Des scanners oculaires pourraient détecter des signes de la maladie de Parkinson jusqu’à sept ans avant le diagnostic.

Changements alimentaires et compléments peuvent aider à réduire drastiquement les crises d'épilepsie. Un dossier complet sur les interventions naturelles à essayer quand on souffre d'épilepsie.
L'épilepsie est un trouble du système nerveux central (neurologique) dans lequel l'activité cérébrale devient anormale, provoquant des convulsions ou des périodes de comportement et des sensations inhabituelles et, parfois, une perte de conscience. Dans le monde, 50 millions de personnes sont atteintes de cette affection neurologique.
Les symptômes de l'épilepsie peuvent varier considérablement. Certaines personnes atteintes d'épilepsie regardent simplement dans le vide pendant quelques secondes pendant une crise, tandis que d'autres contractent à plusieurs reprises leurs bras ou leurs jambes, en convulsions. Ceci est dû au fait qu’il n’y a pas une seule forme d’épilepsie mais plusieurs, en fonction de l’activité anormale du cerveau :
Avoir une seule crise ne signifie pas que vous souffrez d'épilepsie. Au moins deux crises non provoquées sont généralement nécessaires pour établir le diagnostic.
Parce que l'épilepsie est causée par une activité anormale du cerveau, les crises peuvent affecter tout processus coordonné par ce dernier.
Les signes et symptômes de convulsions peuvent inclure :
Les symptômes varient en fonction du type de crise. Dans la plupart des cas, une personne atteinte d'épilepsie aura tendance à reproduire le même type de crise à chaque fois, de sorte que les symptômes et les signes seront semblables d'un épisode à l'autre et se reconnaissent facilement.
Lorsque les crises semblent résulter d'une activité anormale dans une seule partie de votre cerveau, elles sont appelées des crises focales (partielles). Elles appartiennent à deux catégories :
Les symptômes de crises focales peuvent être confondus avec d'autres troubles neurologiques, tels que la migraine ou la narcolepsie. Un examen approfondi et des tests sont nécessaires pour distinguer l'épilepsie d'autres troubles.
Les crises qui semblent impliquer toutes les régions du cerveau sont appelées crises généralisées. Six types de crises généralisées existent avec des signes différents :
Consulter immédiatement un médecin si l'un des cas suivants se produit :
L'épilepsie n'a pas de cause identifiable chez la moitié des personnes épileptiques. Dans l'autre moitié, la condition peut être attribuée à divers facteurs :
Lire aussi : Le grand livre de l’alimentation cétogène
Certains facteurs peuvent augmenter les risques d'épilepsie :
Les régimes pauvres en glucides et riches en matières grasses, comme la diète cétogène ou le nouveau régime Atkins, réduisent la fréquence des crises chez les personnes souffrant d’une épilepsie réfractaire aux médicaments.
La diète cétogène est un régime thérapeutique utilisé depuis plusieurs décennies pour soigner l’épilepsie, notamment chez les enfants (avant qu’il n’existe des médicaments et puis pour ceux chez qui ils n’agissent pas). Il existe aussi désormais des preuves que ce régime fonctionne chez l’adulte, réfractaire aux antiépileptiques (35% des patients environ).
Lire, pour nos abonnés : la diète cétogène : un régime thérapeutique
Dans le régime cétogène, la faible quantité de glucides alimentaires conduit le foie à métaboliser les graisses sous la forme, entre autres, de corps cétoniques (bêta-hydroxybutyrate, acétoacétate, acétone) et donc à utiliser les graisses comme source d'énergie, plutôt que les glucides. Ce changement de carburant semble avoir des effets bénéfiques pour le cerveau. Sans que l'on connaisse vraiment les mécanismes par lesquels ils agissent, ces corps cétoniques soulagent les épileptiques, en diminuant les crises au moins de moitié. Ils moduleraient l’excitabilité cérébrale.
Le nouveau régime Atkins est une alimentation low carb moins restrictive que le régime cétogène (sauf dans sa phase d’attaque). Il semblerait qu’il a des effets similaires au régime cétogène chez les épileptiques, dans une version modifiée (1).
Les aliments permis dans ces deux modes alimentaires sont : toutes les graisses, viandes, volailles, poissons, œufs, fromages, crème, noix et graines, légumes verts à feuilles et la plupart des légumes sans amidon. Globalement, la diète cétogène correspond à un ratio 3 :1 ou 4 :1 entre les graisses et le couple protéines + glucides, c’est-à-dire que 87 à 90% des calories proviennent des matières grasses. Dans le régime Atkins modifié (pour les épileptiques), 50 à 65% des calories proviennent des matières grasses et le ratio entre les graisses et le duo protéines et glucides est proche de 1:1.
Chez les enfants épileptiques qui ne répondent pas aux médicaments, le régime cétogène permet de diminuer les crises de plus de 50% pour environ 40% des enfants et de les supprimer à 90% ou complètement dans 7 à 15 % des cas (2). Des résultats similaires à ceux obtenus avec les médicaments. Chez l’enfant, globalement, la diète cétogène est reconnue comme très efficace en réduisant d’au moins 50% le nombre de crises chez 30 à 60% des patients. En dépit de ce succès chez les enfants, la diète cétogène a été relativement peu étudiée chez les adultes.
