Faut-il changer les tests de diagnostic du diabète ?

Par Julien Hernandez - Journaliste scientifique Publié le 01/08/2018 Mis à jour le 01/08/2018
Actualité

Des patients a priori en bonne santé sont susceptibles d’être en état de prédiabète, voire de diabète, sans que les tests classiques ne détectent ces anomalies selon une étude de l’université de Stanford.

Pourquoi c’est important

Les méthodes diagnostiques du diabète sont peu nombreuses (glycémie à jeun, glycémie postprandiale, hyperglycémie provoquée, mesure de l’hémoglobine glyquée) et certaines données indiquent que les fortes variations de glycémie lors d’une journée seraient plus à même de prédire les conséquences néfastes sur la santé à long terme, l’état de prédiabète ou de diabète que des mesures isolées.

L’étude

Une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l’université de Stanford démontre qu’une importante proportion de personnes en bonne santé en apparence subissent en réalitédes variations glycémiques sévères qui mènent tout droit au diabète. Les scientifiques ont utilisé une méthode de surveillance continue de la glycémie sur 57 participantschez eux. Elle leur a permis de dégager trois profils différents du métabolisme du glucose, à savoir : des individus à variation glycémique faible, modérée ou sévère.

Les auteurs ont ensuite convoqué un sous-groupe de 30 personnes (dont 3 diabétiques et 7 prédiabétiques « diagnostiqués » par la surveillance continue) dans leur laboratoire afin de réaliser des mesures plus fiables, à l’aide de 3 repasdifférents mais à calories égales (pain + beurre de cacahuète ; barre protéinée ; céréales du petit déjeuner + lait). Dans 60 % des cas le lait + céréales aboutissait à une réponse glycémique sévère alors que les autres repas engendraient une réponse variable en fonction du profil des patients.

« 4 personnes sur 5, en bonne santé, ont un pic de glycémie lorsqu’elles avalent un bol de céréales avec du lait. Je pense que ce n’est probablement pas un truc si bien que ça à manger » explique prudemment le Pr Michael Snyder, auteur principal de l’étude.

Grâce à cette étude, on sait maintenant qu’on peut avoir de sérieux problème de régulation du glucose sans être diagnostiqué diabétique ou prédiabétique par les tests standardisés. Si mettre tout le monde sous surveillance glycémique continue paraît inenvisageable, réduire fortement sa consommation d’aliments favorisant de fortes oscillations glycémiques (aliments ultra-transformés, riches en sucres, pauvres en fibres, etc.) est en revanche une mesure préventive à conseiller.

Lire aussi : Diabète de type 2: oui on peut en guérir !

En pratique

Pour tenir à distance le diabète et beaucoup d’autres maladies dites de civilisations, adopter un régime alimentaire méditerranéen ou basé sur les végétaux semble une bonne idée. Ce sont les préconisations de La meilleure façon de manger et Halte aux aliments ultra-transformés : mangeons vrai, à savoir : 80 % d’aliments végétaux avec une grande majorité d’aliments bruts et le maximum de variété.

Si vous êtes déjà diabétique, vous pouvez parler à votre médecin du protocole de l’université de Newcastle qui a permis à des patients de vaincre le diabète sans médicament comme le décrit Normand Mousseau dans Comment j’ai vaincu le diabète sans médicament.

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