Dans cette vidéo, le cancérologue Laurent Schwartz explique pourquoi le cancer peut être considéré comme une maladie métabolique et quels pourraient être ses nouveaux traitements.

Le soja, notamment grâce aux isoflavones qu’il contient, peut aider les femmes à réduire leur risque de fractures après un traitement contre le cancer du sein.
Les traitements contre le cancer du sein peuvent provoquer une ménopause prématurée et réduire la densité minérale osseuse notamment parce qu’ils provoquent une carence en œstrogènes. Cela conduit à une incidence plus élevée de fractures chez les femmes qui survivent à un cancer du sein par rapport à celles en bonne santé. Les facteurs de risque de ce type de fractures sont peu étudiés.
Dans une nouvelle étude parue dans la revue JNCI Cancer Spectrum, des chercheurs ont évalué l’effet de l’indice de masse corporelle, de l’activité physique et de la consommation d’aliments à base de soja sur le taux de fractures chez des femmes ayant eu cancer du sein.
Les chercheurs ont utilisé les données de la Shanghaï Breast Cancer Survival Study concernant 5042 femmes âgées de 20 à 75 ans ayant eu un cancer du sein. Ils ont collecté différentes informations sur le traitement, les médicaments utilisés, les habitudes alimentaires, ou encore l’activité physique. Environ 52% des femmes de l’étude étaient ménopausées. Le suivi a duré 10 ans après le diagnostic avec des visites à 18 mois, 3 ans, 5 ans et 10 ans.
Au cours du suivi, 3,6% des femmes ont présenté une fracture ostéoporotique, c’est-à-dire survenue à la suite d’un faible traumatisme au niveau d’une zone du corps couramment associée à l’ostéoporose. Les résultats de l’étude montrent que le risque de fracture ostéoporotique était réduit de 77% uniquement chez les femmes non ménopausées ayant les apports les plus importants en soja. L’exercice physique, lui, était associé à une diminution significative du risque de fracture chez les femmes ménopausées.
Les résultats d'études précédentes -et ceux obtenus ici - laissent penser que l'effet de l'apport élevé en isoflavones de soja varie en fonction du moment de la vie. Ainsi, une consommation élevée au moment de la transition vers la ménopause pourrait favoriser la santé osseuse.
Par ailleurs, l’utilisation prolongée de tamoxifène, un médicament prescrit aux femmes atteintes d’un cancer du sein, est associée à une réduction du risque de fracture de 37% dans l’ensemble de la population. Le tamoxifène est un modulateur sélectif des récepteurs aux œstrogènes (SERM) qui entraîne une augmentation de la densité minérale osseuse. Les aliments à base de soja, qui contiennent des isoflavones, fournissent des SERM naturels.
Enfin, surpoids et obésité semblent augmenter le risque de fracture, une perte de poids peut donc être nécessaire.
Des études précédentes ont montré des effets bénéfiques du soja dans la prévention du cancer du sein. Le soja aiderait aussi à diminuer les effets secondaires liés au traitement contre le cancer du sein. Avec cette nouvelle étude sur le risque de fracture, après un cancer, les bénéfices de cet aliment contre ce cancer montent encore d'un cran.
Tofu, lait de soja, miso, tempeh… le soja peut être consommé de nombreuses façons : LaNutrition.fr vous dit comment le cuisiner.
Les meilleurs livres et compléments alimentaires sélectionnés pour vous par NUTRISTORE, la boutique de la nutrition.
Découvrir la boutiqueDans cette vidéo, le cancérologue Laurent Schwartz explique pourquoi le cancer peut être considéré comme une maladie métabolique et quels pourraient être ses nouveaux traitements.
Dans quels aliments le trouve-t-on ? Quels sont les risques ? Comment se protéger ?
Pour plusieurs chercheurs dont le Français Laurent Schwartz (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) et les Américains Thomas Seyfried (université de Yale) et Dominic d’Agostino (université de Floride du Sud), le cancer doit être considéré comme une maladie métabolique, à l’instar du diabète, et non comme une maladie du génome. Cette approche part des découvertes faites par l’Allemand Otto Warburg dans les années 1920 sur le métabolisme très particulier des cellules cancéreuses. Pour ces travaux, il se verra décerner le Prix Nobel en 1931.