Avec le mal de dos, les douleurs aux cervicales, au niveau du cou, constituent un motif fréquent de consultation. Pourquoi a-t-on mal aux cervicales et quelles sont les solutions ?
L'administration par voie nasale d'ocytocine, une hormone connue pour son rôle dans l'attachement maternel et le lien social, améliore le comportement des personnes souffrant d’autisme, selon une étude française.
L’ocytocine améliore les capacités des autistes à interagir avec leur entourage, selon les travaux de l'équipe du Centre de neuroscience cognitive de Lyon (CNRS).
L'ocytocine est une hormone qui favorise l'accouchement et la lactation. Elle joue un rôle dans le lien social et les comportements émotionnels. De précédentes études ont montré que les patients souffrant d’autisme (ces personnes ont du mal à comprendre le comportement social) avaient un déficit en ocytocine. L'équipe de Lyon a émis l'hypothèse qu'une déficience en cette hormone pourrait être impliquée dans les problèmes sociaux des autistes.
Pour cette étude, 13 personnes atteintes d'autisme ou du syndrome d'Asperger (contrairement aux patients autistes, les malades atteintes d’un syndrome d’Asperger apprennent à parler) ont inhalé soit une dose d’ocytocine (24 UI) soit un placebo, 10 minutes avant de participer à deux tests du comportement social.
Lors du premier test, les chercheurs ont comparé le comportement des patients autistes avec trois personnes se comportant différemment lors d'un jeu de balle : un joueur renvoyant toujours la balle au patient, l'autre ne la lui renvoyant pas et, enfin, un dernier renvoyant indifféremment la balle au patient ou aux autres. Le patient était récompensé à chaque fois qu’il recevait la balle. Résultats : sous placebo, les malades renvoient la balle indistinctement aux trois partenaires. Sous ocytocine, ils renvoient la balle au partenaire le plus coopérant.
Lors du second test, les chercheurs ont mesuré le degré d'attention aux signaux sociaux des patients en leur faisant observer des photos représentant des visages. Les résultats montrent que sous placebo, les patients regardent la bouche ou en dehors de la photo. « Sous ocytocine, les patients atteints d’autisme passent plus de temps à regarder les visages et notamment les yeux », notent les chercheurs. Ce qui est le signe d’une plus grande propension à interagir avec l’autre.
Angela Sirigu, la responsable de l’étude, précise que sous ocytocine, les patients atteints d’autisme peuvent apprendre à apporter la réponse appropriée au comportement des autres, puisqu’ils comprennent mieux ce que les gens leur communiquent.
Cette étude met en évidence le potentiel thérapeutique de l'ocytocine par son action sur les troubles du comportement de patients souffrant d’autisme comme l'affiliation et le comportement coopératif. « Même si l’effet mesuré est certainement passager, il permet de montrer que ces patients sont tout à fait capables de s'engager dans des relations sociales », conclut Angela Sirigu
Les chercheurs vont étudier les effets à long terme de l’ocytocine sur l’amélioration des troubles de la vie quotidienne des patients autistes et son efficacité à un stade précoce de la maladie.
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Référence
Elissar Andari, Jean-René Duhamel, Tiziana Zalla, Evelyn Herbrecht, Marion Leboyer and Angela Sirigua. Promoting social behavior with oxytocin in high functioning autism spectrum disorders. PNAS Early Edition. February 15, 2010.