Les maladies d’encrassage et le régime Seignalet

Par Thierry Souccar - Journaliste et auteur scientifique, directeur de laNutrition.fr Publié le 14/05/2013 Mis à jour le 10/03/2017
L'essentiel

Un extrait du livre de Jean-Marie Magnien : Réduire au silence 100 maladies avec le régime Seignalet. Ce passage est consacré aux maladies d'encrassage.

Un cas clinique du Dr Jean Seignalet

Atteinte d’une arthrose, Mme R. âgée de 55 ans vient le consulter en janvier 1995. Elle a plusieurs antécédents chirurgicaux :

● En 1968 ablation de l’appendice et d’un ovaire pour un kyste.

● En 1976 ablation d’une partie de la thyroïde pour un goitre.

● En 1985 ablation de l’utérus et du second ovaire pour un fibrome et une endométriose.

● En 1992 arrachage de veines variqueuses aux deux jambes.

On note un tabagisme (20 cigarettes par jour), une hyper cholestérolémie autour de 3 grammes sans augmentation des triglycérides et un petit surpoids : 65 kilos pour 166 cm.

Depuis 1985, on connaissait l’existence d’une arthrose de la hanche gauche révélée par une radiographie, mais cliniquement muette. En 1994 apparaissent les signes cliniques d’arthrose : douleurs des deux hanches avec limitation des mouvements de la hanche droite, douleurs lombaires basses. Les radiographies confirment le diagnostic en montrant un pincement de l’interligne des deux articulations coxo-fémorales, avec du côté droit une collerette d’ostéophytes limitant la rotation interne, et une atteinte des disques intervertébraux L4/L5 et L5/S1.

Il s’agit donc d’une arthrose des deux hanches (coxarthrose) et du rachis lombaire. Un traitement par la chondroïtine sulfate n’a entraîné aucun bénéfice.

La malade applique très correctement les conseils diététiques (éviction du gluten et des laitages associée à la prise de compléments alimentaires), sans toutefois cesser de fumer. Elle ne prend aucun médicament. En quelques semaines, les douleurs disparaissent progressivement. Bientôt Mme R. qui aime danser, peut se livrer à cette activité pendant plusieurs heures. Elle a aussi maigri de 3 kilos et a négligé de doser sa cholestérolémie. La rémission complète va durer pendant 18 mois.

La patiente rencontre alors un médecin qui lui explique que son mode nutritionnel est inepte, qu’on ne peut pas se passer du lait et du pain. Elle se laisse influencer et reprend l’alimentation « normale ». En quelques semaines, les douleurs reviennent, s’intensifient, s’étendent à d’autres articulations en plus des hanches et du rachis lombaire. Deux doigts commencent à se déformer. Il n’est plus question d’aller danser et l’activité physique est considérablement réduite. L’arrêt de la diététique a entraîné une rechute.

Cette fois, Mme R. a compris. Elle reprend la diététique sans gluten, ni laitage et en quelques semaines connaît une nouvelle rémission. Celle-ci se prolonge à l’heure actuelle.

Commentaire

C’est le premier cas clinique que j’ai lu (en avril 2003). Je me souviens avoir ri en lisant la fin de l’observation. Jean Seignalet réglait son compte avec ce médecin qui n’avait aucune compétence pour le juger. Cela fait bientôt 17 ans que cette observation a été écrite. Quel changement en 2012 ? AUCUN. Je rencontre régulièrement la même situation. Ce qui me console, c’est le Roi Salomon, auquel on posait la question : y-a-t-il du nouveau chez l’homme ? Sa réponse : Rien.

Les cas cliniques de Jean-Marie Magnien

Une fibromyalgie primitive

Cette pathologie peut être considérée comme un encrassage des muscles, des tendons et des neuromoteurs.

Le facteur déclenchant de la fibromyalgie de Mme M. survient en 2000 à la suite d’une contrariété importante imposée par son médecin généraliste. Deux à trois mois plus tard, les troubles de la fibromyalgie s’installent.

Il m’arrive de faire chaque année environ 6 conférences « tout public ». En 2007, Mme M. assiste à l’une d’elles. Elle se reconnaît dans un exemple de fibromyalgie. A la fin de la conférence, elle vient me trouver. Je lui confirme qu’elle devrait essayer d’appliquer mes conseils.

Deux ans plus tard, elle viendra témoigner de son cas lors d’une autre de mes conférences. J’ai toujours pensé que le témoignage d’une personne est plus impressionnant que l’exposé d’un conférencier dont on peut imaginer un arrangement avec la réalité.

Le 15 janvier 2009 voici ce que Mme M. rapporte à l’assistance.

« Pour ne plus souffrir de la fibromyalgie sans médicament, au seuil de la cinquantaine :

● Il suffit d’être déterminé et très rigoureux, il y a une ligne à suivre.

● Ayant ce problème de fibromyalgie depuis quelques années, j’ai pris des médicaments ; de nombreuses séances d’acupuncture, de traitements homéopathiques, sans aucune amélioration. Evidemment j’en avais assez de consulter depuis des années.

● J’avais des difficultés à soulever, je n’avais plus de force, j’avais des douleurs en bas et haut du dos, également des douleurs dans les membres inférieurs et supérieurs, de la fatigue, des troubles du sommeil, des maux de tête, d’oreilles, des pincements aux doigts et aux mains, des douleurs de torsion aux poignets.

