Lyme : les Français appelés à collaborer au dispositif Citicks

Par Juliette Pouyat - Journaliste scientifique Publié le 02/06/2017 Mis à jour le 08/06/2017
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D’ici la fin de l’année 2017, un projet baptisé Citicks devrait voir le jour et permettre de collecter de nombreuses informations pour mieux connaitre les tiques et lutter contre les maladies qu’elles provoquent.

Pour lutter contre la maladie Lyme et les autres maladies transmises par les tiques, il faut apprendre à très bien les connaitre. Pour cela des chercheurs de l'INRA lancent un projet de science participative, baptisé Citicks, auprès de toute la population.

Lire : Qu'est-ce que la maladie de Lyme ? par le Dr Richard Horowitz

Le but : récolter de très nombreuses informations auprès des citoyens pour faire avancer les connaissances scientifiques et mieux lutter contre les pathologies causées par les tiques.  

Car les tiques ne transmettent pas que Lyme (borréliose). Les analyses faites par l’Inra en 2016 ont confirmé que les tiques prélevées dans les forêts véhicules non seulement la bactérie Borrelia mais aussi plusieurs dizaines d'autres agents infectieux, virus ou bactéries, responsables de maladies comme la babésiose ou l'ehrlichose. Une tique peut transmettre jusqu’à cinq microbes à la fois, dit Muriel Vayssier-Taussat, microbiologsite à l'Inra. Ces co-infections donnent des tabeaux cliniques qui peuvent tromper le médecin, y compris celui qui connaît les symptômes de Lyme, et retarder le diagnostic. 

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Les chercheurs de l'Inra invitent la population, en cas de piqûre de tique sur une personne ou un animal, à donner des détails sur la saison, le lieu, l’heure de la piqûre et à faire parvenir la tique une fois enlevée à l’équipe de chercheurs selon des consignes précises.

Comment ? Grâce à une application Smartphone, les personnes qui veulent participer pourront transmettre leurs informations sur leur piqûre de tiques. Celles-ci seront intégrées à la base de données et la cartographie des piqûres.

Mais ce projet n’est pas à sens unique puisque les citoyens « contributeurs » auront l’opportunité de participer à des stages de recherche pour en savoir plus sur les tiques.

Dans leur démarche, les chercheurs veulent bien sûr se donner les moyens de mieux lutter contre les pathologies dues aux tiques mais aussi rapprocher la communauté scientifique des citoyens qui ont parfois perdu confiance dans le monde médical.

Le dispositif Citicks devrait être prêt à l’automne 2017 et permettra de répondre à des questions telles que : les tiques piquent-elles plus l’été, l’automne ou l’hiver, plutôt dans les forêts ou dans les parcs en ville, quels sont les agents pathogènes les plus présents ? Alors n’hésitez pas, participez ! le projet possède déjà un compte Twitter CiTicks (@ci_ticks)

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