Le poids est sans conteste le facteur de risque majeur du diabète de type 2. 60 % des diabétiques sont obèses ou en surpoids. Une bonne raison de garder un œil sur sa balance. Mais le tour de taille est lui aussi un facteur à surveiller.

Le diabète entraîne de nombreuses complications qui sont directement liées à l’excès de sucre dans le sang. Le sucre en excès est toxique pour l’organisme. Il s’accroche aux protéines, créant des produits de glycation avancés. Ces modifications chimiques entraînent la production de radicaux libres, des molécules hautement réactives qui endommagent les cellules. Plus l’hyperglycémie dure longtemps, plus la production de radicaux libres est importante.
Ce processus de glycation est comparable à une cuisson de tout l’organisme. Les échanges entre les vaisseaux sanguins et les tissus se font moins bien, un phénomène qui altère particulièrement certaines fonctions de l'organisme.
L’excès de sucre dans le sang favorise la formation de la plaque d’athérome, un agrégat fibreux qui finit par boucher les artères. Le phénomène de glycation rend également les parois artérielles moins souples. Le diabète est aussi lié à l’augmentation des triglycérides, à la perte de la fluidité du sang et à l’hypertension artérielle tout aussi néfastes aux artères… le risque de maladie cardiovasculaire du diabétique est 3 fois plus élevé que celui d’une personne du même âge non diabétique.
Les études montrent que ces phénomènes débutent très tôt, c’est à dire dès que les cellules deviennent moins sensibles à l’insuline. Une étude publiée en 2000 montre que 18% des diabétiques français, dont l’âge moyen est de 63 ans, ont des complications cardiaques 10 ans après avoir été diagnostiqués. (1) Dans une autre étude du même type conduite aux Etats-Unis, parmi des personnes un peu plus âgées (67 ans), diabétiques depuis 10 ans, 50% décèdent dans les 8 ans. Dans la moitié des cas, c’est une maladie cardiaque et dans 10% des cas un accident vasculaire cérébral. (2) Ce sont les principales causes de décès des personnes diabétiques.
La toxicité du sucre atteint également les nerfs, très vascularisés et constitués de cellules très sensibles au glucose. Dès que le taux de sucre augmente dans le sang, il augmente dans les nerfs et, à terme, les endommage. La perception devient moins fine au niveau des doigts et des pieds, d’autant que la microcirculation sanguine est elle aussi moins bonne. Les plaies cicatrisent moins vite et les ulcères sont plus fréquents. On parle de neuropathie diabétique, que connaissent 70% des malades. La marche peut devenir difficile et la force musculaire diminue.
Le fonctionnement de bien des organes innervés est altéré : troubles digestifs et urinaires notamment.
La rétine est composée de cellules fortement vascularisées. La baisse de la vision que connaissent les diabétiques est liée à la dégénérescence des petits vaisseaux qui affecte les cellules de la rétine. Après 15 années, 10% des diabétiques souffrent de malvoyance et 2% sont aveugles. C’est la première cause de cécité dans les pays développés.
Les reins sont endommagés, eux aussi, à cause des petits vaisseaux sanguins liés aux protéines. Ils ne remplissent plus leur fonction de filtrage du sang et laissent passer des protéines dans les urines. Silencieux au début, les disfonctionnements rénaux débutent pourtant rapidement. Le meilleur moyen de les prévenir est de bien contrôler la glycémie car, à terme, ils conduisent à l'insuffisance rénale (plus fréquente avec le diabète de type 1). (2)
(1) Grimaldi A : Epidemiological analysis of patients with Type 2 diabetes in France. J Diabetes Complications 2000 ; 14 (5):242-249.
(2) étude du Wisconsin citée par Dominique Simon dans Aspects épidémiologiques du diabète
Le poids est sans conteste le facteur de risque majeur du diabète de type 2. 60 % des diabétiques sont obèses ou en surpoids. Une bonne raison de garder un œil sur sa balance. Mais le tour de taille est lui aussi un facteur à surveiller.
Olivier Persin, diététicien convaincu de l’intérêt d’utiliser l’index glycémique dans la gestion du diabète, a effectué plusieurs stages dans les services de diabétologie d’institutions hospitalières. Là, il s’est rendu compte du gouffre qui existe entre ce qui devrait être systématiquement proposé au patient diabétique et ce qui est réellement appliqué. Témoignage.
Une vaste étude française montre une association entre la consommation de nitrites sous forme d’additifs et le risque de diabète de type 2.