Hypertrophie de la prostate : la vitamine D semble bénéfique

Par Marie-Céline Ray - Journaliste scientifique Publié le 10/11/2020 Mis à jour le 16/11/2020
Actualité

Une complémentation en vitamine D semble intéressante contre l’hypertrophie de la prostate chez les hommes de plus de 50 ans.

Pourquoi c’est important

L’hypertrophie bénigne de la prostate est la principale cause d’incontinence chez les hommes âgés. Aussi appelée hyperplasie bénigne de la prostate, c’est une augmentation excessive de la taille de la prostate. La prostate pèse alors plus sur l’urètre et la vessie, ce qui peut entraîner des troubles urinaires. L’hyperplasie de la prostate n'entraîne cependant pas toujours de symptômes. Elle n’est pas cancéreuse mais peut affecter la qualité de vie.

L’hypertrophie bénigne de la prostate est liée à l’inflammation chronique. Elle est plus fréquente en Amérique du nord et en Europe qu’en Asie, ce qui suggère des facteurs environnementaux comme l’alimentation. Est-il possible de la corriger grâce à des compléments alimentaires ?

Lire aussi : Les traitements naturels de l'hypertrophie bénigne de la prostate

Ce que montre l’étude

Un essai clinique mené par l'université de Teheran (Iran) et paru dans Clinical Nutrition a testé l’effet d’une complémentation en vitamine D sur l’évolution de l’hypertrophie bénigne de la prostate.

La vitamine D joue de nombreux rôle dans l’organisme : dans la santé osseuse, mais aussi dans la modulation du système immunitaire et la prolifération cellulaire. Elle est anti-inflammatoire, anti-proliférative et son récepteur est présent dans les cellules de la prostate et les cellules urogénitales. Les hommes qui souffrent de déficit à la vitamine D ont plus de risque d’incidence et de décès par cancer de la prostate.

L’étude a inclus 108 hommes de plus de 50 ans qui avaient une hypertrophie bénigne de la prostate. Ils ont été séparés en deux groupes : certains ont pris 50 000 UI de vitamine D3 toutes les deux semaines pendant six mois et les autres un placebo. Les symptômes prostatiques ont été quantifiés grâce à un questionnaire, l’IPSS (International prostate score symptoms), au début de l’étude, puis au bout de trois et six mois.

Résultats : dans le groupe témoin, le volume de la prostate et le taux de PSA dans le sang étaient plus élevés. Le dosage PSA (prostatic specific antigen) est un marqueur de l’activité de la prostate. Il augmente avec l’âge. Au-delà d’un certain seuil, il peut servir au diagnostic du cancer de la prostate, mais il doit être complété par d’autres examens. Concernant les symptômes prostatiques (envies d’uriner fréquentes, difficultés à se retenir…), ils ont diminué dans les deux groupes, mais la diminution était plus forte avec la vitamine D.

La vitamine D semble donc aider à réduire le volume de la prostate, le taux de PSA et les symptômes d’hypertrophie bénigne de la prostate.

En pratique

La vitamine D est produite par la peau grâce à l’exposition au Soleil. Elle peut aussi être apportée par l’alimentation, en moindres quantités. La vitamine D est présente dans les poissons gras (maquereau, thon, sardine…) et dans l’huile de foie de morue.

En automne et en hiver, il faut veiller à ne pas manquer de vitamine D sous nos latitudes. LaNutrition.fr conseille 1000 UI de vitamine D par jour chez les adultes, de préférence sous la forme D3 (cholécalciférol, d’origine animale).

Des livres pour aller plus loin : Touche pas à ma prostate et Vitamine D mode d’emploi

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