Allergies : du bon usage des antihistaminiques

Par Marie-Céline Ray - Journaliste scientifique Publié le 07/04/2021 Mis à jour le 08/04/2021
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Les antihistaminiques, médicaments parfois délivrés sans ordonnance, sont courants quand on souffre d'allergie saisonnière. Cependant, il ne faut pas oublier que ce sont des médicaments et qu'il faut donc respecter certaines règles quand on en prend.

Pourquoi c’est important

C’est le printemps et avec lui la saison des pollens ! Si vous souffrez d’allergies saisonnières, vous avez peut-être pour habitude de prendre des antihistaminiques pour réduire vos symptômes de nez qui coule ou de larmoiements.

Les antihistaminiques servent aussi à combattre les crises d’urticaire. Ils sont présents dans des produits pharmaceutiques qui aident à lutter contre l’état grippal, la rhinopharyngite, mais aussi contre l’insomnie et l’anxiété.

Mais attention, ce sont des médicaments qui demandent à être pris correctement ! Voyons pourquoi.

Lire aussi : L'allergie aux pollens touche un adulte sur trois

Ce que montre l’étude

Des scientifiques canadiens viennent de publierdans la revue Canadian Medical Association Journal un article pour faire le point sur la bonne manière d’utiliser les antihistaminiques. Ils insistent sur 5 points :

  • Les antihistaminiques font partie des médicaments les plus courants et les plus mal utilisés dans le monde. S’ils semblent correctement utilisés contre le rhume des foins ou l’urticaire, ce serait moins le cas pour l’eczéma, l’asthme, la toux ou l’insomnie.
  • Ceux qui appartiennent à la première génération de ces médicaments sont associés à des effets indésirables parfois très graves. Ces antihistaminiques sont par exemple la diphénhydramine (utilisée contre l’urticaire, la rhinopharyngite), la chlorphéniramine (contre les états grippaux) ou l’hydroxyzine (contre l’urticaire mais aussi contre l’anxiété et les insomnies). Ces antihistaminiques peuvent causer de la somnolence et affecter la fonction cognitive et les performances scolaires. Un surdosage peut être fatal. Ces médicaments sont dangereux aussi bien chez les jeunes que chez les personnes âgées.
  • Les nouveaux antihistaminiques sont plus sûrs, peu coûteux et aussi efficaces que ceux de première génération. Leur effet serait plus rapide (50 min au lieu de 80 min) et de plus longue durée, avec moins d’effets secondaires comme la somnolence. C’est pour cette raison qu’en 2013, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a remplacé, dans sa liste des médicaments essentiels, la chlorphéniramine par la loratadine. Les antihistaminiques qui ont le moins d’effet sédatif sont la bilastine et la fexofénadine. Attention aussi à ne pas prendre d’antihistaminique avec de l’alcool.
  • Les antihistaminiques ne devraient pas être utilisés à la place de l’adrénaline lors d’un choc anaphylactique. Il est possible de prendre ces médicaments oralement avec l’adrénaline, mais pas en remplacement,
  • La plupart de ce médicaments sont sans danger lors de la grossesse et de l’allaitement, mais il faut bien respecter les doses. Les enfants peuvent également en prendre.

En pratique

Pour réduire les symptômes de la rhinite allergique, il existe des solutions naturelles prouvées. Par exemple, la quercétine est un flavonoïde antioxydant qui s’oppose à la sécrétion d’histamine. Les probiotiques semblent également réduire la fréquence des allergies.

Pour découvrir toutes les solutions naturelles contre les allergies saisonnières, lire : En finir avec les rhinites allergiques

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