Les personnes en déficit de vitamine D ont un risque cardiovasculaire plus élevé. Mais la supplémentation est-elle efficace ?

Un statut en vitamine D adéquat pourrait aider à réduire de 20% le risque de faire un accident vasculaire cérébral (AVC), selon une étude récente.
L’accident vasculaire cérébral (AVC) représente la deuxième cause de décès dans le monde. En France, environ 130 000 personnes sont victimes pour la première fois d’un accident vasculaire cérébral (AVC) chaque année. L’AVC se prévient essentiellement en changeant d’habitudes de vie : alimentation, activité physique, stress, tabac… Le déficit en vitamine D serait également un facteur de risque.
Le statut en vitamine D est inversement associé au risque de maladies cardiovasculaires et de cancer. De faibles niveaux de 25-hydroxy-vitamine D conduisent également à un risque accru d’AVC. Une méta-analyse a montré qu’un faible statut en vitamine D augmentait le risque d’AVC ischémique mais pas d’AVC hémorragique.
Des chercheurs ont réalisé une nouvelle méta-analyse en incluant 4 études récentes menées sur le sujet. Ils ont également analysé la relation entre le statut en vitamine D, les apports en vitamine D et le risque d’AVC pour mieux comprendre quel niveau de vitamine D procurait la protection optimale. Leurs résultats sont publiés dans la revue Clinical Nutrition.
Les auteurs ont inclus 20 études regroupant au total 217 235 participants dans leur méta-analyse.
Les résultats montrent que les personnes qui ont la concentration de 25-hydroxy-vitamine D la plus élevée ont 26% de risque en moins d’avoir un AVC que celle qui ont la concentration la plus basse. De plus, la relation entre la concentration en 25-hydroxy-vitamine D et le risque d’AVC n’est pas linéaire : lorsque la concentration sérique en 25-hydroxy-vitamine D atteint 50 nmol/L, l’incidence des AVC est la plus basse avec une diminution d'environ 20%. De la même façon, les participants ayant les apports les plus élevés en vitamine D ont un risque plus faible de faire un AVC que ceux ayant les apports les plus bas. Des apports en vitamine D de 12 µg/jour sont associés à la réduction la plus importante de l’incidence des AVC soit environ 20%.
Selon les chercheurs, la vitamine D agit comme un inhibiteur du système rénine-angiotensine, ce qui produit un effet bénéfique sur le système cardiovasculaire en permettant notamment de lutter contre l’hypertension. La vitamine D a également un effet bénéfique sur l’athérosclérose.
Une concentration sanguine de 50 nmol/L de 25-hydroxy-vitamine D qui, dans cette étude, est le niveau optimal pour prévenir l'AVC reste toutefois en-deçà des 75 nmol/L (30 ng/mL) fixés comme seuil au-dessous duquel on est déficitaire selon les spécialistes de la vitamine D. L’exposition au soleil permet d’augmenter le statut en vitamine D. LaNutrition.fr recommande de s'exposer au soleil entre avril à septembre 2 à 3 fois par semaine, 15 à 30 minutes par jour. Mais même en s’exposant au soleil en été, les stocks de vitamine D sont généralement épuisés dès le mois de novembre. Il est donc nécessaire pour la plupart des gens de prendre un supplément de vitamine D en hiver.
Il est également possible d’augmenter ses apports en vitamine D en consommant les aliments qui en contiennent le plus. Mais l'alimentatrion ne permet pas de corriger un déficit.
Lire aussi : Combien de vitamine D prendre en hiver ? (abonnés)
Les meilleurs livres et compléments alimentaires sélectionnés pour vous par NUTRISTORE, la boutique de la nutrition.
Découvrir la boutiqueLes personnes en déficit de vitamine D ont un risque cardiovasculaire plus élevé. Mais la supplémentation est-elle efficace ?
Découvrez ce que la coenzyme Q10 peut faire pour vous en cas d'insuffisance cardiaque.
Selon une étude de l’Université de Göteborg (Suède), les personnes qui font quatre heures d’exercice par semaine après leur AVC obtiennent une meilleure récupération fonctionnelle en six mois.