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Les obèses sont plus nombreux à souffrir de dépression, et vice versa, selon différents travaux.
En France, la prévalence de l'obésité a doublé depuis les années 1990, d’où un risque accru pour la population de souffrir de diabète de type 2, de maladies cardiaques et de cancers. Une revue systématique et méta-analyse ajoute à cette liste de pathologies une nouvelle affection : la dépression.
En examinant les données de huit études, des chercheurs de l’université d’Helsinki (Finlande) ont constaté une augmentation de 33 % du risque de dépression chez les personnes obèses (1). Cette étude suggère que l’obésité est un facteur de risque important de dépression et que l’augmentation de la prévalence de l’obésité pourrait aussi conduire à une fréquence de la dépression plus importante dans la population.
Comme l'expliquent les auteurs : "La prévalence de l'obésité a doublé depuis les années 1990, ce qui peut avoir contribué à une augmentation d'un demi-point de pourcentage de la prévalence de la détresse psychologique dans la population : une augmentation estimée de 15,7 % à 16,3 % en Angleterre de 1991 à 2016, et de 19,4 % à 20,0 % aux États-Unis de 1997 à 2016."
Ces résultats vont dans le même sens que d'autres études ayant trouvé un lien entre obésité et dépression.
Les personnes obèses ont plus tendance à être dépressives, et les dépressives à être obèses selon une analyse publiée dans la revue Clinical Psychology (2). Une étude publiée en janvier 2008 avait aussi trouvé, à partir d’une enquête sur plus de 4000 femmes de 40 à 65 ans que les femmes obèses étaient deux fois plus nombreuses que les autres à être dépressives (3). De la même manière, les dépressives ont deux fois plus de risque d’être obèses.
Comment expliquer ce phénomène ? L'obésité et la dépression partagent des facteurs de risque socioéconomiques, biologiques et psychologiques. Les personnes obèses peuvent souffrir de leur apparence et de l’idée qu’elles sont en mauvaise santé, ce qui peut les conduire à la dépression. Les personnes dépressives de leur côté ont tendance à prendre du poids du fait des déséquilibres hormonaux et immunitaires qui caractérisent la dépression. Par exemple, la baisse de neurotransmetteurs comme la sérotonine favorise les compulsions alimentaires. L'obésité accroît la fatigue, et est associée à une inflammation chronique.
Les chercheurs proposent que le traitement de la dépression et de l’obésité soit intégré pour harmoniser et rationaliser les moyens thérapeutiques et préventifs (hygiène de vie, médicaments…).
Pour retrouver un poids de forme, il peut être important d'identifier les facteurs psychologiques qui sous-tendent notre relation à la nourriture. Le Dr Jean-Jacques Colin, nutritionniste et auteur du Grand cahier des TCC pour manger en paix, l'a bien compris. Il explique dans une interview que "Chez beaucoup de patients présentant un surpoids, on peut retrouver la notion de traumatisme dans le passé, traumatismes parfois très violents, parfois plus anodins. Il sera alors important d’aborder ce sujet avec un thérapeute car cela peut expliquer les échecs des tentatives de régulation de l’alimentation."
Il ajoute : "Manger ne sert pas seulement à se nourrir. Manger sert aussi à réguler ses émotions. Ce qui veut dire qu’on peut avoir envie de manger sans avoir faim mais simplement pour se réconforter." Quand le rapport à la nourriture est dysfonctionnel, les TCC et les thérapies de pleine conscience peuvent aussi apporter une aide bénéfique. "Il sera aussi souvent utile de travailler sur l’estime de soi, qui est souvent très affectée chez les personnes présentant des troubles alimentaires."
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