Les aliments frits sont associés à un risque accru d'accident cardiovasculaire

Par Juliette Pouyat - Journaliste scientifique Publié le 20/01/2021 Mis à jour le 20/01/2021
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Selon les résultats d’une méta-analyse récente, la consommation régulière d'aliments frits est liée à une augmentation du risque cardiovasculaire, mais pas de la mortalité.

Pourquoi c’est important

Pour avoir une bonne santé cardiovasculaire, il est primordial d’avoir une alimentation saine. Le régime méditerranéen est certainement un des plus adaptés si l’on veut préserver son coeur et ses artères. Riche en fruits et légumes - et donc en antioxydants - et en oméga-3, il lutte à la fois contre le stress oxydant et l’inflammation, deux phénomènes impliqués dans les maladies cardiovasculaires. À l’inverse, l’alimentation occidentale, avec des apports élevés en sucres et en mauvaises graisses augmente le risque de maladies cardiovasculaires. Dans une nouvelle étude parue dans la revue Heart, des chercheurs ont évalué plus particulièrement la contribution des aliments frits présents dans le régime occidental au risque de maladie cardiovasculaire. La friture modifie la composition nutritionnelle des aliments, notamment en les déshydratant et en augmentant la teneur en mauvaises graisses. 

L’étude

Les chercheurs ont réalisé une méta-analyse de 19 études. Ils ont utilisé les données de 17 d’entre elles pour analyser l’association entre les apports en aliments frits et le risque de maladies cardiovasculaires et les données de 6 de ces études  (754 873 participants au total) pour évaluer l’impact des aliments frits sur le risque de mortalité toutes causes.

D’après les résultats, les participants qui consommaient le plus d’aliments frits par semaine présentaient 28% de risques en plus de subir un évènement cardiovasculaire grave, par rapport aux participants qui consommaient le moins d’aliments frits. Ils avaient également un risque de maladie coronarienne accru de 22% et un risque d’insuffisance cardiaque augmenté de 37%.

Chaque portion supplémentaire de 114 g d’aliments frits par semaine était liée à une augmentation des risques d’évènements cardiovasculaires graves, de maladie coronarienne et d’insuffisance cardiaque de 3%, 2% et 12%, respectivement. Certaines études n’ayant pris en considération qu’un seul type d’aliments frits (poissons frits, pommes de terre…), il est donc possible que ces chiffres soient sous-estimés, selon les chercheurs.

Dans cette étude, les chercheurs n’ont cependant pas trouvé d’association entre la consommation d’aliments frits et le risque de mortalité (cardiovasculaire et toutes causes).

En pratique

Les aliments frits augmentent le risque d’obésité notamment abdominale, de diabète, d’hypertension et par conséquent de maladies cardiovasculaires. Ils stimulent la production de composés impliqués dans la réaction inflammatoire et dans le stress oxydant. C’est le cas par exemple des produits avancés de glycation (AGE) (notamment l’acrylamide) qui sont présents dans les fritures.

Les aliments frits doivent être consommés de manière exceptionnelle, et leur préparation nécessite de prendre quelques précautions, particulièrement en ce qui concerne le choix de l’huile. D’une façon générale, il ne faut pas utiliser les huiles contenant une grande quantité d’acides gras polyinsaturés et préférer des huiles stables à la chaleur (arachide par exemple). Pour tout savoir sur ce qu'il faut faire et surtout ne pas faire en matière de friture, lisez notre article.  Et n'oubliez pas que pour votre santé, les cuissons douces (vapeur, étouffée...) sont préférables à la friture

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