En 2014, des chercheurs de l’American Academy of Neurology ont fait une synthèse de 5 études portant sur la diète cétogène – concernant 47 personnes au total – et de 5 études sur le nouveau régime Atkins incluant 85 personnes au total (3). Les résultats montrent que 32% des personnes ayant suivi le régime cétogène et 29% de ceux qui ont suivi le régime Atkins ont constaté au moins 50% de diminution de leurs crises épileptiques. 9% de ceux qui ont suivi le régime cétogène et 5% de ceux qui ont suivi le régime Atkins ont même obtenu une diminution de plus de 90% de la fréquence des crises épileptiques. En 2015, des scientifiques chinois ont réalisé une méta-analyse portant sur 12 études et 270 patients réfractaires aux médicaments (4). Ils ont abouti à des conclusions similaires : une efficacité de la diète cétogène (tous types de régimes confondus) pour réduire les crises de 42% en moyenne (13 à 70% selon les études), une efficacité de 52% pour la diète cétogène stricte et de 34% pour le régime Atkins modifié. Si la réussite de ce dernier était moindre, les personnes avaient moins de mal à le suivre que le régime cétogène.
En 2019, une étude américaine s'est intéressée aux effets d'une diète cétogène modifiée (avec des apports en glucides, lipides et protéines personnalisés) sur divers profils d'épileptiques réfractaires aux médicaments : ceux qui avaient subi une chirurgie avant d'adopter ce régime, ceux qui présentaient une épilepsie dite focale, ceux avec une imagerie médicale anormale, ceux ayant bénéficié d'une stimulation du nerf vagal, et enfin ceux ayant une épilepsie dite généralisée (6). Résultats : le régime cétogène modifié a permis d'améliorer très significativement la fréquence et la sévérité des crises d'épilepsie dans tous les groupes de malades, ainsi que leur qualité de vie. Des améliorations supérieures à celles que l'on pouvait attendre des médicaments classiques. C'est pour les personnes ayant eu une stimulation du nerf vague que les améliorations étaient les moindres et pour celles à l'épilepsie généralisée qu'elles étaient les plus importantes.
Pour les auteurs, le régime cétogène pourrait représenter "la meilleure chance d'amélioration pour les patients dont les crises ont persisté après une chirurgie ou une stimulation du nerf vague". Il est aussi possible, selon eux, que ce soit les personnes à l'épilepsie généralisée qui répondent le mieux à cette thérapie nutritionnelle.
Dans une nouvelle étude parue dans la revue JAMA Pediatrics en 2020, des chercheurs ont regardé si le régime Atkins modifié et le régime à index glycémique (IG) bas pouvaient être aussi efficaces que le régime cétogène pour réduire la fréquence des crises des enfants épileptiques qui ne répondent pas aux médicaments. En effet, l’efficacité du régime cétogène pour soulager l’épilepsie a été montrée, mais celui-ci peut être difficile à suivre et présente des effets indésirables. Des études antérieures ont déjà suggéré que le régime Atkins modifié pouvait être aussi efficace que le régime cétogène.
Dans cet essai contrôlé randomisé, 170 enfants âgés de 1 à 15 ans et ayant au moins 4 crises d’épilepsie par mois ont suivi soit le régime cétogène, soit le régime Atkins modifié soit un régime à index glycémique bas (pas d’aliment à IG supérieur à 55, part de glucides : 10% des calories quotidiennes) en plus du traitement médicamenteux. Les chercheurs ont défini des critères de non-infériorité pour comparer les régimes Atkins et à IG faible par rapport au régime cétogène.
Les résultats montrent qu’après 24 semaines d’intervention, la fréquence des crises a diminué dans les trois groupes et la réduction médiane des crises est semblable pour les trois régimes (-66% avec le régime cétogène, -45% avec le régime Atkins modifié et – 54% avec le régime à IG faible). La proportion de patients avec une diminution de crises d’épilepsie d’au moins 50% après 24 semaines d’intervention est similaire dans les trois groupes : 67,3% dans le groupe cétogène, 51,9% dans le groupe Atkins, et 59,3% dans le groupe IG faible. Cependant, la non-infériorité du régime Atkins modifié et du régime à IG faible par rapport au régime cétogène n’a pas été prouvée dans cet essai. En revanche, les chercheurs ont remarqué que les effets indésirables étaient similaires pour le régime cétogène et le régime Atkins modifié, mais qu’ils étaient moins nombreux avec le régime à IG bas. Enfin, le régime cétogène et le régime Atkins modifié ont permis d’obtenir une amélioration des symptômes plus rapidement que le régime IG.
Les thérapies nutritionnelles se révèlent donc efficaces, sûres et peuvent être suivies en même temps que d’autres traitements. Chacun des régimes (cétogène, Atkins modifié, IG bas) pourrait être proposé aux patients en tenant compte du bénéfice sur la fréquence des crises et des effets indésirables possibles.
