Une étude réalisée auprès d’anciens combattants américains a révélé que 10 % des personnes diagnostiquées avec une démence souffraient aussi d’une maladie curable du foie : l’encéphalopathie hépatique.
Comment la maladie d’Alzheimer se développe ? Qui touche-t-elle ? Quels sont ses symptômes ?
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative progressive qui engendre des troubles des fonctions cognitives. Elle commence dans l’hippocampe, la partie du cerveau qui traite la mémoire à court terme. La maladie va engendrer une destruction des cellules neuronales progressive pour s’étendre aux autres parties du cerveau, ce qui entraine des troubles de la mémoire à long terme, des problèmes d’élocution.
Selon les critères du DSM-5 (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5ème édition), « la maladie d'Alzheimer est un trouble neurocognitif léger (déficit cognitif léger) ou majeur (démence) caractérisé par un déclin de la mémoire et de la capacité d'apprentissage avec un début insidieux et une progression graduelle des symptômes cognitifs et comportementaux. »
Les symptômes de la maladie se déclarent généralement vers 65 ans. Dans moins de 2% des cas ils apparaissent plus tôt chez les personnes atteintes de la formes familiales héréditaires.
Entre 65 et 80 ans, 2 à 4 % de la population présente une maladie d'Alzheimer, puis ce chiffre augmente rapidement pour concerner à 80 ans 15% de la population. On compte environ 900 000 personnes touchées par cette maladie en France.
Cette maladie touche plus souvent les femmes que les hommes (60% de femmes contre 40%). Mais cette différence pourrait être liée à l’espérance de vie plus longue chez la femme.
Signes et symptômes
Dans les premiers signes de la maladie, on retrouve le plus souvent un trouble de la mémoire, mais aussi des troubles des fonctions exécutives (ne plus savoir utiliser son téléphone, ou oublier une recette qu'on maîtrisait), ou encore des troubles spatio-temporels.
- Perte de mémoire à court terme
Difficultés à se rappeler de la journée précédente, d’évènements récents, des noms des nouvelles personnes rencontrées
- Troubles des fonctions exécutives
Difficultés à réaliser des tâches familières comme faire la cuisine, éteindre la télévision, utiliser le téléphone, prendre ses médicaments…
- Troubles spatio-temporels
Difficultés voire incapacité à retrouver son chemin, perte de la notion du temps (jour, mois, année, saison)
- Troubles progressifs du langage (aphasie)
Difficulté à s’exprimer, trouver ses mots.
- Troubles du mouvement (apraxie)
Difficulté à tenir un stylo, écrire, utiliser des objets courants comme la fourchette.
- Troubles du comportement et de l’humeur
Anxiété, dépression, irritabilité, agressivité, délire.
- Troubles du sommeil (insomnie)
- Difficulté à suivre un raisonnement, une conversation
- Perte progressive d’autonomie
Ces symptômes engendrent plusieurs risques :
- Isolement
- Perte d’appétit / oubli de s’alimenter ou la sensation de faim et de soif
- Malnutrition
- Difficulté à mastiquer, déglutir
Attention à ne pas confondre Alzheimer et trouble cognitif léger (TCL)
Comme les démences, les TCL affectent la mémoire, le langage, l’orientation, le raisonnement et la planification mais cela n’affecte pas la vie quotidienne. Les personnes atteintes vont souvent répéter la même question, mettre des objets aux mauvais endroits, mais elles restent autonomes et leurs fonctions cognitives sont préservées. Tant que la personne est autonome et peut réaliser des tâches quotidiennes, il ne faut pas s’inquiéter pour des oublis comme :
• Un petit détail d’un événement
• Ou l’emplacement d’un petit objet comme les clés
• Des difficultés à se concentrer