L’arthrose, un facteur de risque de maladie de Parkinson ?

Par Juliette Pouyat - Journaliste scientifique Publié le 10/06/2021 Mis à jour le 11/06/2021
Actualité

Selon une nouvelle étude, les personnes atteintes d’arthrose auraient un risque accru de développer la maladie de Parkinson, sûrement en raison de l’inflammation qui caractérise les deux maladies.

Pourquoi c’est important

L’arthrose correspond à une dégénérescence du cartilage qui recouvre les deux extrémités osseuses qui composent une articulation. Or, le cartilage est essentiel à la mobilité. L’arthrose n’est pas une maladie « d’usure » : l’inflammation est en effet un élément clé dans sa survenue. En effet, la destruction progressive du cartilage est due à une inflammation chronique des cellules qui fabriquent le cartilage, les chondrocytes.

La maladie de Parkinson est quant à elle une maladie neurodégénérative caractérisée par une neuro-inflammation. L’inflammation étant impliquée dans l’arthrose et la maladie de Parkinson, des chercheurs ont voulu vérifier si les personnes touchées par l’arthrose avaient un risque accru de développer la maladie de Parkinson. Leurs résultats sont publiés dans la revue Arthritis Care & Research.

L’étude

Dans cette étude, les chercheurs ont comparé les données concernant 33 360 participants âgés de 50 à 64 ans et souffrant d’arthrose à celles concernant 33 360 personnes sans arthrose. Les deux groupes ont été suivis en moyenne 8 ans.

D’après les résultats, les personnes souffrant d’arthrose - particulièrement au niveau du genou ou de la hanche - avaient 41% de risque en plus de développer la maladie de Parkinson. Même si les mécanismes qui lient les deux maladies ne sont pas connus, les chercheurs savent que l’inflammation est impliquée à la fois dans l’arthrose et dans la maladie de Parkinson. Les personnes qui souffrent d’arthrose présentent en effet des niveaux de cytokines pro-inflammatoires élevés qui peuvent activer certaines cellules du système nerveux, ce qui aboutit à la production de cytokines pro-inflammatoires supplémentaires. Ceci favorise une neuro-inflammation et entraîne une neurodégénerescence, comme dans la maladie de Parkinson.

Les chercheurs soulignent que souffrir à la fois d’arthrose et de la maladie de Parkinson peut augmenter le risque de chutes. De plus, les troubles de la mobilité liées à l’arthrose peuvent masquer les premiers symptômes moteurs de la maladie de Parkinson.

En pratique

Pour lutter contre l’arthrose, il faut lutter contre l’inflammation. Cela permet non seulement d'améliorer les symptômes mais également, selon les résultats de cette étude, de réduire le risque de maladie de Parkinson. Dans l’alimentation anti-inflammatoire, il est préférable de limiter les viandes rouges et transformées, les produits sucrés ou encore les mauvaises graisses et mettre l’accent sur les fruits et légumes pour faire le plein d’antioxydants, les légumineuses et les oméga-3. Et tout comme pour l’arthrose, certains aliments sont à éviter pour prévenir la maladie de Parkinson : produits laitiers, céréales et produits contenant du gluten. Pour retrouver les conseils concernant l’alimentation pour prévenir la maladie de Parkinson, lisez notre article.

Pour soulager l’arthrose, certains traitement naturels (curcuma, glucosamine et chondroïtine…) sont également bénéfiques en agissant sur les causes de la maladie.

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