Manger quotidiennement de l’avocat a permis, dans un essai clinique récent, à des personnes en surpoids ou obèses d'améliorer leur santé intestinale en augmentant l’abondance et la diversité des bactéries intestinales.

Des molécules naturellement produites par des champignons semblent exacerber les symptômes des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin et favoriser leur apparition chez l’animal.
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, ou MICI, se caractérisent par l’inflammation de la paroi du tube digestif et une hyperactivité du système immunitaire. Devenues de plus en plus fréquentes au cours des dernières décennies, elles incluent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.
Les symptômes des MICI les plus courants comprennent des douleurs abdominales et des diarrhées. La fonction barrière de l’intestin est altérée et la flore intestinale déséquilibrée (dysbiose) : les entérobactéries sont plus souvent présentes. Des anti-inflammatoires sont généralement prescrits pour contrôler l’inflammation. D’après l’Inserm, les MICI augmentent le risque de cancer colorectal.
Certains facteurs génétiques semblent favoriser les MICI. Les chercheurs suspectent également des causes environnementales liées à l’alimentation, mais aussi les antibiotiques, des infections et des contaminants alimentaires.
Cette étude parue dans la revue Archives of Toxicology a été réalisée par des chercheurs de l’INRAE et de l’école d’ingénieurs de Purpan (Toulouse). Elle pointe le rôle des mycotoxines dans les MICI, et plus particulièrement du déoxynivalénol.
Cette molécule fabriquée par des champignons Fusarium est un contaminant que l’on retrouve dans de nombreux aliments à base de céréales comme le pain, la farine ou les pâtes. Une étude de l’ANSES parue en 2020 a montré que 7,5 à 27 % des enfants âgés de cinq mois à trois ans présentent des niveaux trop élevés pour cette toxine. D’autres travaux suggèrent que la mycotoxine altère l’intégrité de la barrière intestinale mais son rôle dans les MICI reste à démontrer.
Ici, les chercheurs ont étudié l’effet de ce contaminant alimentaire sur l’inflammation intestinale dans un modèle animal de rats. Pendant quatre semaines, certains animaux ont été nourris avec des aliments faiblement contaminés en mycotoxine, et d’autres avec des aliments non contaminés. La quatrième semaine, les chercheurs ont provoqué une colite chez les rats, en leur donnant du Dextran sulfate sodium.
Résultats : les animaux qui avaient mangé du déoxynivalénol présentaient des symptômes plus rapidement, et de manière plus importante. Le contaminant favorisait la perte de poids, l’inflammation intestinale et une augmentation des entérobactéries au sein du microbiote.
Cette étude qui suggère que des mycotoxines peuvent favoriser les MICI a été réalisée chez l’animal et non chez l’homme, ce qui limite la portée des résultats. Le communiqué de l’INRAE conclut « Des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer ces effets chez l'homme afin de formuler des conseils diététiques aux patients atteints de MICI. »
Les patients souffrant de MICI cherchent souvent à modifier leur alimentation pour réduire leurs symptômes. Vous trouverez une analyse de certains régimes dans cet article : Maladies inflammatoires de l'intestin : faut-il adapter son alimentation ?
Une étude de 2019 a aussi fait le point sur les aliments à privilégier et ceux à éviter en cas de MICI.
En 2017, une publication médicale avait aussi décrit le cas d’un jeune patient souffrant de maladie de Crohn dont les symptômes ont disparu grâce à un régime paléo-cétogène.
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