal de dos était l’expression d’un conflit intérieur ? L'hypothèse de John Sarno

    Les tâches pénibles et les travaux de force qui cassaient le dos des travailleurs sont de moins en moins fréquents, les industries se sont modernisées, automatisées, et pourtant il y a trois fois plus de personnes souffrant de mal de dos aujourd’hui qu’il y a 30 ans ! Comment expliquer ce fléau ?

    Pour John Sarno, c’est simplement parce que les médecins se trompent diagnostic. Professeur de médecine de réhabilitation clinique à l’Université de New York et auteur de plusieurs best-seller sur les traitements du mal de dos, ce médecin spécialisé dans les douleurs articulaires a développé un diagnostic original et plutôt convaincant du mal de dos mais aussi une méthode très efficace pour le guérir.

    Sa théorie : c’est le stress, la tension, les angoisses, bref, notre psychisme qui déclenche les douleurs de dos. Pourquoi ? Pour nous éviter trop de souffrances mentales. Selon John Sarno, le cerveau crée de la douleur physique pour détourner notre attention et nous protéger de certaines pensées désagréables générées par notre inconscient. Il suffirait ainsi de prendre conscience de ce conflit intérieur pour faire disparaître la douleur.

    C’est lorsqu’il a pris ses fonctions de directeur du Rusk Institute du centre médical de l’université de New York que la théorie de John Sano sur l’origine du mal de dos a commencé germé. A cette période, confronté à une majorité de patient venant consulter pour des problèmes de lombalgies, le jeune médecin s’était senti impuissant.

    La douleur comme conséquence d’une baisse de l’approvisionnement en oxygène

    « Après plusieurs années passées à faire des diagnostics conventionnels et à administrer des traitements conventionnels, j’en suis venu à la conclusion qu’il y avait quelques qui clochait complètement, tout simplement parce que j’avais des résultats aussi médiocres que n’importe quel autre thérapeute » se souvient le médecin. Frustré par sa pratique, il commence à s’interroger.

    Plusieurs détails troublants vont amener le médecin à avoir l’intuition que les douleurs sont déclenchées par des facteurs émotionnels. Il constate d’abord que parmi les traitement conventionnels qu’il prescrit, trois sont plus efficaces que les autres : le traitement par la chaleur à l’aide d’ultrasons, les massages profonds et l’exercice physique. Trois remèdes qui activent la circulation sanguine.

    En se plongeant dans la littérature scientifique, il apprend que la douleur peut provenir d’une diminution même légère de l’approvisionnement en oxygène d’un muscle, d’un nerf ou d’un tendon. Mais aussi que le cerveau est capable de contrôler le flux sanguin dans une zone du corps bien délimitée et d’engendrer de la douleur à cet endroit précis. Il appelle ce syndrome de diminution de l’approvisionnement en oxygène « Tension Myositis Syndrome » (TMS), le syndrome de tension musculaire. « Je me suis dit ‘‘c’est probablement ce mécanisme qu’utilise le cerveau pour produire de la douleur, il réduit le flux sanguin’’» explique le médecin.

    Il note assez rapidement que les patients qui viennent le voir pour des problèmes de dos ont des personnalités particulières. Ce sont des gens plutôt stressés qui ont tendance à se mettre sous pression. John Sarno distingue deux profils : ceux qui sont particulièrement motivés, travailleurs, consciencieux, ambitieux et ceux qui cherchent à plaire, être aimés, être approuvés. Un troisième profil un peu à part concerne les anxieux qui, dans leur enfance, ont manqué de support émotionnel.

    La souffrance physique moins pire que la souffrance morale

    Il en vient progressivement à la conviction que c’est le cerveau qui produit les symptômes douloureux « pour protéger le patient de certains traumatismes, de certaines agitations, quelques chose de ce genre », une douleur physique étant souvent plus acceptable qu’une douleur morale. Pour le médecin, tout devient clair. « C’est cette pression que l’on s’impose soi-même qui est une des sources du mal de dos. A celle-ci viennent s'ajouter les pressions que la vie en général nous met sur les épaules » poursuit-il.

    Sa théorie est en accord avec plusieurs aspects restés relativement incompris du mal de dos. Elle expliquerait d’abord pourquoi tant de personnes souffrent de lombalgie, en particulier dans les pays industrialisés : le stress y est extrêmement fréquent. Elle expliquerait aussi pourquoi dans la plupart des cas, on ne comprend pas d’où viennent ces douleurs et pourquoi les traitements conventionnels sont globalement inéfficaces. La théorie de John Sarno est également en accord avec le fait que la plupart les anomalies anatomiques détectées par les techniques d’imagerie (scanner, radio, IRM) ne soient pas responsables des douleurs. Comme le prouve l’étude menée chez des personnes ne souffrant pas de lombalgie et révélant qu’elles étaient seulement 36% à n’avoir aucune anomalie anatomique (3).

    En faisant ce type de diagnostic chez ses patients et en les encourageant à parler de leur vie personnelle, de leurs modes de fonctionnement et de leur stress, John Sarno constate que leurs douleurs disparaissent comme par enchantement. Une preuve supplémentaire qu’il est peut-être sur la bonne piste.

    Le premier ouvrage de John Sarno s’intitule « Healing the back pain » (Guérir la douleur). Il a été publié en 1991 (4). Dans « The Mind Body Prescription », son deuxième ouvrage sorti en 1998 (5), le médecin explique sa théorie et les moyens de « guérir » ses souffrances. Selon lui, il n’y a pas que les douleurs lombaires et cervicales qui ont pour origine le stress. Les douleurs des genoux, des pieds, très courantes dans nos sociétés depuis une trentaine d’années, relèvent aussi de désordres liés au stress. Tout comme la fibromyalgie, un syndrome caractérisé par des douleurs musculaires chroniques et un sommeil non réparateur qui serait une forme sévère de TMS. Le problème c’est que le diagnostic sur l’origine du mal n’est jamais fait et les gens continuent à souffrir… Cette observation est l’objet de son dernier ouvrage publié en 2006, « The divided Mind : the epidemic of mindbody disorders » (Le cerveau partagé : l'épidémie de troubles psychosomatiques) (6).

    Lecture conseillée Soulagez vos douleurs par les trigger points - C.& A. Davies (EXTRAIT ICI >>)

    1. Liuke M, Disc degeneration of the lumbar spine in relation to overweight. Int J Obes (Lond). 2005 Aug;29(8):903-8

    2. Thierry Janssen, La solution intérieure – Vers une nouvelle médecine du corps et de l’esprit, éditions Editions Fayard, 2006.

    3.Jensen MC, Magnetic resonance imaging of the lumbar spine in people without back pain. N Engl J Med. 1994 Jul 14;331(2):69-73.

    4. Sarno, John E. "Healing back pain : the mind-body connection". New York, NY : Warner Books, c1991.

    5. Sarno, John E. "The mindbody prescription : healing the body, healing the pain". New York, NY : Warner Books, c1998.

    6. Sarno, John E. "The divided mind : the epidemic of mindbody disorders". New York : ReganBooks, 2006.

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