Le régime cétogène est aussi utilisé contre Alzheimer et chez les patients traités pour un cancer.
Les scientifiques recherchent des traitements alternatifs l'épilepsie. LaNutrition fait un état des lieux des connaissances actuelles sur les substances naturelles prometteuses.
Attention : toujours demander conseil à son médecin avant de prendre des compléments alimentaires, surtout si vous prenez des médicaments.
Des chercheurs de l’université de Californie ont observé des effets bénéfiques d’une supplémentation en oméga-3 chez les patients épileptiques. Cette étude montre qu’une faible dose d’oméga-3 pourrait diminuer la fréquence des crises, et parfois chez certains patients leur disparition.
D’après un des chercheurs : « Si notre étude requiert une confirmation par d'autres travaux, l'ampleur de l'effet de faibles doses d'oméga-3 sur la fréquence des crises épileptiques est la même que les traitements médicaux. »
On trouve naturellement des oméga-3 dans l’huile de lin, de noix, de colza, les graines de lin et les noix, ainsi que dans les poissons gras comme le hareng, les anchois, le saumon et les sardines.
En ce qui concerne les compléments, les chercheurs préconisent environ 1 000 mg par jour.
Souvent les patients épileptiques sous traitement manquent de certains minéraux et vitamines. Des études ont montré que la normalisation du déficit en vitamine D aurait des effets bénéfiques sur la fréquence des crises. La vitamine D aurait un effet anticonvulsivant.
Il est conseillé de viser un taux sanguin de vitamine D compris entre 30 à 45 ng/mL. Pour cela, il est conseillé d’avoir un apport journalier de 25 µg. D’octobre à mars, sous nos latitudes, les compléments (vitamine D3) sont souvent nécessaires.
Les meilleures sources alimentaires sont : l’huile de foie de morue, l’espadon, le saumon, le thon, la truite et le hareng. On peut également en trouver dans les sardines, les champignons séchés, les œufs, les abats, le beurre et le lait.
Avant l’apparition des antiépileptiques, le magnésium était utilisé comme traitement d’urgence en cas de crise. Désormais des médicaments sont disponibles, mais le magnésium est encore utilisé pour prévenir et traiter les crises. Il pourrait également augmenter l’efficacité de certains médicaments comme le valproate.
Pour une meilleure fixation, il est préférable d’utiliser un magnésium couplé aux vitamines du groupe B, plus précisément la B6, ou encore la taurine.
Les médicaments antiépileptiques font souvent baisser le taux de vitamine E dans le corps. D’après des études la vitamine E aiderait l’organisme à contrôler l'épilepsie.
Il est donc préférable de ne pas manquer de vitamine E, et si on prend des médicaments, de veiller à augmenter ses apports, sous la supervision du médecin.
La vitamine E est « liposoluble », on la retrouve dans des aliments gras tels que les olives, l’avocat, les amandes et les noisettes (et leurs huiles) et les poissons gras.
Sous la forme de compléments, mieux vaut s'orienter vers des formes naturelles (tocophérols et tocotriénols).
Des études ont montré que le resvératrol, un stilbène aurait une activité anticonvulsivante ainsi qu’un pouvoir anti-inflammatoire puissant permettant d’éviter la dégénérescence du tissu nerveux.
Le resvératrol inhiberait partiellement les décharges dans une région précise de l’hippocampe ce qui engendre un effet antiépileptique.
On trouve du resvératrol dans les raisins et leurs dérivés, la fève de cacao, les baies rouges et les arachides.
Le 5-HTP ou 5-hydroxytryptophane est un précurseur de la sérotonine, un messager chimique du cerveau impliqué notamment dans la régulation de l'humeur. On sait que dans l’épilepsie, un niveau faible de sérotonine est un facteur déclencheur de crise.
Un complément de 5-HTP pourrait augmenter le taux de sérotonine dans l’organisme et donc aider à diminuer les crises.
La dose utilisée lors des études est comprise entre 50 et 200 mg/jour. Le 5-HTP est présent également dans les viandes, volailles, poissons, produits laitiers, légumineuses et noix.
La glucosamine est une substance produite par l'organisme à partir du glucose et de la glutamine, un acide aminé. La glucosamine est connue pour jouer un rôle important dans le maintien de l'intégrité du cartilage des articulations ; elle est utilisée en complément contre l'arthrose.
Une étude parue dans le Journal of Neuroscience en octobre 2017 a évalué un complément qui pourrait réduire l’excitabilité neuronale et donc aider à atténuer les crises d'épilepsie.
Une équipe de chercheurs de l’université d’Alabama ont testé la bêta-N-glucosamine in vitro puis chez l'animal. Elle a observé que la glucosamine entraîne une augmentation rapide des niveaux de O-GlcNAcylation. Les modifications biochimiques ainsi induites dans le cerveau atténuent l’hyperexcitabilité neuronale. Selon les chercheurs, ces résultats ouvrent la voie d'une nouvelle cible thérapeutique pour le traitement de l’épilepsie, mais doivent encore être approfondis.
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