L’exercice aérobie bénéfique pour le cerveau

Par Julien Hernandez - Journaliste scientifique Publié le 04/04/2019 Mis à jour le 04/04/2019
Actualité

En améliorant et en préservant nos capacités cognitives, l’activité physique de type endurance pourrait devenir un traitement préventif de choix contre les maladies neurodégénératives. 

Pourquoi c’est important 

Au-delà des bénéfices sur la santé physique et métabolique qui font désormais offices d’évidences depuis que le sport a officiellement était adopté en tant que thérapie, l’activité physique aurait des effets bénéfiques sur notre cerveau et notre cognition. 

Plusieurs études ont déjà obtenu des résultats encourageants à cet égard dans des maladies comme Alzheimer ou Parkinson. Une nouvelle étude publiée dans Neurology a trouvé des résultats positifs chez des adultes sains entre exercice aérobie (appelé aussi exercice "cardio" ou d'endurance) et cognition.

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L’étude 

Pour cette étude, les chercheurs ont divisé aléatoirement 132 participants, sportifs "du dimanche", âgés de 20 à 67 ans, en deux groupes. Le premier groupe s'est vu assigner une activité physique aérobie 4 fois par semaine durant 6 mois tandis que l’autre (le groupe contrôle) a fait du stretching tonique. Les scientifiques voulaient connaître l’impact de l’exercice aérobie sur la fonction cognitive, c’est-à-dire sur la fonction exécutive, la mémoire épisodique, la vitesse de traitement de l'information, le langage et l’attention. 

Après plusieurs batteries de tests et de mesures au cours des 6 mois d'intervention, les investigateurs ont constaté une amélioration globale de la fonction cognitive chez tous les sujets du groupe aérobie. Mais le plus intéressant, c’est que l’exercice confèrerait  une "protection" cognitive plus importante au fur et à mesure que l’âge augmente. Autrement dit, il pourrait aider à prévenir le déclin des capacités cognitives. Cette étude n’est pas la première à mettre cela en évidence.

Par la suite, les expérimentateurs ont également observé une diminution de l’épaisseur corticale, un biomarqueur potentiel de l'atrophie de la substance grise et donc des maladies neurodégénératives, quel que soit l’âge. L’activité physique s’avèrerait donc potentiellement utile en prévention de ces pathologies. En revanche, cette dernière semble moins efficace sur la cognition des participants possédant une mutation spécifique du gène APOE (la mutation APOE4), qui prédispose à la maladie d’Alzheimer.

Selon les auteurs de l’étude, leurs résultats ont de fortes implications pour la santé publique et doivent permettre d'encourager des interventions réalisables et flexibles pour la santé cognitive et cérébrale des adultes de tous âges.

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En pratique  

Afin de préserver une bonne santé globale (métabolique, cognitive, psychologique, bien-être, etc.) et une silhouette harmonieuse, il est grandement conseillé de pratiquer une activité physique. Celle-ci doit être régulière, d'intensité modérée à élevée et plaisante, afin d’être adoptée au long terme, sans quoi les effets bénéfiques ne subsisteront pas. 

Marcher, courir, pédaler, nager, danser, sauter à la corde, etc. sont des exercices aérobie à condition de se sentir réchauffé et légèrement essouflé tout en pouvant maintenir l'activité confortablement plus de quelques minutes.

Pour vous y mettre (ou pour reprendre une activité), vous pouvez tester plusieurs sports en club multisports, dans des centres associatifs de votre région, vous faire embarquer par un(e) ami(e) sportif(ve) ou prendre conseil auprès d’un coach sportif.

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