Le poids est sans conteste le facteur de risque majeur du diabète de type 2. 60 % des diabétiques sont obèses ou en surpoids. Une bonne raison de garder un œil sur sa balance. Mais le tour de taille est lui aussi un facteur à surveiller.

Normand Mousseau s'est débarrassé du diabète de type 2 en suivant le protocole de l'université de Newcastle.
Le Pr Roy Taylor, de l’université de Newcastle, a passé près de 40 ans à étudier les causes du diabète et les moyens d’en guérir. Ses travaux permettent de comprendre comment, dans la plupart des cas, on devient diabétique : parce qu’on accumule un excès de graisses dans le foie et le pancréas. Roy Taylor a mis au point à Newcastle un protocole pour inverser le diabète, qui s'appuie sur une alimentation hypocalorique. Le Québecois Normand Mousseau a suivi le protocole de l'université de Newcastle. Il raconte sa "guérison" (une rémission en réalité) dans "Comment j'ai vaincu le diabète" et y donne des conseils pour réussir. Il témoigne ici.
Normand Mousseau : Comme je le dis dans « Comment j’ai vaincu le diabète », il s'agit pour l'instant d'une rémission, car selon l'Association américaine du diabète, il faut attendre cinq ans pour parler de guérison.
Ce n’est pas facile, non. Mais j’ai choisi d’utiliser des substituts de repas afin d’être sûr d’avoir tous les nutriments dont j’avais besoin. En plus des substituts, je mangeais 200 g de salade ou de légumes verts et veillais à boire au moins deux litres par jour. Pour tromper ma faim, j’ai choisi de boire de l’eau pétillante : pas de calories mais beaucoup de bulles !
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Disons que la peur bleue (des complications du diabète, de mourir plus jeune) a l’avantage de la motivation. C’est un défi en soi, mais ça permet de guérir. D’abord, il faut bien se dire que cette diète-là est temporaire. On la fait jusqu’à ce qu’on atteigne notre cible et après, on arrête. En plus, on sait qu’au bout de ça, on n’aura plus de diabète.
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Pendant mon régime je ne faisais pas de sport, je n’ai repris qu’après. Je me suis beaucoup préoccupé de mon niveau d’énergie, j’avais peur de m’effondrer au milieu de la rue, de ne pouvoir faire mon travail correctement. Il s’avère que je m’en suis fait inutilement : après tout il me restait au moins 12 kg de graisse à perdre !
On peut penser que j’ai une disposition génétique qui augmente mon risque. En plus, mon pancréas reste vulnérable donc mon diabète pourrait réapparaître si je reprends du poids, mais j’y suis vigilant. Je ne suis plus un régime spartiate comme au début, je m’autorise quelques écarts, mais je mange moins qu’avant et surtout beaucoup de légumes. C’est nécessaire pour maintenir mon poids.
Ce protocole demande une discipline rigoureuse et un changement de vie profond, et tout le monde n’est pas prêt à s’y plier et il y a des gens chez qui ça ne marcherait pas. Donc beaucoup de patients continuent de s’en remettre aux médicaments. Mais depuis que mon livre est paru, j’ai reçu de très nombreux témoignages de personnes qui ont vaincu le diabète comme je l’ai fait.
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Découvrir la boutiqueLe poids est sans conteste le facteur de risque majeur du diabète de type 2. 60 % des diabétiques sont obèses ou en surpoids. Une bonne raison de garder un œil sur sa balance. Mais le tour de taille est lui aussi un facteur à surveiller.
Olivier Persin, diététicien convaincu de l’intérêt d’utiliser l’index glycémique dans la gestion du diabète, a effectué plusieurs stages dans les services de diabétologie d’institutions hospitalières. Là, il s’est rendu compte du gouffre qui existe entre ce qui devrait être systématiquement proposé au patient diabétique et ce qui est réellement appliqué. Témoignage.
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