Des perturbations du microbiote peuvent favoriser le développement de cancers. C’est pourquoi des chercheurs veulent aider les patients dans leurs traitements en agissant sur leur flore intestinale.
D’après plusieurs modèles mathématiques, la mortalité par cancer du poumon et du sein devrait s’accroître dans les pays à revenus élevés et celle du cancer du poumon dépassera celle du cancer du sein chez la femme, d’ici à 2030.
Pourquoi c’est inquiétant
Le cancer du sein est actuellement le cancer le plus fréquent chez les femmes tandis que c’est le cancer du poumon qui est le plus commun chez l’homme. Selon toutes probabilités, ce dernier devrait rattraper et même dépasser le cancer du sein chez les femmes d’ici 2030, si rien n’est fait pour enrayer sa progression.
L’étude
Publiée dans Cancer Research, cette projection mathématique est assez alarmante. Les chercheurs ont obtenu leurs données via l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et sa base de données sur la mortalité par cancer de 2008 à 2014. Des informations émanant de 52 pays différents ont été intégrées dans les calculs des scientifiques.
Par ce qu’on appelle une régression logarithmique linéaire, les auteurs ont estimé les taux de ces deux types de cancers dans les années à venir. Si leurs prévisions s’avèrent exactes, les cancers du poumon seront bientôt plus fréquents et plus mortels que les cancers du sein.
Les auteurs expliquent leurs résultats par les dépistages et traitements précoces du cancer du sein mais également par la controverse qui persiste dans l’utilisation de la tomodensitométrie à faible dose pour le cancer du poumon.
En pratique
Nous vous avons déjà parlé des effets pernicieux du dépistage de masse du cancer du sein, qui peut engendrer des surdiagnostics et traitements inutiles.
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Même chose pour le cancer du poumon et le débat qui entoure la tomodensitométrie à faible dose.
Il semble que c’est donc surtout la prévention qui permettra de déjouer ce pronostic. En effet, ces prévisions, bien qu’inquiétantes, pourraient s’avérer fausses si des mesures concrètes sont prises contre les principaux facteurs de risque du cancer du poumon à savoir : le tabac, certains toxiques inhalables et la pollution environnementale.
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