Le régime sans gluten et sans caséine (SGSC) peut-il améliorer les enfants autistes ? Le point avec les dernières études.

Les cas d’autisme recensés sont de plus en plus nombreux.Quelle est cette maladie qui touche 1 enfant sur 150 ?
L'autisme est considéré comme un trouble du développement neurophysiologique par la communauté scientifique internationale.
Il fait partie des troubles envahissants du développement (TED) qui regroupent :
- L’autisme
- Le désordre désintégratif de l’enfance
- Le syndrome d’Asperger
- Les TED non spécifiques et l’autisme atypique
- Le syndrome de Rett
Depuis quelques années, on parle également de « troubles du spectre autistique » pour désigner l’ensemble des troubles apparentés à l’autisme.
Par ailleurs le terme « d’autisme » est souvent employé de façon restrictive pour désigner l’autisme infantile qui est la variante la plus sévère et la première à avoir été caractérisée.
L’autisme infantile est beaucoup plus fréquent chez les garçons que chez les filles : 4 garçons sont atteints pour 1 fille.
Dans la plupart de cas, les premiers signes apparaissent très tôt, avant l’âge de 2 ans.
Comme tous les TED, il se caractérise par :
- Des troubles graves de la communication verbale et non verbale
- Des interactions sociales anormales : l’autiste veut interagir mais ne peut pas à cause de son handicap
- Des centres d’intérêt limités, des conduites répétitives et stéréotypées
Ces symptômes constituent la base du diagnostic mais sont d’intensité variable et se présentent différemment selon les patients.
A ce jour, les causes de l’autisme restent inconnues.
Pendant longtemps, l’autisme a été considéré comme la conséquence d’une anomalie du lien « mère-enfant ». Cette théorie, selon laquelle l’autisme trouvait son origine dans une relation de mauvaise qualité entre la mère et l’enfant, est désormais totalement abandonnée.
Les recherches de ces vingt dernières années ont permis de mettre en évidence la présence d’anomalies du développement cérébral, chez les personnes atteintes d’autisme. Ces anomalies altèrent le processus d’observation et d’exécution des mouvements, mais également l’apprentissage par imitation et le développement des relations sociales.
La cause génétique est largement évoquée. Beaucoup de progrès ont été faits dans ce domaine ces dernières années. Un petit nombre de gènes a été identifié comme étant potentiellement impliqué dans l’apparition de l’autisme chez l’enfant. On ne parle plus aujourd’hui de lien direct entre autisme et génétique, mais de participation génétique.
Depuis environ 10 ans, on parle également de causes environnementales. La progression de l’incidence de l’autisme a incité les chercheurs à se pencher sur le rôle potentiel de l’environnement et à envisager que l’origine de l’autisme ne soit pas uniquement génétique. Ainsi, l’implication de facteurs environnementaux tels que l’alimentation (intolérance au gluten et à la caséine, carence en oméga-3, en magnésium…), les infections virales, les hormones, ou encore les métaux lourds est envisagée.
Il n’existe pas vraiment de traitement à proprement parler. Il s’agit plutôt d’un accompagnement et d’une prise en charge individualisés pour aider ceux qui sont atteints d’autisme à mieux s’adapter à leur environnement, à communiquer et interagir avec les autres.
Si les programmes de prise en charge sont multiples mais s’accordent sur la nécessité d’une intervention aussi précoce et aussi intensive que possible, l’importance de l’implication des parents et la nécessité d’adapter la prise en charge selon l’évaluation précise et régulière de l’évolution des patients.
Classiquement, il existe plusieurs prises en charge :
- Les psycho-dynamiques : pour aider au développement de l'enfant
- Les intégrées : pour développer l'intégration sociale
- Les programmes d'éducation : comprenant des activités pédagogiques et rééducatives
- Les méthodes comportementales : pour apprendre les comportements qui permettent d’acquérir une certaine autonomie
Une étude réalisée par le Centre de neuroscience cognitive de Lyon (CNRS) a récemment montré que l’ocytocine, une hormone connue pour son rôle dans l’attachement maternel et le lien social, pouvait jouer un rôle dans le traitement de l’autisme. En effet, elle améliorerait la capacité des personnes autistes à interagir avec les autres personnes. Les chercheurs ont recruté 33 personnes atteintes d'autisme. Ils leur ont fait passé deux tests du comportement social 10 minutes après qu’il est inhalé soit dose d’ocytocine (24 UI), soit un placebo. Les résultats montrent que l’ocytocine permet aux patients autistes d’apporter une réponse appropriée au comportement des autres, car ils comprennent mieux ce que les gens leur communiquent. L’ocytocine permet aux autistes de s’engager dans des relations sociales.
Par ailleurs, des prises en charge alternatives, ayant fait leur preuve sur de nombreux enfants souffrant d’autisme, sont de plus en plus utilisées. Ces traitements supposent l’implication des facteurs environnementaux dans l’autisme et visent à modifier l’environnement du patient.
Des carences nutritionnelles et des troubles intestinaux sont souvent constatés chez les enfants autistes. C’est sur ces constatations que se basent les complémentations nutritionnelles prescrites au patient ainsi que les régimes d’exclusion tels que le régime sans gluten et sans caséine qui est le plus utilisé.
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