Pourquoi les femmes ménopausées devraient privilégier les protéines végétales

Par Juliette Pouyat - Journaliste scientifique Publié le 01/03/2021 Mis à jour le 02/03/2021
Actualité

Une étude menée chez des femmes ménopausées indique que la consommation de protéines végétales est lié à un risque réduit de mortalité toutes causes, par maladies cardiovasculaires ou en lien avec une démence.

Pourquoi c’est important

Pour beaucoup, les aliments qui apportent le plus de protéines sont la viande, les œufs, le poisson, essentiellement des aliments d’origine animale. Pourtant, on peut tout à fait combler ses besoins en protéines avec des aliments d’origine végétale comme les produits dérivés du soja, les légumineuses… 

Une étude menée sur plus de 130 000 personnes a montré que la consommation de protéines végétales était associée à un risque plus faible de mortalité et que la substitution de protéines animales même en faibles proportions était bénéfique pour la santé.  La substitution des protéines animales par des protéines végétales permet de réduire le risque d'infarctus

Dans une nouvelle étude parue dans le Journal of American Heart Association, des chercheurs ont souhaité estimer l’impact de différentes sources protéiques sur le risque de mortalité chez des femmes ménopausées.

L’étude

Dans cette étude, les chercheurs ont analysé les données concernant 102 521 femmes ménopausées âgées de 50 à 79 ans qui ont participé à l’étude Women's Health Initiative entre 1993 et 1998 et qui ont été suivies jusqu’en février 2017. Les participantes ont répondu à des questionnaires alimentaires afin d’évaluer leurs apports en protéines animales (œufs, volaille, viande rouge, poisson, crustacés, produits laitiers) et en protéines végétales (tofu, noix, légumineuses…).

Les résultats indiquent que :

  • Les femmes qui consomment le plus de protéines végétales ont 9% de risque en moins de décès toutes causes, 12% de risque en moins de mourir d’une maladie cardiovasculaire et 21% de risque en moins de décéder prématurément en raison d’une démence.
  • Les participantes qui consomment le plus de viande rouge transformée ont un risque accru de 20% de mourir de démence.
  • Une consommation plus élevée de viande non transformée, d’œufs et de produits laitiers est associée à une augmentation du risque de décès par maladies cardiovasculaires de 12%, 24% et 11% respectivement.
  • Il existe une association entre une consommation élevée d’œufs et un risque accru de 10% de décéder d’un cancer.
  • Toutefois une plus forte consommation d’œufs et de volaille permettrait de réduire le risque de décès par démence de 14% et 15% respectivement.
  • Remplacer la consommation de viande rouge, d’œufs et de produits laitiers par des noix réduirait de 12 à 47% le risque de mortalité toutes causes, selon le type de protéines remplacées par les noix.
  • Enfin, substituer 5% des apports énergétiques issus des protéines animales par des protéines végétales permettrait de réduire de 14% le risque de mortalité toutes causes, de 22% le risque de décès cardiovasculaire et 19% le risque de mortalité par démence.

Pour les chercheurs l’association entre la consommation d’œufs et le risque accru de décès par maladie cardiovasculaire ou par cancer peut s’expliquer par la façon dont les œufs sont cuisinés (frits, pochés, brouillés…). Selon les chercheurs, les résultats doivent être pris avec précaution car les protéines ne sont pas consommées de façon isolée, il faut tenir compte du régime alimentaire global et également des méthodes de cuisson.

Lire : Les algues sont une source de protéines intéressante

En pratique

Au regard des résultats de cette étude et de celles menées précédemment, il serait certainement intéressant de faire des recommandations sur la quantité de protéines mais également sur leur provenance. LaNutrition conseille dans La Meilleure Façon de Manger des apports en protéines représentant 15 à 29% des calories totales, dont la moitié au moins provenant de protéines végétales : légumes, légumes secs, céréales, tubercules, fruits à coque, fruits oléagineux… Pour vous aider à mettre plus de protéines dans votre assiette, découvrez 5 aliments végétaux pour se passer de viande

Et n'oubliez pas qu'en mangeant moins de viande, vous ferez du bien à la planète...

Pour apprendre à cuisiner les protéines végétales, lire Je cuisine les protéines végétales et Joyeusement veggie

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