Allergies et pollens : comment se prémunir

Par Priscille Tremblais - Journaliste scientifique Publié le 20/03/2012 Mis à jour le 30/03/2023
Article

Quelques conseils simples peuvent vous soulager en cas de rhinite allergique.

Qu'est-ce que la rhinite allergique ?

La rhinite allergique est une inflammation de la cavité nasale causée par un allergène, comme le pollen, la poussière, les moisissures, les acariens ou les poils de certains animaux. Il s'agit d'une affection très courante, qui touche environ une personne sur cinq.

La rhinite allergique provoque généralement des symptômes semblables à ceux du rhume : éternuements, démangeaisons, nez bouché ou qui coule. Ces symptômes commencent généralement peu de temps après avoir été exposés à un allergène.

Certaines personnes ne contractent la rhinite allergique que pendant quelques mois de l'année parce qu'elles sont sensibles aux allergènes saisonniers, comme le pollen d'arbres ou de graminées. D'autres personnes souffrent de rhinite allergique toute l'année.

La plupart présentent des symptômes bénins qui peuvent être traités facilement et efficacement. Mais pour certains, les symptômes peuvent être graves et persistants, provoquant des troubles du sommeil et interférant avec la vie quotidienne. Les symptômes de la rhinite allergique s'améliorent parfois avec le temps, mais cela peut prendre de nombreuses années et il est peu probable que la maladie disparaisse complètement.

Consultez votre médecin généraliste si les symptômes de la rhinite allergique perturbent votre sommeil, vous empêchent de mener à bien vos activités quotidiennes ou nuisent à vos performances au travail ou à l'école.

Qu'est-ce qui provoque la rhinite allergique?

La rhinite allergique est causée par le système immunitaire qui réagit à l'exposition à un allergène perçue comme une substance nocive qui doit être éliminée. Les cellules immunitaires libèrent des substances à l'origine d'un gonflement des muqueuses et la production de niveaux excessifs de mucus.

Voici quelques conseils qui peuvent vous aider à diminuer les symptômes ou même à les prévenir.

Comment se prémunir

Réduire son exposition

L'éviction des allergènes est la première mesure à prendre en cas d'allergie. Le problème avec les pollens est qu'ils sont difficiles à éviter. Pour minimiser leur présence :

  • Dans la mesure du possible, limitez les sorties pendant les semaines les plus critiques, en particulier si l'air est sec. En revanche, s'il pleut, les réactions allergiques diminuent fortement car les pollens se retrouvent collés au sol. Sortir tôt le matin est préférable. Pensez à regarder le calendrier des pollens en ligne pour connaître la nature et l'importance de la pollinisation dans votre région.
  • En rentrant chez vous pensez à enlever vos vêtements qui peuvent contenir de nombreux pollens et entretenir des réactions allergiques. Si vos cheveux n'ont pas été protégés, envisagez de prendre votre douche le soir plutôt que le matin.
  • Rincez votre nez avec un spray d'eau de mer.
  • Laissez vos fenêtres fermées (ou aérez tôt le matin), le grand ménage de printemps attendra. De même en voiture, préférez la ventilation en mode circuit fermé plutôt que les fenêtres ouvertes.

Surveiller son alimentation

Les allergies sont généralement des phénomènes croisés : le système immunitaire reconnaît une protéine comme néfaste et provoque les symptômes. Mais s'il croise une protéine structurellement proche, il finira par déclencher des symptômes également.

En limitant l'exposition aux allergènes dans votre environnement, vous réduirez vos réactions allergiques aux pollens. De nombreux aliments peuvent provoquer des réactions croisées avec les pollens :

  • Si vous êtes sensible aux pollens de bouleaux, noisetiers ou aulnes, un risque d'allergie croisé est possible avec l'abricot, l'amande, le brugnon, la carotte, le céleri, le kiwi, la pêche, la noisette, la noix, la pomme ou la pomme de terre.
  • Pour les allergiques aux pollens de graminées ce sont principalement les cacahuètes et la tomate qu'il faudra surveiller.

Néanmoins les allergies croisées possibles sont nombreuses et varient d'un individu à l'autre, essayez donc d'observer vos réactions allergiques à la suite de certains repas pour identifier les allergènes responsables d'une aggravation des symptômes.

Prendre un traitement

Si vous êtes un habitué des allergies saisonnières, n'attendez pas le dernier moment pour prendre vos médicaments ! Il est plus facile de retarder l'apparition des symptômes que de les enrayer. Prenez donc vos médicaments un peu avant la période fatidique.

Les antihistaminiques H(1) et les corticostéroïdes topiques sont les agents pharmacologiques les plus couramment utilisés pour le traitement de la rhinite allergique. Les effets bénéfiques des stéroïdes dépendent de leur action anti-inflammatoire à long terme. En revanche, les antihistaminiques H(1) comme la cétirizine (Zyrtec), ou la desloratadine (Aerius), qui bloquent les récepteurs H(1) des cellules nerveuses et vasculaires ont un effet clinique sur les symptômes tels que les démangeaisons nasales, les éternuements et la rhinorrhée en l'espace d'une heure. 

Il existe cependant de possibles alternatives naturelles qui peuvent diminuer le recours aux médicaments. Lisez notre article (réservé abonnés).

Vivre dans un air propre

En voiture ou à la maison vous pouvez utiliser l'air conditionné ou tout type de ventilation équipé d'un filtre à particules. Il est possible d'installer dans votre chambre à coucher un purificateur d'air à filtre HEPA (haute efficacité) pour filtrer les allergènes.

Rééduquer son système immunitaire

Pourquoi certaines personnes sont-elles allergiques et d'autres non? La réponse exacte à cette question n'est pas connue mais des recherches préliminaires semblent pointer vers un rôle de la maturation du système immunitaire pendant l'enfance. D'autres facteurs sont importants à l'âge adulte, par exemple, l'obsession de l'hygiène : celle-ci pourrait modifier la flore bactérienne cutanée et affaiblir consécutivement le système immunitaire.

Le manque de vitamine D semble également à mettre en cause puisqu'une étude a montré que le manque de soleil pourrait augmenter le risque d'eczéma et d'allergies et une récente étude a montré que des doses conséquentes de cette vitamine diminuaient très fortement les symptômes de la dermatite atopique. D'une manière générale, des déficits en fer, zinc, vitamines A et D pourraient favoriser les phénomènes allergiques comme le suggère une étude.

Le déficit en acides gras oméga-3 joue peut-être aussi un rôle dans le déclenchement ou l'exacerbation des symptômes, comme le montre cette étude à propos de l'eczéma.

Par ailleurs des probiotiques ont montré une certaine efficacité.

Sachez que les techniques de désensibilisation pratiquées par les allergologues peuvent s'avérer très efficaces, en particulier en conjonction avec les mesures ci-dessus.

Un livre pour aller plus loin : Allergies, les solutions naturelles, par Brigitte Karleskind

La sélection

Publicité

Les meilleurs livres et compléments alimentaires sélectionnés pour vous par NUTRISTORE, la boutique de la nutrition.

Découvrir la boutique logo Nutrivi

A découvrir également

Back to top