● Voyant dans le journal local début janvier 2007 une petite annonce programmant la venue d’un spécialiste pour deux conférences traitant de la santé en général, évidemment je m’empressai d’aller écouter ce qui allait se dire. A l’issue des exposés très convaincants, détaillés, faciles à comprendre, je comprenais et je trouvais la solution à ma fibromyalgie. Pour me conforter dans ce que je venais d’apprendre, j’ai lu de nombreux livres, ceux-ci confirmaient les mêmes recommandations.

● J’ai donc suivi scrupuleusement les conseils en diététique qui avaient été donnés (ainsi que mon mari, lui n’ayant pas de fibromyalgie), à partir du 15 avril 2007. Trois semaines s’écoulent et miracle, les problèmes s’estompent, plus de douleur, enfin je suis libre de mes mouvements !

● Le 15 mai 2007 je cesse totalement les médicaments.

● Aujourd’hui je suis sortie de ce cauchemar. J’ai également perdu du poids, je me sens vraiment mieux. Quelle souplesse et quelle légèreté ! J’ai repris des forces inimaginables, notamment je marche plus facilement sur une longue distance de 8 à 10 km. A noter que mon acné a totalement disparu ».

J’ai revu cette personne en janvier 2012. La fibromyalgie est toujours en rémission. Son médecin traitant n’a jamais voulu admettre que Mme M. n’avait plus de douleurs. Ce médecin l’accusait de mentir. Le comportement de ce médecin, atteint de dissonance cognitive, est fréquent.

Autre cas de fibromyalgie primitive

Je rencontre Mme G. le 26 octobre 2011.

Née le 26.11.1961, 56 kilos, 1,60 m, IMC = 21,9, elle est veilleuse à mi-temps dans un établissement de la Mutualité. Depuis l’âge de 14 ans, un mal de dos la gêne.

Pathologie centrale : fibromyalgie diagnostiquée en 2003. Elle a tout essayé à ce sujet, y compris le magnétisme médical. Elle a dépensé des sommes importantes en consultant en Suisse.

Autres pathologies : arthrose cervicale, migraines qui se renforcent au moment de fausses règles. Les migraines sont-elles associées à l’arthrose, aux fausses règles ou à la fuite de l’intestin grêle ? Ce sont les questions que je me pose. On le découvira peut-être plus tard en fonction de l’évolution des symptômes. Rhinite chronique avec le nez qui coule. Gastrites importantes sans régurgitation, sous traitement classique et continu, polypes dans la gorge. Colites fréquentes sous traitement permanent. Démangeaisons sous traitement.

L’ensemble de ces pathologies évoque le syndrome de fuite de l’intestin grêle.

Elle est sujette à un trouble bipolaire suivi par un psychiatre, à des états d’hypersomnie l’après-midi. Pas d’asthme, mais une mycose (Candida Albicans) qu’il faudrait traiter.

Une addiction au sucre très importante est apparue à l’arrêt du tabac. Cette addiction sucrée peut entretenir le Candida Albicans – cette addiction diminuera sous l’effet des compléments alimentaires en l’espace de 4 à 6 semaines. Elle ressent une fatigue au lever, signe de baisse de dopamine, en lien avec l’addiction sucrée. Les angoisses, la dépression, l’anxiété (de niveau 8-9/10) sont le résultat de la fibromyalgie. Ceci est pour moi normal et non psychiatrique. Elle est très irritable (de niveau 8/10), et sujette à des crampes des doigts de pied.

On constate chez cette personne plusieurs troubles qui prennent leur source dans la fuite de l’intestin grêle. Je lui conseille d’adopter une alimentation sans gluten, ni laitage, ni farine de maïs et d’y associer des compléments alimentaires généralistes (vitamines du groupe B, magnésium, zinc, sélénium, vitamines E et C, bêta-carotène, lycopène et lutéine) plus une huile équilibrée en oméga-3/6 enrichie en vitamine D3 plus du calcium (600 mg le soir).

Je reçois des nouvelles un mois et demi plus tard.

La personne respecte très sérieusement tous les conseils.

● Les douleurs d’arthrose ont considérablement diminué, les migraines ont disparu.

● Les gastrites sont devenues très rares.

● Les colites ont disparu.

● Les douleurs du dos, installées depuis l’âge de 14 ans, ont disparu.

● Pour les démangeaisons, il y a eu une amélioration, mais tout n’est pas réglé. Elle a perdu 3 kg en 6 semaines ce qui pourrait expliquer les démangeaisons (durant l’amaigrissement, les cellules graisseuses déversent dans la circulation sanguine des molécules venues de l’intestin grêle qu’elles ont emmagasinées ; ce relargage moléculaire a autant d’effet que le non-respect du régime Seignalet).

● L’état bipolaire est nettement amélioré à tel point qu’elle envisageait d’arrêter les médicaments. Je le lui ai fortement déconseillé sans l’avis de son médecin, car cela risque de relancer un état de stress.

● L’hypersomnie (narcolepsie) de l’après-midi a totalement disparu.

● Globalement, elle est nettement moins fatiguée.

A noter qu’elle n’évoque plus les douleurs liées à la fibromyalgie.

Extrait de "Réduire au silence 100 maladies avec le régime Seignalet", par Jean-Marie Magnien.

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