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L'environnement alimentaire peuplé de fast-foods que nous offrent les villes aujourd'hui serait un facteur de risque des maladies cardiovasculaires selon une nouvelle étude.
En quelques décennies le paysage urbain a subi une profonde modification : les centres commerciaux ont peu à peu dévoré les villes et avec eux ont surgi toutes les chaînes de fast-food que l'on connaît maintenant trop bien. MacDonald's, Quick, Burger King, KFC, Starbucks, Domino's Pizza et tous les fast-foods familiaux qui s'en inspirent représentent l'offre alimentaire la plus accessible dans l'espace urbain mais aussi d'un point de vue économique.
La preuve : selon un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses), c'est que leur fréquentation au moins une fois par semaine a doublé entre 2006 et 2014,
En effet, l'environnement alimentaire qu'offrent aujourd'hui les villes et notamment en ces temps de Covid-19 (avec les autres restaurants fermés) est peu étudiée alors que l'augmentation des maladies métaboliques chroniques (obésité, diabète de type 2, maladies cardiovasculaires) en est clairement la conséquence.
Des chercheurs de l'Institut de recherche médicale Hunter en Australie, de l'Université de Newcastle (Royaume-Uni) et du Hunter New England Health (HNE Health) ont voulu mettre en lumière ce lien entre cet environnement alimentaire et les maladies cardiovasculaires.
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Les scientifiques ont étudié le rôle de la densité des points de vente de fast-food en tant que nouveau facteur de risque environnemental de maladie cardiovasculaire et plus particulièrement d'infarctus du myocarde dans la région de Hunter, en Australie.
« Pour cette étude, nous nous sommes concentrés sur les 10 points de restauration rapide les plus populaires en Australie et nous avons utilisé les données du recensement pour déterminer la densité pour 100 000 habitants dans chaque région », a déclaré le Dr Oldmeadow.
Résultats : chaque nouveau magasin de restauration rapide correspondait à quatre cas supplémentaires d'infarctus pour 100 000 personnes par an.
Cette nouvelle donnée est utile pour les politiques de santé publique et les autorisations qu'octroient les collectivités territoriales à ce type de restauration notamment lorsqu'ils s'implantent proche des établissements scolaires.
Cette étude vient compléter un rapport de l'Anses en février 2021 qui alertait sur les « apports nutritionnels dégradés » fournis par la restauration rapide. Selon l'agence « chaque semaine, huit personnes sur dix prennent un ou plusieurs repas hors du foyer, c'est donc quand même un sujet important dans l'alimentation des Français ».
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Saluja, T., Davies, A., Oldmeadow, C. et Boyle, AJ (2021), Impact of fast-food outlet voltage on incidence of myocardial infarction in the Hunter region. Intern Med J , 51: 243-248. doi.org/10.1111/imj.14745
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