Maladie d’Alzheimer : les thérapies complémentaires 

Par Marie-Charlotte Rivet Bonjean - Diététicienne-nutritionniste Publié le 27/06/2017 Mis à jour le 27/06/2017
Article

Les médicaments contre Alzheimer étant peu efficaces, certaines structures ont mis en place des thérapies alternatives pour stimuler les patients, et cela semble marcher. 
 

Grâce à ces thérapies encore non validées scientifiquement, les patients voient certains de leurs symptômes réduits et la maladie évoluer moins vite. 

La zoothérapie 

De plus en plus d’établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) utilisent la zoothérapie en plus des protocoles de soins classiques.
Nommée aussi « thérapie assistée par animal », c’est un programme structuré de jeu ludique assisté par des chiens, des oiseaux, des lapins, des tortues et bien d’autres (en fonction du thérapeute et de la structure de soins).
Cette thérapie n’a pas été validée scientifiquement, mais les soignants ont pu remarquer de réels bénéfices chez les patients. Elle a ainsi le don d’apaiser les patients qui sont souvent agités, l’animal détendant le patient, le rassurant et lui donnant un sentiment de sécurité. Elle va aussi stimuler ses sens, ses émotions, ses souvenirs ainsi que la communication.

L’aromathérapie 

Le recours aux huiles essentielles permet de stimuler la mémoire olfactive et de rassurer le malade.
Les odeurs favorisent les connexions neuronales ce qui va permettre au patient de retrouver des souvenirs lointains et de stimuler sa cognition. 

L’art-thérapie 

L’art-thérapie peut permettre au patient d’améliorer son état dépressif, anxieux, d’améliorer son attention, sa sociabilisation, sa communication ainsi que son état psychique en général. 
Pour créer, le malade doit faire des choix (couleur, outil, support…). Ces petits choix augmentent le travail cognitif et l’estime de soi ainsi que l’autonomie.
A travers cet atelier le patient peut devenir acteur et non spectateur de ce qui se passe autour de lui, et affirmer de nouveau son identité.

La musicothérapie 

La musique détend, apaise mais pas seulement : elle permettrait aussi de faire resurgir des souvenirs plus ou moins anciens. D’après une étude du Journal of Alzheimer’s Disease (http://www.j-alz.com/) elle pourrait freiner la dégradation du cerveau. 
Elle permettrait également de diminuer des symptômes dépressifs chez certains patients. 
Les malades qui étaient musiciens savent parfois encore utiliser leurs instruments alors qu’ils ne communiquent plus avec leur entourage.
Si cette thérapie n’a pas été testée scientifiquement, de plus en plus d’EHPAD l’utilisent et constatent des améliorations chez les patients. 

Le jardin thérapeutique 

Dans les jardins thérapeutiques, les patients peuvent retrouver des petits gestes, des textures, des odeurs qui font remonter des souvenirs. C’est également un moment de partage, d’échange, de communication. 
L’objectif premier de cette thérapie est de stimuler les fonctions cognitives dans tous les sens pour limiter la progression de la pathologie. 
Mais les malades ne font pas que du jardinage : les thérapeutes mettent en place des exercices complémentaires et ludiques pour les stimuler en fonction d’objectifs personnalisés. 

L’atelier autobiographique 

Dans cette maladie c’est la mémoire à court terme qui est touchée en premier. Il est donc important de faire travailler tous les aspects de la mémoire pour limiter la progression de la maladie.
Cet atelier a pour but d’immortaliser l’histoire du patient : il va devoir écrire et réécrire son histoire. En plus de faire travailler la mémoire, les malades reprennent leur histoire pour se la réapproprier. Autre bénéfice : cela fait plaisir au patient d’entendre son histoire, savoir qu’on parle de lui, et lui permet de renforcer son sentiment d’existence. 

 

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