Citrouilles et carottes réduiraient l’inflammation à long terme

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 18/11/2014 Mis à jour le 28/06/2021
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Une consommation importante de bêta-carotène aurait un effet bénéfique sur l’inflammation, visible 12 ans plus tard.

C'est la saison, alors autant faire le plein de ces aliments riches en bêta-carotène. En effet, ce pigment jaune-orange de la famille des caroténoïdes, limiterait l’inflammation. C’est ce que suggèrent les résultats de l’étude française SU.VI.MAX parus dans Annals of Nutrition & Metabolism.

Le bêta-carotène est une substance naturellement présent présente dans des fruits et légumes comme la carotte, la citrouille, le piment, le chou, le poivron, certains agrumes auxquels il donne leur couleur… Il a des propriétés antioxydantes, tout comme la vitamine C et la vitamine E. Il donne également naissance à la vitamine A (rétinol) en fonction des besoins de l'organisme. On en trouve aussi dans les compléments alimentaires.

Voir la liste des aliments riches en bêta-carotène

L’objectif de cette étude était d’examiner les associations à long terme entre la concentration en antioxydants dans le sang (vitamines C et E, bêta-carotène) et l’inflammation. Pour cela, les chercheurs de l’Inserm et de l’INRA ont utilisé les résultats de la cohorte française SU.VI.MAX. Ils ont comparé les concentrations sanguines en nutriments au démarrage de l‘étude (1994-1995), et les mesures de CRP (C-reactive protein) 12 ans plus tard, en 2007-2009. Des niveaux élevés de CRP reflètent un état inflammatoire et sont liés à la maladie cardiovasculaire et la mortalité.

Résultats : L’alpha-tocophérol (vitamine E) et la vitamine C dans le sang n’étaient pas associés à des niveaux élevés de CRP. Mais l’analyse des données provenant de 2048 personnes a montré que les personnes qui avaient les taux les plus élevés de bêta-carotène avaient aussi des niveaux bas de CRP. En se penchant sur les différents groupes de populations, les chercheurs ont constaté que cette association était plus forte chez les femmes, ceux qui n’avaient jamais fumé et les personnes complémentées pendant 8 ans en anti-oxydants. Ils signalent cependant que la concentration en bêta-carotènes peut aussi refléter des apports élevés en fruits et légumes.  

Les antioxydants permettent de capturer les molécules oxydantes et de prévenir la peroxydation des lipides. Le bêta-carotène favorise aussi l’expression génétique du facteur de transcription NF-kB, qui jour un rôle dans l’inflammation et l’immunité.

Lire : Une alimentation riche en anti-oxydants diminue l'inflammation

Ces résultats montrent que le bêta-carotène pourrait avoir un effet bénéfique sur l’état inflammatoire à long terme, à moins qu'il ne soit qu'un marqueur de la consommation d'un type de fruits et légumes. L’état inflammatoire est un facteur de risque de maladies chroniques.

Lire : Les vitamines anti-oxydantes améliorent la santé des artères

Julia C, Galan P, Touvier M, Meunier N, Papet I, Sapin V, Cano N, Faure P, Hercberg S, Kesse-Guyot E. Antioxidant Status and the Risk of Elevated C-Reactive Protein 12 Years Later. Ann Nutr Metab. 2014 Oct 31;65(4):289-298.

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