Un programme de 8 semaines de méditation de pleine conscience a permis de soulager les douleurs neuropathiques liées au traitement contre le cancer du sein, dans un essai clinique récent.

Grâce à leur richesse en lignanes, les graines de lin pourraient protéger les femmes du cancer du sein en augmentant les taux sériques d’entérolactone.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde (1). En s’interrogeant sur ce qui protège certaines populations occidentales de ce cancer (la forte consommation de phytœstrogènes par exemple), des chercheurs se sont demandé si on pouvait prévenir le cancer du sein en consommant quotidiennement de graines de lin qui sont riches en lignanes (une famille de phytœstrogènes, c'est-à-dire de substances naturelles ayant des effets semblables à ceux des hormones sexuelles féminines),
Les lignanes sont trouvés en quantité importante dans le lin, les céréales complètes, les baies, fruits et légumes. La digestion les transforme en d'autres phytoestrogènes dont l’entérodiol et l'entérolactone. Une ancienne étude a démontré que les femmes dont les taux plasmatiques d’entérolactone sont les plus élevés (plus de 12.96 nmol/L), ont un risque de cancer du sein diminué de 58% par rapport aux femmes dont les taux sont bas. Une autre a mis en évidence que la consommation de lignanes est corrélée à une incidence plus faible de ce même cancer.
Pour en savoir plus, des scientifiques ont donc réalisé un essai clinique.
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Cette étude a réuni 28 femmes ménopausées pendant 6 semaines. 15 d'entre elles venaient de subir une chirurgie d'abalation pour un cancer du sein au stade précoce. Les 13 autres étaient en bonne santé.
L’objectif des expérimentateurs était le suivant : comparer les effets biologiques d’un traitement (le tamoxifen) chez les femmes opérées et ceux d’une consommation journalière de graines de lin moulues (25 g) chez les femmes saines. Pour ce faire, les investigateurs ont analysé les changements protéiques avant et après l'exposition aux deux "traitements" dans :
Ensuite, ils ont comparé les changements protéiques à l'œuvre au sein de ces mêmes tissus.
Résultats : les deux protocoles ont des effets plus ou moins similaires :
Néanmoins, pour conclure réellement sur l'utilité d'intégrer des graines de lin à son menu quotidien pour prévenir le cancer du sein, il faudra attendre des études clinique de plus grande envergure et avec des procédures plus rigoureuses.
Si vous êtes en bonne santé, vous pouvez ajouter chaque jour quelques grammes de graines de lin moulues à vos repas (dans un gratin, une salade, etc.). Même si l’effet préventif sur le cancer du sein n’est pas clairement établi, elles ont d’autres bénéfices et apportent fibres et micronutriments essentiels.
Une fois moulues, les graines de lin doivent être impérativement conservées au frais et consommées rapidement.
Si vous êtes atteinte d’un cancer du sein et sous traitement, n’entamez pas de changement d'alimentation sans en discuter avec votre équipe soignante.
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Autre référence
1. Ferlay J, Soerjomataram I, Dikshit R, Eser S, Mathers C, Rebelo M, Parkin DM, Forman D, Bray F. Cancer incidence and mortality worldwide: sources, methods and major patterns in GLOBOCAN 2012. Int J Cancer 2015;136(5):E359–86.
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